Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Entretien d'embauche

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Céleste Dumoulin
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Céleste Dumoulin
MessageSujet: Entretien d'embauche   Entretien d'embauche EmptyDim 12 Avr - 20:00

Céleste regarda ses mains, pensive, attendant devant la grille du Pensionnat. Elle avait reçu, avant-hier, une convocation à un entretien, réponse à la candidature qu’elle avait postée il y avait de cela une semaine. Elle était debout, sans oser entrer, sans oser actionner la sonnette pour avertir de sa présence. Et si elle n’était pas prête ? Si elle s’était jetée trop rapidement dans ce projet, stupide en soi, d’être professeure de l’élément qu’elle avait appris à manier, à maîtriser, mais qui continuait à l’effrayer ? Céleste n’aurait pas dû postuler, cela avait été une grossière erreur. Elle aurait dû se cantonner à travailler dans un petit boulot qui ne mettait personne en danger, dans un métier où elle serait restée seule du début à la fin de la journée, du début à la fin de ses jours.

Mais il y avait Amélie. Et tous ces enfants qui, comme elle autrefois, avaient hérité du don de la foudre et n’arrivaient pas à le maîtriser, n’avaient peut-être même pas conscience de la dangerosité de ce don. Elle devait les aider, les guider, les rassurer. C’était plus important que tout le reste. Pour Amélie. Serrant le pendentif qu’elle avait autour du cou, contenant une photo de sa sœur, Céleste inspira profondément et sonna. Peu de temps après, un homme d’un certain âge vint lui ouvrir après lui avoir demandé qui elle était.

Céleste – Céleste Dumoulin, je viens pour le poste de professeur de l’élément foudre. J’ai été convoquée avant-hier, tenez, dit-elle en tendant la convocation.

L’homme qui devait être le concierge observa la lettre et hocha la tête avant de lui ouvrir. Elle connaissait déjà les lieux mais resta silencieuse durant tout le trajet, suivant sagement son guide jusqu’au bureau de l’actuelle directrice. Céleste se sentait mal à l’aise, se revoyant, il y avait cinq ans de cela, suivre le même chemin pour aller trouver madame de Lizeux, sous-directrice à l’époque. Après un an supplémentaire pour maîtriser les bases de son élément glace, trois ans pour devenir professeur et deux autres années pour prouver qu’elle maîtrisait l’élément foudre assez bien pour l’enseigner, elle revenait au Pensionnat. Cela avait été une évidence, pour elle, mais elle se demandait actuellement si elle ne fonçait pas droit dans le mur…

Directrice – Entrez, dit-elle d’un ton glacial.

Mauvaise idée. Très mauvaise idée. Céleste fit un bref signe de tête au concierge qui avait considérablement blêmi après avoir frappé à la porte et elle entra sans hésiter. Elle n’avait pas peur mais se retrouver de nouveau ici, après tant d’années, ravivait de vieux souvenirs auxquels elle ne s’était pas préparée. La directrice la salua et lui dit de s’asseoir, ce que la jeune femme fit en lui rendant son bonjour à mi-voix. Le bureau était d’une taille moyenne, des papiers débordaient sur la table devant elles et s’entassaient, çà et là. Céleste avait l’impression de tomber très mal… Elle pouvait revenir un autre jour, sinon.

Directrice – Bon, vous avez postulé au poste pour entraîner les gamins qui manient la foudre. Pouvez-vous me donner vos motivations ?

Céleste – Je veux donner l’occasion aux élèves de se rassurer et de ne pas avoir peur de ce don, de ne pas… commettre l’irréparable en ne sachant pas le manipuler. Je sais ce que c’est et je connais le Pensionnat, je me sens comme chez moi ici, alors c’était… comme une évidence, pour moi. Je veux les aider, comme vous m’avez aidée lorsque je suis venue ici avec un deuxième don.

Ce jour avait été le plus horrible de sa vie, après celui où elle avait tué sa sœur. Réaliser que non, elle ne pouvait pas étouffer un don et si, elle était obligée de vivre avec, d’apprendre à le manier. Par après, Céleste s’était entraînée et maniait beaucoup mieux la glace, ne voulant pas la laisser s’échapper comme la foudre lui avait déjà échappé par manque d’entraînement. Depuis ce fameux jour, elle avait décidé que ses émotions ne la submergeraient plus, qu’elle les maîtriserait, qu’elle ne laisserait plus personne mourir à cause d’elle.

Directrice – Vous voulez leur éviter des accidents comme celui avec votre sœur, somme toute, je vois.

Comm… Céleste dévisagea la directrice, devenant de plus en plus pâle et serrant les poings sur sa robe, restant droite malgré tout. Comment… Mais c’était… Elle n’en avait parlé à personne ! Seul le chauffeur du taxi était au courant, seuls ses parents et leurs amis savaient, mais personne au Pensionnat. Elle-même n’en avait jamais parlé, jamais. Cette histoire était enfouie, oubliée pour la plupart, un souvenir douloureux pour ceux qui les connaissaient, Amélie et elle. Céleste tâcha de rester de marbre, froide et impassible, toujours dans l’optique de se contrôler et ne rien laisser paraître.

Céleste – Comment… Comment savez-vous pour ma sœur ?

Directrice – Je me renseigne toujours un minimum sur ceux qui vont travailler ici, dans l'intérêt des enfants... Surtout pour ce genre de don.

Céleste – Oui… Je comprends, ma question était stupide.

Directrice – De quel niveau étaient les élèves que vous avez déjà entraîné ?

De… Quel niveau ? Déjà entraîné ? Céleste n’avait jamais osé entraîner qui que ce soit avant de se maîtriser, avant d’être sûre de faire les choses correctement. Personne, dans son entourage, ne lui avait demandé le moindre conseil, tous lui en voulant terriblement et jugeant qu’elle n’était pas apte à enseigner. Elle avait perdu contact avec eux, tout simplement. Et ses amis… ignoraient qu’elle avait un don. Donc, non, elle n’avait jamais enseigné auparavant et n’avait jamais osé. Pas avant d’avoir son diplôme, pas avant d’être sûre d’en avoir les compétences.

Céleste – Je n’ai jamais entraîné d’élèves, dit-elle, impassible. Je voulais avoir mon diplôme et être certaine d’avoir les compétences pour cela. Et personne ne sait, dans mon entourage actuel, que je manie la foudre ou que je veux être professeur.

Directrice – Pouvez-vous vous occuper des collégiens, au moins ?

Céleste – Oui, j’ai suivi la formation pour devenir professeure d’élément foudre, je maîtrise toutes les techniques de base et j’ai continué à m’entraîner pour contrôler mon don et le connaître au maximum, me l’approprier. Je saurai m’occuper de collégiens sans problème.

Directrice – Vous pouvez faire des démonstrations en salle d'entraînement ?

Céleste hocha la tête, quoi qu’un peu moins sûre d’elle. Faire des démonstrations… Des petites, basiques, du niveau des collégiens, n’est-ce pas ? Elle n’allait pas devoir montrer… Tout, comme elle venait de dire qu’elle n’avait cessé de s’entraîner pour maîtriser la foudre et la glace. Si ? La nervosité grandissant, la jeune femme suivit la directrice sans rien dire, le regard droit à travers les couloirs, descendit deux étages avant d’entrer dans la salle d’entraînement. Céleste plaça au centre, laissant la directrice un peu plus loin derrière.

Se concentrant, elle attendit quelques secondes pour voir si elle pouvait y aller, ou si elle devait attendre encore un peu. Après quoi, Céleste plaça ses mains devant elle pour faire une forme, un petit animal, très petit, pour s’échauffer. C’était le test, le moment qu’elle redoutait depuis le début. Elle savait qu’elle devrait y passer, bien sûr, même si elle avait toujours été une très bonne élève, mais depuis la mort d’Amélie… Céleste ferma les yeux un moment, laissant la sensation et l’impression si commune lorsqu’elle utilisait son don l’envahir petit à petit. D’abord, il n’y eut que quelques bruits, puis de la lumière, des éclairs se formant enfin pour donner des formes plus concrètes. Jusque là, ça allait.

Se rappelant les cours du collège, Céleste concentra son attention sur un mur de briques mis à disposition des élèves, pour le cours de foudre, et le détruisit grâce à un éclair. Sa peur de blesser la directrice s’envolant loin, très loin. De un, parce qu’elle savait qu’elle se maîtrisait, elle connaissait son don. De deux, parce que la directrice maîtrisait cet élément aussi et qu’elle savait sans doute comment réagir si les choses dérapaient. Elle pouvait se protéger, connaissait cet élément sans doute bien mieux que Céleste. Il n’y avait aucun danger, rien du tout.

Directrice – Maintenant, faites pleuvoir une pluie d’étincelles sur toute la salle sauf sur nous deux.

Une fois encore, Céleste hocha la tête et leva les mains vers le plafond en calculant les espaces à éviter. Eviter la directrice et s’éviter elle-même, avec un petit périmètre de sécurité pour être sûre de ne griller personne. Ce n’était pas un exercice difficile, en soi, mais éviter deux points aléatoires était déjà plus délicat. Faire pleuvoir sur toute la salle, mais pas sur elles deux. Après un bref instant de concentration, Céleste put voir une pluie d’étincelles leur tomber dessus en les évitant largement. Aucun risque, elle y arrivait, parfait. Après un moment, la jeune femme baissa les bras, reportant son regard sur la directrice.

Céleste – Voulez-vous que je fasse autre chose ?
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Gabriella de Lizeux
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MessageSujet: Re: Entretien d'embauche   Entretien d'embauche EmptyJeu 23 Avr - 12:47

Elle savait déjà que ce sera assommant, mais tout de même, pas à ce point là. Pas au point de recevoir tous les jours du courrier et des coups de fils de parents qui se plaignent que la nouvelle directrice du pensionnat soit une femme. Ils n’avaient pourtant rien dit lorsqu’elle était sous-directrice… et il faudra bien qu’ils s’y fassent, à présent ! Son prédécesseur était parti pour une retraite méritée, surtout après les horreurs de la Grande Guerre où l’école avait subi les bombardements, et passait enfin le temps qu’il voulait avec sa femme, ses enfants, voyant ses petits-enfants grandir. Pour Gabriella, il ne restait plus qu’à poursuivre le travail et maintenir l’école à flots, la développer si possible, et faire en sorte qu’aucun jeune ne sorte d’ici sans être capable, au minimum, de se contrôler. Tous n’auront pas l’utilité de leurs dons durant leur travail mais ils devaient tout de même savoir s’en servir.

En attendant, elle devait aussi renouveler quelque peu l’équipe enseignante. Gabriella faisait parti des rares jeunes professeurs, depuis quelques années. Beaucoup étaient partis l’année suivante, cette ou année ou allaient partir dans un mois ou deux. Des postes se trouvaient libres, parfois assez longtemps car le niveau de recrutement était assez élevé. Cependant, il était temps de faire un peu bouger la structure et avoir du sang neuf. Notamment pour les professeurs d’élément… Pour les éléments moins « dangereux », la jeune femme n’allait pas regarder très précisément tout le parcours du candidat, se contentant de savoir s’il avait les qualités nécessaires pour enseigner et s’il n’avait trompé dans aucune histoire, de près ou de loin, de pédophilie. En revanche, pour les autres, elle se renseignait déjà beaucoup plus sérieusement.

Ouvrant une autre lettre arrivée le matin même, elle poussa un soupir exaspéré en découvrant une énième plainte d’un parent d’élève insatisfait de la nomination d’une femme à ce poste. Elle fut très tentée de lui répondre sur le même ton, de se montrer indignée qu’un homme aussi vieux puisse encore diriger une entreprise, mais elle était là pour servir les intérêts de l’école et non pour l’enfoncer en attaquant à son tour des parents d’élèves, qui pourraient retirer leurs enfants en guise de représailles. Dommage… Pauvre abruti. On frappa tout à coup et elle reposa la lettre, se souvenant que c’était l’heure de son rendez-vous. Elle lui dit d’entrer sans parvenir à masquer sa mauvaise humeur. Pourvue que cette candidate-là fasse l’affaire, car Gabriella n’avait pas envie de voir encore une dizaine de personnes qui trouvaient le moyen de se plomber eux-mêmes en sous-entendant qu’ils ne voulaient pas être dirigés par une femme. Il serait très utile de rappeler à certains que c’était elle qui leur signait leur chèque à la fin du mois.

Enfin, peu importe, revenir à mademoiselle Dumoulin. Gabriella tira son CV de son tas de papier et le petit dossier qu’elle avait préparé sur elle avant cet entretien. Encore jeune, elle aussi, venant de paris, tout juste diplômée, avec un déjà un certain passif concernant son élément, qui expliquait qu’elle veuille enseigner. Restait à savoir pourquoi ici, dans cette école, quel était son niveau actuel, ses motivations, ses limites et freins, etc. La dernière qu’elle avait revu la jeune femme, c’était pour s’entendre demander comment on pouvait étouffer un second don… Gabriella avait été assez sèche, ce jour-là, la prenant d’abord pour une de ces militants anti-dons qui voulait effacer tout ce qui « nuisait aux créations de la nature », mais ce n’était pas le cas.

Gabriella – Bon, vous avez postulé au poste pour entraîner les gamins qui manient la foudre. Pouvez-vous me donner vos motivations ?

Céleste – Je veux donner l’occasion aux élèves de se rassurer et de ne pas avoir peur de ce don, de ne pas… commettre l’irréparable en ne sachant pas le manipuler. Je sais ce que c’est et je connais le Pensionnat, je me sens comme chez moi ici, alors c’était… comme une évidence, pour moi. Je veux les aider, comme vous m’avez aidée lorsque je suis venue ici avec un deuxième don.

Donc elle ne voulait pas qu’un élève puisse souffrir ou tuer quelqu’un comme elle-même avait tué sa sœur jumelle par accident. Parfait, au moins, Gabriella était certaine qu’elle sera responsable avec les enfants. Ces dons pouvaient être très dangereux, blessants, mortels, le professeur qui apprenait à le maîtriser se devait d’être sérieux, réactif et impliqué. Il fallait une personne qui ait pleinement conscience des risques et qui sache réagir en conséquence. Bien sûr, il n’y avait aucun moyen d’éviter toutes les blessures durant ce genre de cours, on n’apprenait pas à manier le feu sans se brûler, mais ils devaient éviter les blessures graves.

Gabriella – Vous voulez leur éviter des accidents comme celui avec votre sœur, somme toute, je vois.

Lorsqu’un second don opposé au premier se développait, c’était la plupart du temps avec un événement traumatisant. Les dons sont liés au passé de la personne, au caractère, à son histoire, aux dons déjà existants dans la famille, et à plus d’une dizaine d’autres paramètres dont la population ne soupçonnait même pas l’existence. Enfin soit. Elle releva la tête pour regarder son interlocutrice et lui trouva soudain un air très pâle. Et bien ? Qu’elle se rassure, Gabriella n’avait pas l’intention de la faire parler sur l’accident, ce n’était pas son travail et elle était là pour juger ses compétences professionnelles et ses motivations. Ce qui s’était passé avec l’accident relevait du privé, peu importe les circonstances, seules les conséquences entraient dans sa ligne de mire ici. Elle avait besoin de savoir avant tout si elle était toujours capable de se maîtriser et de contrôler une situation en cas d’incident. Si elle ne pouvait pas ou plus, autant abandonner tout de suite cet entretien.

Céleste – Comment… Comment savez-vous pour ma sœur ?

Gabriella – Je me renseigne toujours un minimum sur ceux qui vont travailler ici, dans l'intérêt des enfants... Surtout pour ce genre de don.

Céleste – Oui… Je comprends, ma question était stupide.

Stupide, non, mais ce n’était pas le sujet. Autre point, à présent… Gabrielle n’avait pas vu de traces d’expériences professionnelles très concrètes en rapport direct avec son élément principal. Elle n’avait peut-être pas noté si elle avait déjà donné des cours particuliers ou ce genre de chose, même si c’était curieux. Dans ce genre de postes, il s’agissait de la première chose à mettre en avant. Montrer que l’on était capable d’apprendre aux autres à faire sortir et manier un élément, capable de contrer cet élément en cas de dérapage, ou de détruire une manifestation qui prendrait trop d’ampleur ou deviendrait dangereuse. Pour ces professeurs, savoir annihiler un don en pleine démonstration était indispensable.

Gabriella – De quel niveau étaient les élèves que vous avez déjà entraîné ?

Si elle était plus à l’aise avec les collégiens ou les lycéens, Gabrielle allait pouvoir scinder les classes et réduire la charge. Elle refusait, pour le feu et la foudre, que les classes soient trop chargées. Dans l’idéal, il valait mieux répartir dans chaque groupe des élèves de niveaux différents mais tout dépendait du professeur. Si Céleste débutait tout juste, Gabriella préférait ne pas lui donner dès le départ des classes très hétérogènes, car cela demandait bien plus de contrôle et de savoir-faire. Elle-même avait fonctionné ainsi jusqu’au départ du directeur précédant.

Céleste – Je n’ai jamais entraîné d’élèves, dit-elle, impassible. Je voulais avoir mon diplôme et être certaine d’avoir les compétences pour cela. Et personne ne sait, dans mon entourage actuel, que je manie la foudre ou que je veux être professeur.

Jamais entraîné personne… Bon sang, ça démarrait mal. Il y avait une très lourde différence entre la théorie et la pratique, tout de même. Pour les classes du collège, ce n’était pas encore trop graves, les exercices étaient moins sensibles, leur apprendre toutes les bases était déjà vital. S’ils se partageaient les groupes, Gabriella pouvait lui confier au moins les sixièmes et les cinquièmes, pour commencer. Ensuite, en fonction de ses cours et des retombées, lui confier peu à peu des groupes des deux dernières années du collège. Pour les classes du lycée, la directrice comptait attendre qu’elle gagne en expérience. Bien, la salle d’entraînement était disponible ce matin, selon le planning, elles allaient pouvoir s’y rendre afin de faire quelques démonstrations et des tests. Parler, c’était très bien, mais Gabriella avait une préférence pour l’action.

Gabriella – Pouvez-vous vous occuper des collégiens, au moins ?

Céleste – Oui, j’ai suivi la formation pour devenir professeure d’élément foudre, je maîtrise toutes les techniques de base et j’ai continué à m’entraîner pour contrôler mon don et le connaître au maximum, me l’approprier. Je saurai m’occuper de collégiens sans problème.

Gabriella – Vous pouvez faire des démonstrations en salle d'entraînement ?

Elle acquiesça et Gabriella lui fit signe de la suivre, quittant le bureau. Passons à la pratique, à présent, cela sera bien plus productif et informatif que de simplement l’interroger dans un bureau. Le pensionnat était très calme, à cette heure, chacun était dans sa classe, penché sur ses exercices. Sauf, bien sûr, à l’étage où se trouvaient les salles de classe d’éléments et les salles d’entraînements. Ces classes étaient plus spacieuses, beaucoup mieux protégées, et souvent rembourrées sur les murs. Ceux qui menaient la terre et la foudre cassaient souvent les murs, plafond, fenêtres et portes, d’où la nécessité de renforcer la structure du bâtiment aux points plus sensibles. Mais l’élément terre était le plus terrible, au niveau destruction. Leur salle de classe était presque constamment en train de subir des dégâts.

En salle d’entraînement, elle attendit que Céleste se lance, croisant les bras en la regardant. Des choses simples, pour commencer, pour voir ce qu’elle pourra proposer aux collégiens. La foudre était le seul élément, avec le feu dans une moindre mesure, qui faisait du bruit de manière continue, grésillant, craquant et frémissant, lorsqu’on l’utilisait. Elle observa attentivement les faits et gestes de la jeune femme, regardant comment elle s’y prenait. Si les gestes se ressemblaient, chacun avait une façon différente de faire apparaître et modifier un élément. Gabriella, par exemple, avait un style très vif et rapide, voire agressif. Chacun était différent, tout dépendait des réflexes et de la façon de travailler. La force d’une manifestation ne dépendait pas de la rapidité des gestes mais de leur précision.

Elle continua sa démonstration en cassant un mur de briques, qui était reconstruit presque tous les jours, plus ou moins gros, pour les entraînements des gamins. En ce qui concernait la destruction, la terre se plaçait en tête. Créer des failles, un tremblement de terre pour faire s’effondrer un bâtiment, fissurer une maison, un arbre ou même autre chose de l’intérieur pour le faire s’effondrer… Lorsque les gens songeaient à l’élément terre, ils pensaient d’abord à la nature, l’agriculture, le jardinage, l’écologie, etc. Personne ne pensait aux tremblements de terre. La foudre, quant à elle, était efficace pour détruire précisément, des points particuliers, et ce de façon assez brutale. Mais il y avait aussi le feu qui se défendait très bien, et qui avait l’avantage de la rapidité pour un territoire dévasté beaucoup plus large.

Gabriella – Maintenant, faites pleuvoir une pluie d’étincelles sur toute la salle sauf sur nous deux.

Elle s’exécuta, sans que Gabriella ne bouge, regardant la pluie qui apparut peu de temps après. Bien, elle avait les connaissances de base et les techniques nécessaires pour donner cours aux collégiens, pas de problème là-dessus.

Céleste – Voulez-vous que je fasse autre chose ?

Gabriella – Non, cela suffira pour les classes du collège, répondit-elle en revenant vers elle pour lui parler. Je vais refaire les groupes pour vous confier les plus jeunes et je me chargerai des lycéens. Certains ateliers se feront sans doute en commun. Vous venez ?

Elle quitta la salle avec elle, vers la salle des professeurs, en lui expliquant en chemin l’organisation actuelle des cours d’élément, avec un mélange entre la théorie et la pratique. Le professeur faisait comme il le souhaitait dans son programme, elle n’imposait pas de trame précise tant que les élèves soient prêts pour les examens de fin d’année. Arrivées en salle des professeurs, elle lui offrit un café, tout en répondant au salut de quelques collègues présents. Emma buvait aussi sa tasse, accoudée à la table. Elle était arrivée une semaine auparavant mais avait encore un peu de mal avec certains de ses collègues, tant elle semblait avoir le même âge que leurs élèves les plus âgés.

Gabriella – Voici Emma, qui est arrivée il y a une semaine, pour le cours du vent. Je ne pense pas que vous reconnaîtrez beaucoup de vos anciens professeurs, une grosse partie de l’équipe est en train de se renouveler.

Emma fit un vague signe de tête avec un geste de la main, le nez dansa tasse. Elle avait encore de très gros cernes, signe qu’elle avait dû prendre de la drogue, la veille au soir. Hum, bon, c’était Emma. Comme pour Adrien, personne ne disait rien sur ce genre de choses, même si on savait qu’ils buvaient ou se droguaient, tant que cela n’impactait en rien sur leur travail. Gaby proposa du sucre à la jeune femme, en mettant dans sa propre tasse. C’était Valentin qui faisait le café, et il le faisait si fort qu’il aurait pu en réveiller un mort.

Gabriella – Pour le logement, les professeurs ont un appartement au second étage du pensionnat, dit-elle en indiquant l’autre bâtiment par la fenêtre. La plupart vivent aussi ici le week-end et ne rentrent que pour les vacances chez eux, donc vous pourrez vous organiser comme vous le voulez.

Elle lui dit ensuite rapidement l’agencement des appartements, où vivait chacun afin qu’elle puisse se repérer. Presque tout le monde déjeunait au réfectoire, sauf pour ceux qui étaient en couple et qui voulaient un peu d’intimité.

Gabriella – Vous êtes mariée ? Ou avez des enfants ?
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Céleste Dumoulin
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Céleste Dumoulin
MessageSujet: Re: Entretien d'embauche   Entretien d'embauche EmptyMar 28 Avr - 22:26

Directrice – Non, cela suffira pour les classes du collège, répondit-elle en revenant vers elle pour lui parler. Je vais refaire les groupes pour vous confier les plus jeunes et je me chargerai des lycéens. Certains ateliers se feront sans doute en commun. Vous venez ?

Céleste sentit la pression descendre d’un coup, en partie parce qu’elle avait réussi la partie pratique sans craquer et en partie parce que la directrice semblait satisfaite de ses capacités. S’occuper des plus jeunes était parfait, elle ne devrait pas faire d’exercice dangereux et se cantonnerait aux bases, même s’il était évident qu’elle devrait réagir assez vite en cas de problème. La seule peur que la jeune femme avait actuellement était de faire des exercices plus poussés et de devoir relâcher son don, n’osant toujours pas croire qu’elle le contrôlait malgré ce qu’on lui disait. C’était un véritable frein, et elle le savait, mais… Voilà, elle ne pouvait faire autrement.

Céleste suivit la directrice à travers les couloirs, sortant de la salle d’entraînement. En chemin, elle écouta les explications concernant l’organisation des cours d’éléments, mélangeant pratique et théorie. Ce n’était pas plus mal, même si elle-même avait connu quelque chose de similaire, quoi que moins ordonné selon elle. Céleste écoutait et retenait tout ce que la directrice lui disait mais ne pouvait s’empêcher d’être envahie par une vagues de souvenirs en marchant dans ces couloirs, comme si elle avait à nouveau quinze, seize, dix-sept ans. Il fallait qu’elle s’habitue. Qu’elle aille de l’avant.

Fort heureusement, elles arrivèrent dans la salle des professeurs où une autre jeune femme buvait un café. Elle ne devait pas être très vieille, peut-être même plus jeune que Céleste mais elle n’en mettrait pas sa main à couper. Après tout, l’allure ne disait pas grand-chose, tout dépendait du passé de la personne et elle ne l’avait même pas entendue parler. La directrice saluait les personnes qui lui disaient bonjour, sans cesser de lui parler, et lui offrit même un café. Rien à dire sur l’accompagnement des nouveaux, là, c’était clair. Même si le fait de se retrouver de l’autre côté de la barrière restait très étrange… Il lui faudrait un sacré bout de temps avant de s’y habituer.

Directrice – Voici Emma, qui est arrivée il y a une semaine, pour le cours du vent. Je ne pense pas que vous reconnaîtrez beaucoup de vos anciens professeurs, une grosse partie de l’équipe est en train de se renouveler.

La jeune femme, Emma donc, lui fit un vague signe de tête auquel répondit Céleste avec un air compatissant et un peu effrayé. Des cernes comme ça… C’était normal ? Elle n’était là que depuis une semaine et était déjà épuisée à ce point-là ? Non, mais non, du calme. Ne pas juger. Après tout, elle-même avait régulièrement de gros cernes sous les yeux, lorsqu’elle ne dormait pas, et c’était uniquement à cause de cauchemars. Par automatisme, Céleste refusa le sucre que la directrice lui proposait pour son café. Elle le buvait toujours très noir pour rester éveillée et éviter les cauchemars, ne s’octroyant que le strict minimum d’heures de sommeil. Oh, elle avait assez, mais il n’en fallait pas moins.

Directrice – Pour le logement, les professeurs ont un appartement au second étage du pensionnat, dit-elle en indiquant l’autre bâtiment par la fenêtre. La plupart vivent aussi ici le week-end et ne rentrent que pour les vacances chez eux, donc vous pourrez vous organiser comme vous le voulez.

Céleste hocha la tête après avoir regardé le bâtiment désigné et le second étage. C’était donc là… Elle s’était toujours demandée où les professeurs dormaient vraiment, même si tout le monde disait qu’ils étaient au second étage du Pensionnat. Ils n’avaient pas le droit d’y aller et la jeune femme, en étudiante sérieuse qu’elle était, respectait cette interdiction. D’accord, elle avait fait quelques bêtises durant sa scolarité, mais elle était restée, globalement, une très bonne élève. Continuant à enregistrer les informations, à les emmagasiner dans un coin de son esprit, se représentant mentalement l’endroit, Céleste restait attentive pour ne rien manquer. Jusqu’ici, elle suivait, ce n’était pas bien compliqué comme elle connaissait déjà l’endroit…

Directrice – Vous êtes mariée ? Ou avez des enfants ?

Des… Des enfants, elle ? Alors qu’elle avait toujours peur de faire du mal aux gens en les touchant ? Bon, d’accord, peut-être plus à ce point-là, elle « se soignait », mais avoir des enfants… Non, non, non, très peu pour elle. Pas tout de suite, il fallait qu’elle se contrôle avant tout et qu’elle soit sûre de se maîtriser à cent pourcent. Céleste nia d’un signe de tête, avalant la gorgée qu’elle avait en bouche et reposant sa tasse.

Céleste – Non, je ne suis pas mariée et je n’ai pas d’enfant. Je pense que, de ce côté-là, vous n’avez pas de crainte à avoir, ce n’est pas dans mes projets immédiats.

Directrice – Et quels sont vos projets immédiats ?

Ne pas se laisser aller… Reprendre une vie normale, au moins un peu, rester la tête hors de l’eau et rendre hommage à sa sœur en décrochant ce poste. Mais Céleste ne pouvait pas dire une telle chose, tout comme dire qu’elle ne prévoyait pas spécialement d’avoir des enfants. Elle réfléchit un court instant, cherchant une réponse qui ne signifiait pas « je me laisse aller et le Pensionnat est un moyen pour continuer à vivre », elle ne voulait pas de pitié, ni passer pour une fille fragile. Elle ne l’était pas. Plus maintenant.

Céleste – Trouver du travail et continuer à vivre, aider ces jeunes à s’en sortir avec leur don.

Directrice – Et vous ? Vous allez réussir à vous en sortir vous-même ?



Cette femme était… Elle… Mais Céleste n’avait rien fait ! Rien dit ! Elle restait impassible à chaque fois, avait fait toutes les démonstrations normalement et elle faisait même un effort pour sourire et ne pas paraître aussi distante et froide que d’habitude ! Cette question la surprit tellement qu’elle ne répondit rien sur le moment, ayant l’horrible impression de redevenir une adolescente qui a une discussion en privé avec un de ces professeurs à cause d’un comportement étrange… Ou elle ne savait trop quoi. Etant incapable de rester impassible avec une telle question, prise au dépourvu, Céleste prit une profonde inspiration pour se donner un peu de courage. Elle s’obligea à garder la tête haute, ne pas la baisser, même si l’envie était grande.

Céleste – Je n’ai pas le choix…

Elle avait longuement hésité entre les différentes réponses possibles. « Non » était tout bonnement à écarter, elle savait qu’il y avait une petite chance pour qu’elle s’en sorte même si le faire toute seule lui semblait très difficile. Mais Céleste y arriverait. Elle ne comptait plus sur les autres depuis des années, elle s’était débrouillée seule, s’était fait rejeter à cause de son don et avait appris à ne s’appuyer que sur elle-même. Alors, oui, elle devait s’en sortir elle-même. Elle ignorait si elle y arriverait vraiment, mais il y avait Amélie. Pour Amélie, il fallait qu’elle le fasse. Qu’elle vive comme sa sœur aurait vécu si elle avait toujours été en vie. Céleste ramena ses mains contre elle, se les tenant sans baisser le regard.

Céleste – J’y arriverai et je vais très bien, dit-elle d’un ton plus ou moins convaincu. Je m’en sors depuis quatre ans toute seule, alors tout ira très bien. C’est pour cela aussi que j’ai postulé ici… Le Pensionnat représente… tant de choses, pour moi, que c’est… Je n’ai pas tendance à me laisser aller et je travaille dur pour cela, donc tout ira très bien. Je vous l’assure. Mais je dois avouer ne pas comprendre pourquoi vous me posez cette question, ce que cela peut changer pour vous…

Céleste faillit rajouter que personne n'avait posé la question avant elle, qu'elle ne comprenait pas comment elle avait pu poser cette question à cet instant précis alors qu'elle restait impassible, mais elle se retint. Inutile d'en rajouter une couche, la question de la directrice l'avait déjà suffisamment déstabilisée comme ça.
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Gabriella de Lizeux
MessageSujet: Re: Entretien d'embauche   Entretien d'embauche EmptyJeu 21 Mai - 14:40

Son interlocutrice secoua la tête tandis que Gaby  soufflait un peu sur son café pour le refroidir. Elle demandait surtout cela pour faire la conversation et se montrer polie, elle n’allait pas la virer même si elle voulait avoir un fils dans les trois prochaines années. Elle-même ne se voyait pas en tant que mère. Elle avait déjà trente ans, oui, mais n’était pas mariée et en parvenait pas à se visualiser avec un bébé dans les bras. Ses projets étaient tous centrés autour de l’école, le développement de l’école, la protection de l’école, la réputation de l’école, les moyens de l’école, etc. Depuis le jour où elle avait mis les pieds à Sainte Famille pour la première fois, cet endroit était passé au centre de toutes ses préoccupations. La protection de ses élèves comptait plus que tout, à ses yeux. Durant les cours, elle y veillait avec une attention extrême, afin d’éviter tout accident, n’importe quoi qui puisse les blesser.

Céleste – Non, je ne suis pas mariée et je n’ai pas d’enfant. Je pense que, de ce côté-là, vous n’avez pas de crainte à avoir, ce n’est pas dans mes projets immédiats.

Gabriella – Et quels sont vos projets immédiats ?

Elle reposa sa tasse à son tour, appuyée contre la petite table, les bras croisés. Emma s’était éloignée, après s’être étirée comme un petit chat en manque de sommeil. Gaby avait encore quelques doutes, avouons-le, sur la capacité de la jeune femme à se contrôler et contrôler le don des autres. Si elle lui montrait qu’elle se maîtrisait et n’arrêtait pas ses efforts, il n’y aura pas de problèmes. Avec ses deux éléments, elle n’avait pas d’autres choix, elle devait faire de son mieux, quoi qu’il arrive. Du moins, elle devra faire de son mieux, ici. Ailleurs, elle pouvait bien agir comme elle le voulait, ça n’avait pas d’importance, elle était libre de déchaîner ses pouvoirs comme bon lui semblait. Mais ici, au sein du pensionnat, elle devait prendre garde à la vie de centaines de personnes ! On pouvait accuser Gabriella d’être assez maniaque, mais le premier qui essayait de s’en prendre aux gamins qui étudiaient ici, elle lui faisait sa fête.

Céleste – Trouver du travail et continuer à vivre, aider ces jeunes à s’en sortir avec leur don.

Gabriella – Et vous ? Vous allez réussir à vous en sortir vous-même ?

Où en était-elle, dans son entraînement avec la glace ? Gaby espérait qu’elle ne l’avait pas abandonné… Déjà qu’il était très rare de posséder deux dons opposés, l’un comme l’autre ne devaient pas être négligés, d’aucune façon que ce soit. C’était dangereux, n’importe quel imbécile pouvait le comprendre ! Tous les dons étaient dangereux, tous les dons pouvaient provoquer des dégâts importants ou entraîner la mort, entre les mains d’une personne mal intentionnée.

Céleste – Je n’ai pas le choix…

Pas si elle restait ici, en effet. Les professeurs d’élément au pensionnat n’avaient effectivement pas le choix, s’ils ne se contrôlaient pas ici, ils étaient jetés dehors presque aussi sec, c’était aussi simple que cela. Elle finit sa tasse de café, regardant vaguement Emma qui râlait contre des élèves qui n’avaient pas fait leurs devoirs correctement. Le vent était un don que Gaby aurait aimé développer mais elle avait eu l’eau, un peu après ses vingt ans. L’eau et la foudre, cependant, se mariaient très bien et permettaient de créer des orages. Elle utilisait moins son second don que le premier, bien sûr, mais aimait tester toutes les possibilités de combiner deux don pour créer un autre élément et d’autres phénomènes. Parfois, avec d’autres professeurs, ils s‘entraînaient tous ensemble un samedi ou le soir en semaine. Autrefois, plutôt, car bizarrement, plus personne n’avait plus le temps lorsqu’elle le proposait. Résultat, elle s’entraînait toute seule, le plus souvent dans la forêt ou non loin de Gray. Les habitants du village étaient habitués à toutes sorte de phénomènes bizarres depuis des années, ils n’avaient plus peur des orages focalisés sur un point précis alors que le reste du ciel était bleu et sans accroc, ni des soudains tremblements de terre ou des vagues de feu de quatre mètre qu’ils voyaient jaillir.

Céleste – J’y arriverai et je vais très bien, dit-elle d’un ton plus ou moins convaincu. Je m’en sors depuis quatre ans toute seule, alors tout ira très bien. C’est pour cela aussi que j’ai postulé ici… Le Pensionnat représente… tant de choses, pour moi, que c’est… Je n’ai pas tendance à me laisser aller et je travaille dur pour cela, donc tout ira très bien. Je vous l’assure. Mais je dois avouer ne pas comprendre pourquoi vous me posez cette question, ce que cela peut changer pour vous…

Gabriella – C’est très simple, je jette dehors à coups de pied tous les professeurs d’élément qui mettent en danger leurs élèves à cause d’un manque de contrôle. Votre prédécesseur ne l’avait pas compris et a laissé des élèves être blessés à cause de son incompétence. Mais il doit être sorti de l’hôpital, maintenant.

Celui-là l’avait cherché… Il aurait dû comprendre que Gabriella, bien qu’elle soit une femme, n’était pas du genre très douce et pardonnant facilement certaines erreurs ou comportements. Elle était plutôt du genre colérique qui ne tolérait pas certains écarts, d’autant plus si un des gamins du pensionnat était blessé. Ce pauvre abruti n’était même pas venu chercher ses affaires lui-même, il avait demandé à un de ses anciens collègues de tout lui renvoyer. Lâche. Sa jeune et nouvelle collègue entrouvrit légèrement la bouche pendant un moment, tandis que Gaby lavait sa tasse de café.

Céleste – Cela n'arrivera pas, je sais parfaitement me contrôler.

Gabriella – Ravie de l’entendre, dit-elle en lui faisant signe de la suivre. Je vais vous montrer où vous allez vivre, vous n’aurez plus qu’à vus installer. Nous réglerons ensuite les détails administratifs.

Elle sortit avec elle, quittant le bâtiment qui abritait l’école pour se diriger vers celui du pensionnat. Elle espérait que celle-là allait rester longtemps, devoir chercher du personnel était fatigant, à la longue.
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