Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Passer à l'attaque

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Gabriella de Lizeux
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Gabriella de Lizeux
MessageSujet: Passer à l'attaque   Passer à l'attaque EmptyMar 7 Aoû - 7:13

Il ne suffira pas de faire exploser la base, il leur faudra aussi voler les fréquences, le matériel spécifique qui avait été utilisé, et, comme l’avait souligné Christophe, capturer l’ingénieur responsable de cette installation et faire en sorte que son savoir soit perdu pour le gouvernement. Même s’ils parvenaient à en recruter un autre capable d’accomplir le même travail, la Résistance aura eu le temps de se préparer et contrer les ennuis. Ils n’avaient aucune intention d’assassiner le chef de ce projet, leurs méthodes n’étaient pas aussi extrême, du moins, pas tant qu’ils n’arriveront pas à un stade bien plus critique. Gabriella s’allongea sur le côté en haut de la butte, dépassant à peine le haut pour ne pas vue par les surveillants du centre de communications. Elle pointa ses jumelles avec soin, réglant d’un petit geste la vue. Voyons voir… Il y avait deux personnes fumant des cigarettes, près de l’entrée principale. Un autre, à l’étage, qui fumait aussi, à sa fenêtre, d’un air détaché, comme après une longue journée de travail, au moment où on pense à se détendre chez soi. Dans la cour, devant l’entrée, un livreur faisait descendre des larges bobines de fil de téléphone, hautes comme lui, de son camion avec un monte-charge.

En plein hiver, les jours raccourcissaient, même ainsi si loin dans le sud de la France. Il était à peine dix-huit heures et il faisait déjà nuit comme à deux heures du matin. Bénie soit les jumelles fabriquées par l’armée et que beaucoup avaient « récupéré » avant de déserter. Gabriella les dirigea vers l’arrière-cour, qu’on ne voyait qu’à peine d’ici, et son petit champ de paraboles. Selon leurs informateurs, Mike Azel, l’ingénieur qu’ils allaient prendre pour cible, travaillait en ce moment de nuit, à partir de dix-neuf heures, dans ce centre de communications. Il mettait en place un vaste projets de surveillance et espionnage des conversations téléphoniques et par les ondes radio, un problème de taille dans une guerre civile… Leur homme avait longtemps travaillé à améliorer la sécurité des réseaux téléphoniques et la protection des conversations, avant d’être « engagé » par le gouvernement pour renverser ces systèmes et permettre l’espionnage. Avec un peu de chance, ils arriveront même à le retourner et le convaincre de travailler avec la Résistance. Gaby baissa les lunettes puis les donna au commandant, derrière elle, qui les fourra dans un petit sac porté en bandoulière.

La seconde équipe les contacta au même instant pour un rapport sur leurs propre situation. Tout le monde était en place, ils n’avaient plus qu’à passer à l’action. Parfait. Gabriella descendit doucement de la butte avec le commandant pour retrouver son équipe, tous passèrent sur le dos des sacs remplis de mines et d’explosifs. Ils feront sortir de force les techniciens et autres qui seront encore dans la station, avant de faire tout exploser, bien évidemment. En plus de l’ingénieur qu’ils allaient emmener avec eux. Ils avaient volé un camion appartenant au centre, une heure plus tôt, et allaient s’en servir pour rentrer tranquillement dans la cour, mine de rien. Deux de ses hommes s’installèrent devant, après avoir enfilé les uniformes de la société, et eux-mêmes se cachèrent entre les caisses et chargements derrière, dans le camion. Leurs propres uniformes, noir corbeau, étaient bien pratiques pour se cacher dans les ombres. Gabriella s’assit en tailleur, attendant tranquillement qu’ils entrent dans le centre puis que leur chauffeur passe par derrière, dans la cour près de l’entrepôt, juste à côté des paraboles.

Gabriella – On se charge d’abord de l’intérieur, puis la seconde équipe minera les paraboles, avec les entrées. Ils prendront Azel et le conduiront à Carcassonne.

Commandant – Entendu.

Elle fit claquer le culot de son pistolet puis, le gardant en main, descendit du camion avec les autres pour rentrer par l’entrepôt. Premier objectif, les réserves au sous-sol et placer des mines sur les piliers porteurs du bâtiment.
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Albert J. Bradley
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Albert J. Bradley
MessageSujet: Re: Passer à l'attaque   Passer à l'attaque EmptySam 20 Oct - 10:50

Il y a bien longtemps, Albert avait vu un idiot manier des bâtons explosifs comme s’il s’agissait de petits pains et avait, bien sûr, eu le bras arraché par manque de précautions et de la prudence la plus élémentaire. Que ce soit les grenades, les obus, la dynamite, les bombes ou n’importe quel type d’explosif, la plus grande prudence était de mise lorsqu’on en avait entre les mains. Sauf, évidemment, lorsqu’on était au cœur d’un combat tel qu’on en avait vu dans les tranchées et où il y avait si peu de temps à disposition qu’on devait jeter les grenades au plus vite, courir pour esquiver les bombes, parfois lancées par votre propre camp mais avec une portée si courte que c’est vous qui les preniez. Cette période tout à fait atroce réconfortait tout de même beaucoup des hommes sur un point : si cette guerre n’avait pas réussi à les achever, ce n’est pas ce nouveau contre le gouvernement actuel qui le fera. Si on avait survécu aux bombes, au gaz mortel, aux charges, aux salves de mitrailleuses, aux explosions d’obus des chars, aux tranchées, à la misère, aux maladies, à la fatigue extrême, aux massacres et aux combats violents, au froid et aux blessures graves, on pouvait survivre à tout.

L’autre équipe se chargeait de miner les lieux, eux-mêmes allaient s’occuper de leur cible principale, voler certains documents, puis faire évacuer les lieux à tout le personnel avant de faire exploser la base. Ensuite, ils devront conduire leur homme dans un endroit sécurisé, se charger du débriefing puis commencer les travaux prévus, grâce aux plans qu’ils allaient voler aujourd’hui. Ils s’étaient infiltrés en même temps que l’autre équipe et montaient au second étage. Bradley fit passer ses hommes dans une petite réserve puis verrouilla la porte, leur soufflant de ne plus faire aucun bruit. Ils allaient se cacher là en attendant l’arrivée de leur homme, ça ne devrait plus prendre beaucoup de temps, selon leur informateur. Ils avaient reçu leurs instructions, hors de question de faire le moindre mal à Mike Azel, l’ingénieur, ou à la moindre personne présente dans ces lieux, sauf cas de force majeure, ils n’en voulaient qu’aux installations et au projet travaillé ici. Par ailleurs, l’ingénieur avait été contraint de collaborer, ce n’était pas un malade fasciste en voulant à tout le monde. De toute manière, le monde n’était jamais blanc ou noir…

Ils furent avertis de l’heure venue par leur éclaireur, par radio, il était temps de se mettre en route. Bradley prit trois hommes avec lui, le reste filant se charger de leur propre charge de la mission, puis grimpa les escaliers avec eux. Au dernier étage de la station, celui où travaillait actuellement de nuit Azel, il n’y avait que quelques bureaux et un atelier, en plus d’une maigre réserve servant pour les fournitures. Ils frappèrent doucement à la porte, comme s’ils n’étaient que de simples employés, puis Bradley pointa directement son arme sur l’ingénieur en lui faisant signe de se taire, avec un petit sourire, puis reculer à l’intérieur de son bureau. Silence, mon garçon, ils ne lui voulaient strictement aucun mal ! Le militaire lui fit signe de s’asseoir dans un coin, sans cesser de lui sourire, ce qui ne lui donnait certainement pas un air plus rassurant pour autant. L’ingénieur devait avoir aux environs de quarante ans, d’un teint sûrement pâle par nature, il avait plus blêmit que jamais, se laissant faire sans esquisser un seul geste lorsqu’un des trois hommes lui attacha les mains dans le dos puis un bâillon autour de la bouche.

Bradley – On ne vous fera aucun mal, assura le militaire à voix basse. Je vous en donne ma parole.

Et là-dessus, tout le monde savait qu’il ne mentait pas. Lorsqu’il avait, par exemple, promis à un officier véreux et corrompu, durant la Grande Guerre, de faire en sorte qu’il ne survive pas jusqu’à l’armistice, il avait tenu parole. Les rats dans ce genre ne méritaient pas de commander qui que ce soit s’ils étaient incapables de les mener vers autre chose qu’un massacre pur et simple. Il fit signe à ses hommes de se dépêcher, prendre les documents dans ils avaient besoin, puis partirent d’ici. Azel n’essayait toujours pas de se débattre… Soit il avait compris que c’était inutile, soit, au fond de lui, il ne pouvait juste rien tenter, déjà trop conscient d’avoir été pris au piège par le gouvernement, comment ensuite se débattre face à ceux qui luttaient contre un gouvernement l’ayant forcé à travailler contre la population ? Ils embarquèrent les documents dans ils avaient besoin, puis les fourrèrent dans des sacs à dos. Patrick saisit l’ingénieur par le bras puis l’entraîna ensuite avec eux. Les charges explosives étaient posées, ils ne leur restaient plus que peu de temps. En entrant dans l’atelier, où travaillait l’équipe de nuit, Bradley tira une fois en l’air, imposant aussi sec un silence de mort.

Bradley – Messieurs, le travail est terminé pour cette nuit, veuillez sortir dans le calme.

Et on se remue, s’ils vous plaît ! Ils n’avaient pas que ça à faire, après fait exploser ce centre, ils devaient rejoindre Carcassonne. Une fois sur-place, le véritable travail les attendait.
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Gabriella de Lizeux
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Gabriella de Lizeux
MessageSujet: Re: Passer à l'attaque   Passer à l'attaque EmptyDim 20 Jan - 15:33

Ils ne croisèrent pas une trop forte résistance en pénétrant dans le bâtiment, simplement un garde isolé, un café à la main et l’air légèrement endormi, qui sursauta avec violence en les voyant et ne causa pas de trop de difficultés. Une fois mis hors-jeu, assommé et emmené plus loin pour qu’il ne soit pas blessé ensuite, ils forcèrent les doubles-portes menant aux sous-sols, avant de descendre. Gabriella sortit une lampe torche de son sac, comme deux ou trois autres, balayant l’escalier poussiéreux et les murs. Si on jugeait par l’aspect global, le bâtiment devait être vieux, certains murs étaient fendillés ou avaient pris l’humidité, de larges tâches jaunâtres s’étendaient à certains endroits. Un étage encore plus bas, ils arrivèrent aux fondations, un large sous-sol tout aussi poussiéreux, servant de remise et entrepôt. Des dizaines de cartons que plus personne n’avait dû ouvrir depuis des années, quelques vieilles étagères en bois vides, une ou deux chaises cassées. Et ce qui les intéressait le plus, les piliers porteurs du bâtiment. Gaby déposa son sac à terre, puis tira avec précaution un des premiers explosifs.

Chaque pilier allait être ceinturé avec deux explosifs, qu’ils enclencheront à distance une fois tout le monde évacué de l’immeuble. Ils s’activèrent sur tous les piliers, pendant que quelques-uns montaient la garde aux portes, dans l’escalier et là-haut, à l’entrée. Vingt bonnes minutes leur furent nécessaires avant de couvrir l’ensemble des piliers, puis une heure de plus pour relier le système et préparer le déclenchement à distance. Ils avaient avec eux des techniciens spécialisés là-dedans, s’il y a bien un sujet avec lequel on ne jouait pas, c’était bien ça… Le travail se terminait quand ils eurent un bref appel de l’autre équipe, qui allait pouvoir se charger du type qu’ils devaient enlever. Gaby baissa la radio, jetant un regard interrogateur à Maxime qui hocha rapidement la tête, l’air concentré. Ça allait être bon. Une fois enfin terminé, ils remontèrent en vitesse, au moment où un coup de feu lointain résonnait. Bon timing, il ne restait qu’à évacuer tout le monde, faire exploser les lieux, et filer d’ici. Ils minèrent aussi les quelques paraboles dehors, pour elles, ils pouvaient être plus expéditifs, en se contentant de mines classiques, elles étaient plus fragiles.

Le tout était d’être rapide, l’évacuation ne devait pas leur prendre plus de cinq minutes, montre en main. Ils avaient désactivé dans la foulée les systèmes d’alarmes et de téléphone, pour empêcher quiconque d’appeler à l’aide. Une petite « foule » à pousser dehors puis à faire éloigner assez, en plus de l’ingénieur déjà conduit dans un des camions. Gabriella sortit avec ses hommes d’un pas rapide et ils poussèrent tout le monde assez loin. Le commandant se positionna avec la mallette, puis dès qu’ils eurent l’autorisation, que tout le monde a bien été évacué, ils déclenchèrent l’explosion. C’était presque beau à voir, le bâtiment se souleva de ses fondations sur deux bons mètres, et les débris jaillirent dans le ciel au milieu d’un torrent de flammes et de fumée. Parfait. Fuir, maintenant, ils avaient dû alerter la moitié de la région. Ils laissèrent le personnel sur place à regarder le feu dévorant les restes, puis sautèrent dans les camions, avec hommes, matériel et leur prisonnier. Gabriella claqua la bâche du camion sur eux, avant de s’asseoir avec les autres, pendant qu’ils démarraient.

Gabriella – Combien de temps avant de rejoindre Carcassonne ?

Valentin – Trois heures de route, en ne rencontrant pas de barrages ou patrouilles.

Parfait. Dès qu’ils arriveront, ils commenceront par interroger Azel, puis ils pourront se soucier de la suite. Maintenant que la guerre était bien lancée, c’était sur le plan politique qu’ils devaient remporter la prochaine manche. Les élections présidentielles passées depuis un bon moment, l’opinion publique était assez chauffée à blanc pour qu’ils puissent agir.
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