Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Travail au soleil

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Solène Nakajima
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MessageSujet: Travail au soleil   Travail au soleil EmptyJeu 8 Avr - 12:49

C’était l’heure de la sieste, pour tous les plus petits. Une bonne partie des adultes étaient partis au travail, les quelques uns restant s’occupaient des tâches de la maison. Le matin, Solène suivait des cours de langue, dans l’école du village. Un professeur de primaire avait accepté de leur faire suivre des leçons, à Laura et elle-même, plusieurs matins par semaine, avec en plus des exercices et révisions à réaliser chez soit l’après-midi. C’était un rythme soutenu, mais il gardait l’esprit occupé. De toute manière, en vivant dans le pays, il était plus simple d’apprendre la langue, ils ne cessaient de l’entendre et la lire. L’intégration se faisait petit à petit… L’enterrement du grand-père de Kimmitsu avait été un choc culturel assez important, cela dit. Enfin… Il était naturel que les personnes âgées partent les premières. De plus, le vieil homme les avait quitté dans son sommeil, sans souffrance, au cours de la nuit. Une mort douce, il s’était tout simplement endormi, sans souffrance, puis il était parti. La plus apaisée des morts qu’on puisse espérer, à un tel âge.

A l’arrière de la maison, près grand potager et d’une mare, Solène étendait le linge sur les cordes tendues, entre des poteaux de bois. En début d’après-midi, elle participait aux tâches ménagères de la maisonnée, que ce soit passer le balai, laver les vitres, s’occuper de la lessive, préparer les repas, s’occuper des plus petits… La routine, dans une maison, plus encore dans une famille aussi grande, où plusieurs couples, et plusieurs générations, vivaient sous le même toit. Tout en étendant le linge, elle portait un regard sur la bâtisse, qui étaient en fait constituée d’une grande maison principales et d’ailes plus petites. La taille des bâtisses indiquaient la richesse de la famille, tout comme le domaine et les hauts murs de pierre entourant le tout. Elle savait que cette famille avait des origines nobles, et devait toujours être considérée en tant que tel, pourtant, Solène n’avait pas l’impression, au quotidien, d’une attention à ça. Ses beaux-frères et leurs épouses vivaient assez simplement, ses belles-sœurs, qui étaient parties vivre dans les maisons de leurs époux, avaient épousé des hommes du peuple et des hommes d’une classe plus élevée, sans que ça ne pose tant question.

Himako était, bien sûr, la seule exception, mais ça s’était fait dans des circonstances si particulières… Solène secoua un peu la tête, triste en y pensant, puis se pencha pour ramasser le panier vide. En retournant vers la maison, pour le déposer, elle croisa Genji dans un coin du potager, occupé à donner du foin et des carottes aux quelques lapins installés là. Ils vivaient en semi-liberté, dans un petit enclos aménagé, avec une petite dizaine de poules. Solène alla d’abord déposer son panier puis revint pour poursuivre les autres tâches. Aujourd’hui, ils avaient de la chance, il ne faisait pas très froid et le soleil était de la partie. C’était bien agréable de travailler dehors, dans ces circonstances. En se rapprochant, elle tendit la main pour caresser avec douceur un des lapins. Ces petites boules de poils étaient tellement adorables.

– Ta maman m’a dit que tu avais rencontré la troupe de théâtre du village, pour débuter un apprentissage. Comment t’es venu l’idée ? Je ne savais pas que tu aimais ce genre de choses.

Il fallait bien avouer que Genji n’avait jamais beaucoup parlé de ce qu’il aimait ou détestait, depuis qu’elle avait fait sa connaissance… Il était très secret ! Parfois trop. Elle ignorait même quel était son plat préféré, où il aimait sortir, ce qu’il faisait pour se détendre, toutes ces petites choses.
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Genji Nakajima
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MessageSujet: Re: Travail au soleil   Travail au soleil EmptyMar 13 Avr - 18:07

En France, il avait vu que les personnes élevant des lapins le faisaient simplement pour les manger, après un certain temps. Si sa mère savait ça… Il n’avait pas osé le lui dire, ça la rendrait sans doute malade. C’était elle, avec grand-mère, qui avait voulu élever quelques lapins dans un coin du potager. Faciles à nourrir, adorables à leurs yeux, et ne prenant pas beaucoup de place. Genji caressa doucement la tête toute douce du lapin blanc installé dans son box, occupé à grignoter un bout de salade. C’est vrai qu’ils étaient très mignons ! Comment oser les manger, au juste… ? Il se demandait ce qu’en pensait Laura, maintenant, tiens… Elle devait sûrement avoir l’habitude de manger du lapin, elle aussi, et pensait sans doute qu’ils en élevaient pour ça. Découvrir ça, en France, avait partie des petits curiosités culturelles très étonnantes, même s’il n’en avait évidemment pas parlé. Au pensionnat, à la cantine, il en avait mangé comme tout le monde, ce n’était pas mauvais. Ici, osez toucher à un des lapins de sa mère et c’est vous qui y passeriez.

Les deux dernières semaines avaient été très chargées, compliquées, et surtout, il était toujours sous le coup de l’émotion, après le décès de son arrière-grand-père. Alors, oui, bien sûr, il était bien âgé, parti à un bel âge, et paisiblement, mais ça avait été… Si… Si soudain, en réalité. Ce soir-là, il était bien, il souriait, parlait paisiblement, et la nuit suivante, il les quittait tous. Même s’il y avait beaucoup de monde dans la maison, ça laissait un certain vide… Au moins, il avait pu rejoindre son épouse et tous leurs fils, au ciel… Un lapin dans les bras, qu’il caressait machinalement, Genji leva les yeux vers le ciel et les nuages blancs s’y développant lentement. Comment se passait le voyage vers l’au-delà, retrouvait-on ses proches, déjà partis, sitôt les yeux fermés ? Il rebaissa le regard sur le lapin, en continuant à le caresser. Lui était bien, au moins, il n’avait pas besoin de se poser toutes ces questions. Au même instant, sa jeune tante revint à son niveau, caressant aussi un peu le lapin. Ce dernier semblait vivre le meilleur moment de sa vie.

– Ta maman m’a dit que tu avais rencontré la troupe de théâtre du village, pour débuter un apprentissage. Comment t’es venu l’idée ? Je ne savais pas que tu aimais ce genre de choses.

– Oui, je dois commencer mercredi.

Il ne savait pas que sa mère parlait de ça avec d’autres membres de la famille, tiens… Enfin, ce n’est pas que ça le dérangeait, tout le monde dans cette maison avait le droit de savoir ce genre de chose, ce n’était pas un secret. Mais il se demandait, par contre, en quels termes sa mère pouvait bien parler de lui. Il rehaussa un peu mieux le lapin contre lui, autant pour être plus à l’aise en le caressant que parce que la petite boule de poils semblait apprécier de s’accrocher à sa veste et il préférait encore qu’elle le fasse comme ça que sur les manches, plus fines.

– J’ai toujours aimé l’art et la musique. Mon père travaille dans l’art, Munemori aussi, mais avec les peinture, j’ai grandis là-dedans. A l’école, j’avais des courts de chants, de flûte et de musique, j’aimais beaucoup ça. Je me suis dit que c’était un domaine qui ne m’avait jamais trahi, que je me sentais bien quand j’en étais entouré, alors… Pourquoi ne pas tenter d’en faire mon métier. J’en ai d’abord parlé avec Haiko, comme lui, c’est déjà le sien, pour savoir comment ça se passait. Puis sa directrice de troupe m’a proposé de passer un peu de temps avec eux, avant le début de leur tournée, pour découvrir ce qu’ils font e commencer un entraînement. Je saurai très vite si je suis taillé pour ça ou non.

La musique avait un effet doudou, en réalité, sur lui. Contrairement à beaucoup d’autres situations, où il se sentait mal à l’aise, triste, pas à la hauteur, dépassé, et ainsi de suite… Quand il chantait ou dansait, il oubliait vite le reste et se sentait mieux. C’était quand il avait dit ça à sa mère, d’ailleurs, qu’elle l’avait encouragé à plus se renseigner sur le domaine. A voir ce qu’il pouvait développer, dans quoi se lancer. Il adressa un sourire presque tremblotant à Solène, peu sûr, en fait, si ce qu’il lui disait était bien clair.

– Je ne suis pas sûr de savoir à quoi m’attendre. Ni à quoi les journées pourront ressembler, donc, enfin, c’est… je suis un peu nerveux.
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Solène Nakajima
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MessageSujet: Re: Travail au soleil   Travail au soleil EmptyMer 21 Avr - 18:38

Mercredi, c’était bien proche, ça, elle était un peu surprise qu’il ne paraisse pas plus nerveux ou stressé que ça. A moins qu’il ne sache juste bien le lui cacher. En tout cas, elle trouvait très attendrissante la façon dont il tenait le lapin dans ses bras, tout contre lui, et le câlinait, tout en parlant. Il lui vint à l’idée que s’il était aussi doux et câlin avec un enfant dans les bras, il ferait un si merveilleux père… Une réflexion qu’elle conserva pour elle, bien évidemment. D’une part, elle ne voulait le mettre mal l’aise, d’autre part, il était encore un peu jeune pour songer sérieusement à ce genre de choses. Même si ça se rapprochait… Elle-même était tombée enceinte à dix-huit et la majorité des couples avaient leurs premiers enfants entre dix-huit et vingt-cinq ans. Genji allait sur ses dix-sept ans, c’était l’âge où les affaires amoureuses devenaient plus sérieuses. Y penser lui faisait un peu drôle, car ils n’avaient que peu d’années de différence, et pourtant, elle le voyait presque comme un enfant, encore. Peut-être car elle était devenue mère à son tour, ses valeurs et sa manière de voir le monde avaient changé.

– J’ai toujours aimé l’art et la musique. Mon père travaille dans l’art, Munemori aussi, mais avec les peintures, j’ai grandi là-dedans. A l’école, j’avais des cours de chants, de flûte et de musique, j’aimais beaucoup ça. Je me suis dit que c’était un domaine qui ne m’avait jamais trahi, que je me sentais bien quand j’en étais entouré, alors… Pourquoi ne pas tenter d’en faire mon métier. J’en ai d’abord parlé avec Haiko, comme lui, c’est déjà le sien, pour savoir comment ça se passait. Puis sa directrice de troupe m’a proposé de passer un peu de temps avec eux, avant le début de leur tournée, pour découvrir ce qu’ils font et commencer un entraînement. Je saurai très vite si je suis taillé pour ça ou non.

La manière qu’il avait de parler effrayait un peu Solène, enfin, effrayer n’était pas le bon terme… Disons que ça lui posait question. Un domaine qui n m’a jamais trahi, par exemple, décrire les choses de cette façon n’était pas anodin. Elle lui rendit son sourire, même si elle se demandait maintenant comment il se sentait. Mais réellement. Lorsqu’il lui avoua finalement être nerveux, elle fut presque surprise, car il ne le montrait vraiment pas. Elle répondit donc presque aussitôt que c’était bien normal, de se sentir nerveux, tout le monde serait dans le même état. Nouveau travail, nouvel univers à découvrir, si quelqu’un n’était pas stressé, c’est qu’il se moquait bien de réussir ou pas. Elle ajouta ensuite que c’était bien, déjà, qu’il pense à des projets et qu’il teste ce qu’il aimait, qu’il voit s’il pouvait en faire un métier ou non. C’était maintenant ou jamais, somme toute, qu’il devait s’y prendre. Solène ne poussait pas, par contre, trop Laura sur ce terrain, car à quatorze ans, enfin, bientôt quinze, elle avait du temps devant elle pour y réfléchir.

– Haiko, c’est ton ami qui est venu l’autre jour à la maison, c’est bien ça ? Le garçon avec les cheveux très longs ?

Elle l’avait d’abord pris pour une femme, d’ailleurs… Et avait trouvé un peu étrange que Genji invite comme ça une amie à la maison de si bon matin, avant qu’on ne lui dise que c’était un garçon. Une légère rougeur lui monta au temple, en y repensant, et elle s’efforça de la faire passer en vitesse. C’est vrai, en plus, que ce garçon avait des traits très fins, féminins, même.

– Vous vous connaissez depuis longtemps ? Comment en est-il venu à ce métier, de son côté ?
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MessageSujet: Re: Travail au soleil   Travail au soleil EmptySam 1 Mai - 17:55

Se sentir nerveux, c’était peut-être normal, mais pas forcément plaisant. Quant il écoutait Solène parler, il avait souvent l’impression d’entendre sa propre mère. C’était le même… comment expliquer ça… A peu près le même ton, ou manière de voir les choses, il ne savait pas trop. Elle était toujours très douce, de toute façon, il ne se souvenait pas de l’avoir déjà vue en colère. Triste ou effrayée, parfois, mais jamais en colère. Il conforma qu’un hochement de tête que Haiko était bien « le garçon aux cheveux longs » de l’autre jour. Puis s’assit doucement sur une petite caisse en bois renversée, dans l’enclos, pour être plus à l’aise. Il libéra une main le temps de prendre quelques feuilles de salade et les présenter au lapin blanc qu’il tenait toujours dans ses bras. La petite bête commença aussitôt à en grignoter une, à son grand plaisir. Il n’était pas un aussi grand admirateur des animaux que sa mère, mais quand même, il les aimait bien. Les lapins et les chats, en tout cas, parce qu’il avait toujours eu peur des chiens.

– Vous vous connaissez depuis longtemps ? Comment en est-il venu à ce métier, de son côté ?

– On se connaît depuis tout petit, sourit-il en câlinant la boule de poils. Je ne sais pas trop comment il a décidé de faire ce métier, vraiment, mais il a toujours beaucoup aimé la musique, même enfant. Comment il s’est renseigné dessus, ça, je n’en sais rien. Peut-être qu’il a rencontré quelqu’un qui lui a donné envie de se former plus encore. Ou qu’il y a pensé seul très jeune. Je sais que c’est le seul de sa famille à faire ça, il a trois frères plus âgés, qui font des métiers bien plus standards.

Il ne savait plus exactement ce qu’ils faisaient, tous, en fait. A part pour le plus âgé parce qu’il vivait et travaillait au village. Parfois, ils se croisaient, Genji lui disait bonjour par politesse, il arrivait qu’ils échangent deux ou trois mots, mais ça n’allait pas plus loin. Le jeune homme le connaissait simplement car, enfant, il allait parfois jouer chez Haiko, comme lui était venu aussi à la maison. Il n’avait pas beaucoup côtoyé les autres garçons de la fratrie, principalement car ils étaient plus âgés que lui et que lorsqu’on a sept ou huit ans, on ne va pas spontanément jouer avec ceux qui ont dix ou douze. Avec Haiko, il avait un an de différence, à peu près, le contact avait été plus facile. Il en avait dix-huit aujourd’hui, Genji arrivait sur ses dix-sept. Un ami d’enfance, somme toute… Un ami d’enfance qu’il aimait vraiment beaucoup, qui lui avait manqué lors de son passage en France, qu’il avait été très heureux de retrouver. Un ami d’enfance devenu un jeune homme toujours aussi souriant. Et mignon.

– Ça peut paraître marginal ou étrange, d’exercer ce métier, j’en ai bien conscience. Ma mère me dit que l’important, c’est de trouver une voie qui me plaise vraiment, pour mon travail, en plus des responsabilités familiales que j’aurai à tenir ensuite. Elle me dit aussi que je dois construire peu à peu ma vie et y mettre tous les efforts possibles pour que ça se passe bien.

D’ailleurs, depuis son retour, il avait le sentiment que sa mère passait bien de temps qu’avant à parler avec lui de ses choix personnels ou de son avenir professionnel. Il ne savait pas très bien pourquoi… Tenter de rattraper le temps perdu ? Par regret de toutes les disputes qu’il y avait eu entre lui et elle, ainsi que son père ? Par crainte qu’il n’y pense pas seul alors qu’il allait déjà passer la barre des dix-sept ans ? Ou encore pour d’autres raisons ?

– Tu penses qu’on peut vraiment faire carrière dans le théâtre ?
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MessageSujet: Re: Travail au soleil   Travail au soleil EmptyLun 31 Mai - 17:32

Il avait un regard plus apaisé, quand il parlait de son meilleur ami. En tout cas, de ce qu’elle pouvait en juger. Le voir comme ça faisait du bien, lui qui avait toujours été su renfermé et tendu, c’était agréable de le découvrir sous un nouveau jour. Et puis, elle ne voyait pas non plus ce qu’il y avait de bizarre à vouloir se lancer dans une carrière théâtrale ou dans la musique ! Des centaines de personnes, des milliers même, vivaient de cela dans le monde entier, pourquoi ce serait si choquant ? Le temps qu’il parle et continue de câliner le lapin, elle-même poursuivait son propre travail. Elle s’était installée sur un bout de table en bois, sous l’auvent qui jouxtait les terriers et la courette avec les animaux, entourée de ses petites palissades en bois. Sa belle-mère lui avait donné sa recette, pour préparer un bon terreau, et il était temps de s’y mettre aujourd’hui, pour que tout soit au point plus tard dans l’été. Munemori avait ramené de l’engrais acheté au village, il y a quelques jours, elle en avait pris un peu dans l’atelier près du garage, avant de revenir dans le jardin.

– Tu penses qu’on peut vraiment faire carrière dans le théâtre ?

– Bien sûr, ça n’a jamais rien eu d’anormal. L’art est l’un des plus vieux métiers du monde, tu ne penses pas ? Si c’est un métier qui te plaît et si tu es prêt à travailler dur pour réussir, je je ne vois pas pourquoi tu n’y parviendrais pas. Peut-être que ça te gardera toute une vie, peut-être que tu auras envie de découvrir autre chose à trente ans ou cinquante ans, qui peut le savoir. A ton âge, il ne faut pas tant se poser de questions mais faire ce qui nous porte le plus.

Un sourire un peu gêné lui monta aux lèvres, lorsqu’elle réalisa qu’elle parlait comme une grand-mère, alors que tous les deux n’avaient que deux ans et demi de différence. C’était le fait d’être devenue mère… Elle ne réfléchissait plus de la même façon qu’auparavant et se posait beaucoup plus. Prenait plus le temps de réfléchir avant de parler et agir. Elle espérait que Genji n’allait pas s’en vexer ! Solène lui assura aussitôt, tout en préparant son terreau, les mains en plein dedans, qu’elle ne le jugeait pas mal et ne voulait pas le traiter comme un petit garçon, pas du tout, elle cherchait simplement à l’encourager autant qu’elle le pouvait. Ce qu’elle ne dit pas, c’était bien que cette position était souvent difficile à tenir… Être officiellement leur tante, par son mariage, et dans le même temps, être plus une amie ou confidente, car elle était encore si jeune.

– Tu as l’air de beaucoup apprécier Haiko, je me trompe ?

Cette fois, ce fut un sourire un peu taquin, qu’elle lui adressa, sans cesser son travail. Peut-être se trompait-elle complètement ou peut-être ce que lui soufflait son intuition était juste ! Ce n’était pas de la curiosité si mal placée, après tout.
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Genji Nakajima
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MessageSujet: Re: Travail au soleil   Travail au soleil EmptyMer 7 Juil - 11:34

– Bien sûr, ça n’a jamais rien eu d’anormal. L’art est l’un des plus vieux métiers du monde, tu ne penses pas ? Si c’est un métier qui te plaît et si tu es prêt à travailler dur pour réussir, je je ne vois pas pourquoi tu n’y parviendrais pas. Peut-être que ça te gardera toute une vie, peut-être que tu auras envie de découvrir autre chose à trente ans ou cinquante ans, qui peut le savoir. A ton âge, il ne faut pas tant se poser de questions mais faire ce qui nous porte le plus.

– C’est vrai aussi…

Elle lui lança dans la foulée qu’elle ne voulait pas le traiter comme un enfant, juste l’encourager, ce à quoi il répondit qu’il le savait bien. Il trouvait ça très gentil, d’ailleurs, qu’elle prenne du temps pour ça. C’était toujours un peu délicat de parler de ce genre de chose, à une autre personne que sa mère en fait, il ne savait pas non plus très bien où il en était. Son passage en France lui avait appris pas mal de choses mais l’avait aussi beaucoup marqué. Il avait réalisé qu’il n’était pas forcément « bien » depuis quelques années, même s’il avait du mal à se l’avouer. Devoir construire son avis, au milieu de tout ça, quand on se sentait perdu, c’était encore plus difficile. Il s’accroupit pour reposer le petit lapin au sol et en profita pour caresser au passage les quelques autres. Il rougit un peu à la question suivante de Solène, surtout avec le sourire qu’elle lui lança avec. Pour ne pas rester sans rien faire, il se releva d’un petit bond et vint l’aider.

– Il représente ce que j’aimerai bien devenir, en quelque sorte. Il est très confiant, il sourit facilement, s’ouvre aux autres et adore son métier. Je l’aime beaucoup, oui. Je voudrai aussi être capable de prendre ma vie en main avec autant de conviction.

Finalement, Haiko était comme la flamme autour de laquelle il tournait, comme un petit papillon, aussi attiré par la lumière qu’effrayé de s’y brûler les ailes. Genji virevoltait en testant ses limites, regardait jusqu’où il pouvait approcher et comment, avec plus de prudence que nécessaire. Il dit à Solène qu’il rêvait de gagner la même assurance, au fil du temps, et que le théâtre était finalement l’un des moyens les plus sûrs qu’il avait trouvé pour y parvenir. Il n’oubliait pas non plus son devoir, le travail à exercer dessus. En ce moment, il se tâtait à suivre, en plus de la formation à venir avec la troupe, des cours au temple. Même si ça faisait beaucoup, ce n’était pas grave, bien au contraire. Plus il aura l’esprit très occupé et mieux ce sera, selon lui. Car il avait besoin de… De… Comment dire cela… De se sentir progresser, de réussir dans les domaines qui l’intéressaient, de voir qu’il était capable de réussir quelque chose. C’était compréhensible ? Pauvre Solène, quand même, il en bafouillait tellement.

Il ne savait pas encore s’il sera capable de tout gérer et comment ça pourra bien se passer. Déjà, il devra voir le temps nécessaire dans la formation avec la troupe de théâtre, si c’était bien compatible avec un apprentissage supplémentaire au temple. Et si oui, eh bien, il n’aura plus qu’à se lancer… En parler avec sa mère, avec son père lorsqu’il sera de retour, et ce sera parti. Le seul fait d’en parler à Solène l’aidait déjà à rendre tout cela plus concret. Tout en lui expliquant au passage le système d’éducation des élémentaires, ici. Il restait assez répandu d’avoir simplement un maître, habitant non loin de chez soi, à qui on rendait visite quelques fois par semaine pour s’entraîner. Les temples proposaient des formations plus difficiles, surtout, c’était plutôt destiné à ceux devant devenir des sentinelles. La majorité des jeunes étudiants avec les temples y restaient, par la suite, pour en faire leur métier. Certains les quittaient pour devenir professeurs particuliers, également, comme l’ancien maître de Kimmitsu. Ces formations étaient très exigeantes.

– Et toi, qu’as-tu décidé, de ton côté ? Tu veux te former de nouveau ou essayer de reprendre ton ancien métier ?
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MessageSujet: Re: Travail au soleil   Travail au soleil EmptyLun 2 Aoû - 15:14

C’était adorable. Elle pensait vraiment qu’il était finalement tombé amoureux et espérait plus que tout que ce soit réciproque, qu’il ait droit à un retour de ses sentiments, que ça puisse être durable ! Elles en avaient même parlé, avec Emiko. C’était un peu du commérage, il fallait bien l’avouer. Rire ensemble en imaginant Genji se préparer pour un premier rendez-vous galant et imaginer ce que ça pourrait donner. La mère de famille n’avait visiblement rien contre l’idée que son garçon aime un autre garçon. Est-ce que ça sera également le cas pour tout le reste de la famille, voire même pour son père, impossible encore à dire, elles pouvaient juste l’espérer ! Quoi qu’il se passe maintenant, Solène avait simplement bien hâte que son jeune neveu, à peine moins âgé qu’elle, connaisse lui aussi une relation amoureuse, qui puisse être durable. Surtout avec quelqu’un de son pays, qui puisse le comprendre et le soutenir ! Elle aimerait tant que ça devienne officiel !

Il lui parla de ses projets tout en l’aidant à préparer le terreau puis les pots pour les prochaines petites pousses. Concilier à la fois une formation avec la troupe de théâtre et des cours sur le vent au Temple, ça lui semblait beaucoup, sans oublier qu’il y avait aussi tous les temps de trajets à prendre en compte. Le Temple était à une demie-heure de bus, peut-être un peu moins en voiture, mais il ne pourra y être conduit à chaque fois, il devra se débrouiller. En vélo, c’était impensable, il devrait traverser les collines de nuit et ça pouvait être dangereux. Il lui expliqua qu’il avait besoin de se sentir progresser, tout en lui détaillant les différentes façons dont se formaient les élémentaires ici. C’était assez semblable à la France, enfin, avant que le bazar généralisé ne débute. Soit en école, en temples ici donc, soit avec un professeur particulier. La différence de taille était finalement le métier de Sentinelle, qui n’existait pas en France. C’était l’armée qui devait se soucier de tels soucis.

– Et toi, qu’as-tu décidé, de ton côté ? Tu veux te former de nouveau ou essayer de reprendre ton ancien métier ?

– Je vais me former, en couture. Apprendre quelque chose de nouveau ne sera jamais une perte de temps. De plus, ce serait bien que durant les premiers temps, je puisse aussi travailler de la maison. Le temps que mes enfants grandissent un peu, mais aussi ceux de Gaby. Les jumeaux et son petit bout qui va nous arriver.

Élever cinq enfants à bout de bras ne l’effrayait pas, car même si son mari n’était pas présent pour le moment et même si elle n’était que la tante de trois des ces bébés et pas leur mère, elle avait une grande famille autour d’elle pour la soutenir et l’accompagner. Des belles-sœurs, la grand-mère… Tant de bras pouvant l’aider lorsqu’elle se retrouvait un peu débordée. De toute manière, Josuke lui avait aussi assuré qu’ils ne la mettront évidemment pas à la porte même si elle ne reprenait pas vite un travail. Pour autant, elle avait besoin de participer à la partie financière, si on peut dire, ne pas devoir se dire qu’elle était simplement entretenue par sa famille. Tout cela allait être un peu compliqué à mettre en place… Gérer sa propre vie, veiller sur celles des enfants, trouve du temps pour dormir et travailler, rassurer les petits, puis devoir donner encore plus de temps pour le bébé de sa sœur alors qu’elle avait déjà ses jumeaux. Seule, elle aurait été incapables de gérer trois nourrissons et deux enfants d’un an à peine.

– Enfin, il faut prendre le temps de faire les choses. Pour le moment, ma priorité, ce sont mes enfants et ceux de ma grande sœur, je tiens à gérer au mieux. Le temps que Kimmitsu puisse rentrer, comme Gabriella puisse récupérer ses enfants.

Elle refusait tout net de se dire « S’ils rentrent vivants un jour ». Pas question. Pour son moral mais aussi pour sa santé mentale, elle ne voulait plus se ressasser cette crainte tous les jours. Pour les enfants, il fallait vivre.

– Ton père doit aussi avoir hâte de rentrer, je pense.
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MessageSujet: Re: Travail au soleil   Travail au soleil EmptyDim 8 Aoû - 14:36

C’est vrai qu’elle devait tout de même veiller sur pas moins de cinq enfants, en plus, tous âgés de moins d’un an ! Quand il y pensait, ça lui faisait peur, même si elle avait toute la famille autour d’elle, qui l’aidait dès qu’elle en avait besoin, c’était quand même beaucoup ! Ses deux enfants étaient si petits, encore, les jumeaux de Gabriella allaient à peine sur leur première année et le petit que son père amènera ne sera qu’un nouveau-né. Il se sentait assez mal à l’aise pour elle. A dix-neuf, elle devait déjà être à la tête d’une famille nombreuse, rassurer tout le monde, prendre soin de tout le monde, tout en s’occupant d’elle-même, le tout en espérant que son mari et sa grande sœur reviennent vivant de la guerre civile en France. C’était… infernal, à y penser. Il avait du mal à s’imaginer son oncle et Gabriella revenir un jour, passer la porte de cette maison comme si de rien n’était.

Dans le cas de Gabriella, en plus, il ignorait complètement ce qui pourra bien se passer si jamais la résistance remportait la guerre civile. Elle ne retrouvera jamais le moindre soupçon de vie normale, pas après tout ce qui était arrivé et surtout, la place qu’elle occupait aujourd’hui. C’était foutu. Sans oublier qu’elle sera seule avec ses trois enfants, Auguste avait été tué il y a plusieurs semaines… Bref, c’était très compliqué, il n’était sûr de rien, pas même de comprendre exactement la situation et ses enjeux. Peur de tout. Peur des conséquences en cas d’échec. Peur qu’ils ne revoient jamais les membres disparus de leur famille. Une peur que ne semblait pas avoir Solène, d’après ce qu’elle ajouta, à moins qu’elle ne refuse tout simplement de la laisser s’imposer dans son existence. Il pensait plutôt que c’était ça… Aussi hocha-t-il simplement la tête en répondant que oui, ils devaient tous être patients, maintenant.

– Ton père doit aussi avoir hâte de rentrer, je pense.

– Oui, maman disait qu’il avait demandé de lui chercher un professeur pour son don. Avant qu’il ne rentre, si c’était possible.

Sa mère avait demandé au village, déjà, en faisant le marché, il n’était pas sûr qu’elle ait obtenu beaucoup de réponses. En-dehors des temples, il y avait finalement peu de professeurs particuliers dans leur région. La plupart se trouvaient dans les grandes villes, où ils étaient le plus demandés. Forcément, loin des temples en campagne et pouvant se montrer disponibles après la fermeture des écoles au soir. Il tendit à Solène les pots qu’il avait terminé de préparer, pour les mettre dans la cagette avec les autres, en attendant. D’ordinaire, s’occuper du jardin, ce n’était pas trop son truc… En tout cas, plus depuis qu’il avait passé un sale quart d’heure avec un de ses oncles car il avait massacré le potager en jouant au ballon avec un de ses cousins. Son père en avait en plus rajouté une couche juste derrière, ça n’avait pas arrangé la sauce.

– Tu as besoin d’aide pour quelque chose d’autre ?

Il avait encore le temps donc s’il pouvait la soulager de quelques tâches, que ce soit pour le jardin ou dans la maison, ce serait avec plaisir. Surtout qu’elle devait aussi nourrir ses jumeaux au sein et donne à manger à ceux de sa grande sœur. Un emploi du temps démentiel, chaque jour, il n’en revenait pas qu’elle pense en plus à trouver un emploi, travailler depuis la maison ou au village, avec tout ce qu’elle avait déjà à faire. Ça lui paraissait tant hallucinant et démesuré qu’il ne put s’empêcher de lui demander si elle devait vraiment retrouver un travail si vite. Avec tant d’enfants sous sa charge, la langue du pays à apprendre, les coutumes à intégrer…

– J’ai assez peur que tu tombes malade à cause de la fatigue, finit-il par avouer doucement.
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Solène Nakajima
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Solène Nakajima
MessageSujet: Re: Travail au soleil   Travail au soleil EmptyJeu 9 Sep - 7:56

– Oui, maman disait qu’il avait demandé de lui chercher un professeur pour son don. Avant qu’il ne rentre, si c’était possible.

– Depuis la France ? Il vaut mieux que ça soit nous qui nous en occupions.

Ou leur mère, non ? En tout cas, son beau-frère aura beau avoir toute la volonté du monde, il ne pourra définitivement pas faire beaucoup d’aussi loin, d’autant plus qu’il avait déjà de quoi s’occuper sur place. Elle sourit en secouant un peu la tête, prit les pots que Genji avait préparé et les rangea avec soin avec les autres. Voilà qui était fait. Après les avoir soigneusement calé pour éviter que tout ne tombe, elle porta la cagette jusqu’à la petite cabane de jardin et la rangea où sa belle-mère lui avait dit. A l’extérieur, elle se lava les mains de toute cette terre dans un bac d’eau, laissé là pour ça, rapidement. Genji, qui avait suivi, lui proposa son aide, si elle avait besoin pour une autre tâche ou pour le jardin. Eh bien, le linge avait été lavé et mis à sécher, ils avaient passé le balai dans la maison, s’étaient occupés du jardin… Elle voulait bien qu’il vienne l’aider dans la cuisine, en revanche, ce serait très gentil.

Dans un souci d’organisation, Solène essayait de préparer au moins deux ou trois repas d’avance pour les jumeaux de Gabriella mais aussi les autres tous-petits de la maison, entre un an et trois ans. Ils avaient convenu ça ensemble, entre parents, pour que les choses se passent plus vite et mieux. Les repas des adultes et enfants plus âgés étaient préparés au moment voulu, elle allaitait ses bébés et devra donner le biberon à son futur neveu lorsqu’il sera avec eux. Mais s’ils pouvaient préparer au moins de petites choses en amont… Des petits mots maison pour les petits qui ne mangeaient pas encore comme eux, ce n’était pas du luxe, par exemple. Avant de rentrer, elle enleva ses chaussures, comme d’habitude, et aussi son tablier, qu’elle accrocha dans le vestibule avec sa veste.

En allant dans la cuisine, Genji lui demanda tout à coup comment elle pensait à trouver un travail bientôt alors qu’il y avait tant à faire ici, lui parlant de ses enfants et ceux de sa sœur, les tâches ménagères dont elle s’occupait, la langue à apprendre, le mode de vie à intégrer, et ainsi de suite. Avant de lui avouer plus doucement qu’il avait peur qu’elle ne tombe malade, avec la fatigue. Oh, il était adorable de s’inquiéter comme ça ! Elle lui sourit, très touchée, puis commença par dire qu’elle avait de toute façon besoin de s’occuper à la fois les mains et l’esprit. Se soucier des autres faisait partie de son caractère, elle ne pourrait pas s’imaginer vivre en en faisant moins ou en ne s’occupant pas d’enfants. Bien sûr, il était désolant que ce soit elle qui doive veiller sur les enfants de sa sœur à cause de la guerre, en priant chaque jour que leur véritable mère revienne vivante, mais c’était ainsi. Au moins, avec elle, ils restaient avec leur famille biologique.

– Toi aussi, tu penses à de nombreuses activités, n’est-ce pas ? Je me dis que c’est aussi une manière de ne pas se laisser aller et poursuivre notre vie, ici. Ce sont souvent des choses simples, mais justement, pouvoir faire tout cela est une preuve que nous vivons dans un lieu stable, en sécurité. Nos proches se battent pour que nous puissions avoir cette chance et je ne veux pas la gâcher. C’est pour ça que je compte bien travailler dès que possible. Nos enfants doivent se sentir bien, dans un environnement parfaitement ordinaire et calme. Je veux qu’ils se sentent en sécurité, eux aussi, même si Julien et Aurore n’ont pas leur mère auprès d’eux et même si mes enfants ne voient pas leur père. Ce n’est que temporaire, je veux avoir confiance, ils nous reviendront vivants.

Tout en parlant, elle avait commencé à sortir les ingrédients, gardant un œil sur l’horloge. A la fin de la sieste des petits, elle devra allaiter ses deux bébés. Le problème était qu’elle ne maîtrisait pas encore la technique pour nourrir les deux en même temps. Du coup, il arrivait toujours que l’un ou l’autre se mette à pleurer et gémir alors qu’elle n’avait pas terminé d’allaiter l’autre. Ce n’était pas si simple ! Heureusement, maintenant, les jumeaux de sa sœur jouaient plus seuls. Dans un mois, ils fêteront tous deux leur première année de vie ! Si les deux commençaient tout juste à vouloir se mettre debout et réaliser de timides premiers pas, vivement encouragés par leur entourage les soutenant dans la tâche, ils ne parlaient pas encore. Ils assemblaient quelques syllabes et les répétaient, disaient un mot ou deux, mais pas encore plus. Solène se sentait malheureuse en sachant que Gabriella ne pouvait pas voir les premiers pas de ses enfants. Elle espérait si fort que Kimmitsu soit revenu à temps pour découvrir ceux des siens.

– De toute manière, il faut bien vivre, à quoi bon passer sa vie entière à pleurer sans cesse.
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Genji Nakajima
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Genji Nakajima
MessageSujet: Re: Travail au soleil   Travail au soleil EmptyMer 15 Sep - 8:01

Il n’avait pas pensé qu’il faisait la même chose qu’elle, en réalité, elle semblait en accomplir bien plus. Surtout, il n’avait pas pensé que ce serait pour les mêmes raisons… Rougissant un peu, il détourna la tête pour ne pas dévoiler cette gêne et sortit plutôt le reste des ingrédients, avant d’aller chercher un des petits tabliers accrochés à une patère près de la porte. Il était aussi d’accord sur le fait que ça ne servait à rien de pleurer sans cesse, même si sa conception des choses n’était sûrement pas la même que celle de sa toute jeune tante. Il le pensait plutôt dans un sens… Comment dire… Il pensait à ça comme un réflexe de protection. Ne pas pleurer, donc refouler ce qu’il pensait tout au fond de lui et ce qu’il ressentait vraiment, donc s’en protéger, donc arriver à vivre normalement quoi que ça lui en coûte. Alors que Solène avait d’abord accepté ce qu’elle ressentait puis avait appris à le gérer, pour ensuite seulement à vivre normalement. Genji avait sauté cette étape de gestion simplement car il n’avait jamais eu aucune idée de comment s’y prendre.

Et puis, quelque part, tout refouler était aussi une manière de gérer… Même s’il savait au fond que ce n’était pas la meilleure solution, il n’en connaissait pas d’autre et ne savait pas comment en apprendre une autre. Il n’avait pas non plus envie d’en apprendre une autre et avoir encore mal à cause de ça… pas alors qu’il avait des projets et se sentait capable de bien vivre avec cette méthode malgré tout. C’était comme ça qu’il avait gérer les jeunes années de galère, lorsque son dé était né puis qu’il avait tenté de le refouler autant que possible. Quoi que ce n’était pas un super exemple car il s’était senti très mal une fois accepté de s’en servir et de s’entraîner, mais bref. Il n’avait pas envie de trop réfléchir à tout cela. A la place, il se lança dans les préparatifs culinaires avec la même passion que Solène, suivant ses instructions et la laissant guider l’affaire. Bientôt, ils furent d’ailleurs rejoints par sa grand-mère, attirée par cette petite agitation alors qu’elle lisait dans le salon, qui vint leur demander s’ils avaient besoin d’aide. Ils bavardèrent tranquillement tout en cuisinant, de tout et de rien. Jusqu’à ce qu’il soit l’heure pour Solène d’allaiter ses jumeaux.

Après avoir terminé dans la cuisine, lui s’occupa plutôt d’Aurore et de Julien, maintenant bien réveillés et actifs dans le salon. Enfin, surtout Julien. Sa sœur était très occupée à jouer avec son petit cousin par alliance avec leurs peluche respectives, tandis que le garçonnet, de son côté, tentait encore de se mettre debout. A la fois attendrit et amusé, Genji, à genoux devant lui, lui prêtait ses mains comme support pour l’aider à se mettre debout, reculait juste un tout petit peu, puis lui tendait les bras en l’encourageant à venir vers lui. Le tout petit titubait un peu, faisait un premier pas peu assuré et maladroit, lui tombait presque dessus, avant de recommencer. Parfois, il pleurait un peu, soit de frustration, soit parce qu’il avait peur, Genji serait incapable de le dire. Il le prenait simplement dans ses bras et le câlinait jusqu’à ce qu’il se calme. Une fois plus grand, on ne réalisait même plus à quel point c’était dur de se tenir debout et marcher. Julien s’y essaya une dizaine de minutes, avant de repartir à quatre pattes vers sa sœur et Momiji, pour jouer avec eux.

Genji, lui, alla se reposer un peu ici, surtout continuer le roman commencé il y a quelques jours, dans sa chambre, tranquille. Retour aux tâches ce soir, il profitait d’une petite pause avant de reprendre. Le tout était simplement de toujours garder l’esprit bien occupé.
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