Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Sur les pistes

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Antoine Lefort
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Antoine Lefort
MessageSujet: Sur les pistes   Sur les pistes EmptyDim 9 Juil - 20:02

Il y avait des matins où votre oreiller était si confortable que se lever devenait une torture. Antoine marmonna un vague mot contre celui qui avait ouvert les rideaux, gardant résolument les yeux clos pour le moment. Il était à peine sept heures ! Pourquoi devoir se lever aussi tôt, qu’avaient-ils de prévu ce matin ? Son cerveau se remit difficilement en marche et il finit par se souvenir qu’ils allaient skier, avec madame Dumoulin. Mmh… Très peu motivé, pour une fois, il se hissa avec difficulté sur les coudes, dans son lit, passant une main dans ses cheveux déjà très décoiffés et baillant à s’en décrocher la mâchoire. Dans lit d’à côté, Victor avait fourré la tête sous la couverture et grimaça qu’ils pouvaient le laisser mourir là. Ils entendaient en revanche nettement les filles de la chambre d’à côté aussi en forme qu’à seize heures, parlant vite et fort en se racontant ce qu’elles avaient rêvé cette nuit.

Une fois réussi l’exploit de mettre les deux pieds hors du lit et quitter la chaleur réconfortante de la couette, il fallut filer sous la douche. L’eau chaude eut au moins le mérite de le réveiller, bien mieux que ne l’avait fait le réveil et les surveillants qui étaient venus frapper à chacune des chambres en lançant qu’il était l’heure de se lever. Après la douche, il revint s’asseoir sur son lit le temps de s’habiller chaudement, les garçons de la chambre un peu plus actifs maintenant que la phase « Réussir à quitter son lit » était passée. La neige frappait doucement contre les carreaux mais le ciel tendait malgré tout à s’éclaircir, ce devrait être une belle journée. Une fois prêt, il sortit avec les autres pour aller prendre le petit-déjeuner au réfectoire. La plupart des profs semblaient aussi peu réveillés qu’eux, c’était rassurant. Antoine se versa un bol de lait avec des céréales, observant avec un air amusé un des surveillants qui piquait du nez dans son café.

- Il va être temps que les vacances de fin d’année arrivent, tu ne crois pas ? demanda-t-il à Dominique en lui montrant le surveillant.

- Je ne vais rien dire, soupira-t-il, je suis dans le même état.

Comme beaucoup dès le matin, en fait, il fallait un temps d’adaptation. Ils déjeunèrent en bavardant de tout et de rien, parlant surtout des infos locales qu’ils lisaient dans le journal laissé en bout de table, comme tous les jours, à l’intention des résidents de la station. Arrivés au mois de Novembre, beaucoup de conversations tournaient maintenant vers les fêtes de fin d’année et surtout Noël, ses marchés, ses décors, ses préparations. A Gray aussi, le village près de l’alcool, il y aura plusieurs marchés de Noël, c’était la tradition. Cette année, Antoine ira y chercher des cadeaux pour sa sœur, son frère et leurs parents, et aussi pour ses grands-parents. Il avait pu économiser assez pour leur prendre quelque chose de bien. Ce sera vacances en famille, comme tout un chacun. Jasper et Laura partaient même loin de la France, pour aller dans leur nouvelle famille.

Après le petit-déjeuner, il fut temps d’y aller. Manteaux, écharpes, gants, matériel de ski, ils partirent en groupe derrière la prof et un des surveillants de l’école, le grand barbu qui avait éternellement une cigarette coincée entre les dents et qui ne parlait pas beaucoup. Sur le chemin, Antoine alla tapoter l’épaule pour lui dire bonjour, la laissant ensuite discuter avec ses amies. Ils prirent le téléphérique pour grimper au sommet de la montagne, pour les pistes de ski de niveau faible et moyen. Le soleil avait fait son apparition lorsqu’ils avaient commencé à grimper, faisant scintiller la neige sur les pistes. Très peu à l’aise avec des skis, Antoine ne se lança pas parmi les premiers, sachant à l’avance qu’il avait toutes ses chances de finir sa course sur les fesses. Il jeta un regard à Laura, de biais, laissant sans problèmes les plus en forme s’élancer à toute vitesse. Sur la piste faible, ça ira, ce sera une glissade très tranquille et peu rapide.

- C’était qui, le type Chinois qui cherchait Genji, hier ? Il avait vraiment l’air bizarre.
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Laura K. Nakajima

Laura K. Nakajima
MessageSujet: Re: Sur les pistes   Sur les pistes EmptyLun 17 Juil - 12:14

Laura ouvrit les yeux très, très difficilement, Amélie la tirant du lit à coups de « Laura, debout ! » en boucle depuis quinze bonnes minutes. Elle grommela qu’elle voulait encore dormir, que sept heures du matin, c’était trop tôt et qu’elle pouvait se passer du petit-déjeuner pour une fois. Mais son amie tira sa couverture, la collégienne se recroquevillant sur elle-même pour se protéger du froid en protestant. Pourquoi il fallait se lever ? Pourquoi ils ne pouvaient pas dormir juste un petit peu plus, aujourd’hui, hein ? Juste une demi-heure. Ou une heure. Ou deux. Ou même rester toute la matinée bien au chaud, à faire la grasse matinée pour se reposer avant de reprendre les cours la semaine prochaine. Et puis, pourquoi Amélie s’acharnait-elle ainsi sur elle, hein ? Laura n’était pas la seule à rester au lit ! Charlotte aussi, tout comme les garçons de la chambre d’en face d’après les professeurs qu’elles entendaient depuis leur chambre. Ils étaient venus beaucoup trop tôt, voilà tout, et tout le monde avait du mal à se lever. Elle s’habillerait en vitesse, pas de problème, ce qu’elle rétorqua à Amélie qui avait commencé à tirer sur sa chemise de nuit pour la réveiller.

Amélie – Alleeeez, Laura ! D’habitude, tu te lèves la première !

Laura – ’veux pas, laisse-moi juste cinq minutes…

Amélie – Certainement pas, debout, allez !

Mais qu’elle la laisse ! Dormir, c’est tout ce que Laura voulait ! Elle fit un geste pour frapper son amie au moment-même où un léger courant d’air fit voleter les mèches rebelles d’Amélie qui leva les yeux au ciel. La veille, elle s’était excusée pour les disputes récentes et le coup de feuilles volantes, expliquant que c’était de sa faute et qu’il s’agissait d’un don naissant qu’elle ne maîtrisait pas du tout. Résultat, il se déclenchait… vraiment à sa guise, sans que Laura ne comprenne pourquoi ni comment. Pourtant, elle avait essayé ! Toute la nuit, ou une bonne partie du moins, elle avait essayé de produire du vent, de faire ne serait-ce qu’un mini courant d’air ou même bouger ses cheveux. Mais non, rien. Parfois, elle y était arrivée sans savoir comment, appliquant les techniques qu’elle avait apprises pour l’eau. Seulement, c’était si différent… D’un, parce qu’il s’agissait d’un don naissant et Laura le savait très bien. De deux, parce que le vent ne se maniait pas du tout comme l’eau, elle ne pouvait pas l’imaginer de la même manière et c’était très perturbant. Pourtant, elle le voulait ! Il le fallait, surtout si elle voulait éviter les bêtises dans la famille de monsieur Nakajima.

Se levant péniblement à cause d’Amélie qui refusait de la lâcher, Laura se tira du lit et s’habilla en fermant à moitié les yeux, attrapant les premiers vêtements qu’elle avait sous la main. Heureusement que la semaine était bien avancée, sinon elle aurait pu mettre n’importe quoi sans même le réaliser, d’ailleurs… mais soit. Dès qu’elle fut habillée, ses cheveux coiffés et attachés, l’adolescente descendit avec ses amis pour rejoindre le restaurant de la station où les écoles pouvaient manger sans déranger les autres personnes. Une grande salle rien que pour eux, avec de quoi prendre leur petit-déjeuner même si Laura ignorait ce qu’elle allait avaler tant ses paupières étaient lourdes. D’accord, elle avait compris le message, s’entraîner pendant la nuit en vain en plein milieu d’un voyage scolaire, ce n’était pas une bonne idée. Avec ça, elle allait devoir parler à monsieur Nakajima très prochainement, comme son nouvel oncle lui avait dit, et il valait mieux qu’elle ait un air un peu plus réveillé pour éviter qu’il ne s’inquiète encore pour elle.

Charlotte – On dirait que tu es tombée du lit ou que tu t’es baladée toute la nuit. Tu arriveras à skier ?

Laura – Mmh… ? Skier ? Pourquoi tu dis ça ?

Charlotte – On s’est inscrites dans le groupe de madame Dumoulin pour aujourd’hui, tu te rappelles pas ?

… Zut ! Laura jura entre ses dents, grimaçant à l’idée de devoir aller skier. Elle se débrouillait plutôt bien en temps normal, leurs parents les conduisant souvent à la montagne, mais jamais elle n’aurait le même niveau que d’habitude après avoir passé une nuit presque blanche. Ce n’était pas sa faute ! Elle savait qu’elle ne pouvait pas vraiment contrôler son deuxième don mais cela avait été plus fort qu’elle. Nouveau don signifie envie de l’essayer et, donc, peu de sommeil. Bah, elle irait sur une piste plus simple aujourd’hui, ce n’était pas très grave, n’est-ce pas ? Après tout, certains professeurs devaient déjà être au courant pour son deuxième don, ils n’en feraient pas tout un plat si elle souhaitait emprunter une piste facile aujourd’hui. Ou alors, c’était trop tôt comme la dispute avait eu lieu la veille… Bah, ce n’était pas grave. Elle avait tellement skié par le passé qu’un jour sans se surpasser n’allait pas la tuer, très loin de là. Elle parla donc de son idée aux autres, mangeant pour se réveiller un peu en essayant péniblement d’émerger. Les profs n’avaient pas l’air plus en forme qu’eux, même le surveillant semblait tomber de fatigue. Et la semaine n’était pas terminée, sans oublier le voyage du retour…

Arthur – A ce que je vois, même pour vous, c’est difficile, dit-il en riant en passant près des filles. On ne vous entend presque pas !

Charlotte – La nuit a été très courte, Lau… Aïe !

Laura lui lança un regard noir qui ne devait pas ressembler à grand-chose après lui avoir donné un léger coup de pied sous la table. Non mais, pas besoin que toute l’école le sache aussitôt, eh ! Heureusement, son amie comprit le message et détourna le sujet comme elle savait si bien le faire, même si elle ne devait pas comprendre la réaction de Laura. Désolée mais non, pas besoin, elle n’avait pas envie que leurs amis ou connaissances sachent pour le vent, pas avant qu’ils ne soient rentrés au Pensionnat. Elle cherchait à se faire discrète, ce n’était pourtant pas si dur que cela à comprendre ! Si ? Elle avait besoin d’y voir plus clair, de comprendre comment ce don avait pu se déclencher, pourquoi maintenant et pourquoi elle.  Elle n’en avait pas peur… Enfin. Non, elle n’en avait pas peur, même si elle avait complètement paniqué hier. Ce qui l’effrayait étaient les réactions de la famille Nakajima au Japon, comme l’avait si bien souligné Jasper durant sa dispute avec le père de Genji.

Frissonnant et imaginant les pires scénarios possibles malgré elle, Laura termina de manger ses céréales et, une fois n’est pas coutume, prit un peu de café même si elle n’aimait pas cela. Au moins pour tenir le coup jusqu’à la fin de la journée, sinon elle allait multiplier les chutes encore et encore sur les pistes de ski. Après quoi, ils se levèrent tous pour quitter la salle du petit-déjeuner, direction les vestiaires pour enfiler manteaux, écharpes, gants et bonnet avant de rejoindre les téléphériques et les pistes de ski. Elle dut s’y reprendre à deux fois pour ne pas mettre son manteau et ses gants à l’envers, la salle très petite avec des bancs pour s’asseoir étant relativement étroite et ne permettant pas une grande liberté de mouvements. Attrapant son matériel de ski, le portant sous le bras, la collégienne suivit la foule et madame Dumoulin jusqu’à l’entrée de la station pour sortir et se diriger vers le téléphérique. Cette étape acheva de la réveiller, Laura retrouvant son énergie habituelle au sortir de la station grâce au vent glacial qui lui fouetta le visage. Allez, hop, on se réveille ! Elle inspira une grande bouffée d’air frais, revigorée tout à coup avant de frissonner à cause d’un grand courant d’air qui s’infiltra dans son manteau. Oups… Mal fermé.

Dès qu’ils furent tous rassemblés, la professeure démarra avec un surveillant qui fermait la marche, direction les pistes de ski. Même si elle était bien réveillée, Laura préférait jouait la sécurité pour une fois et commencer par une piste plus faible avant d’aller sur les pistes fortes. Elle avait envie de bouger, de se sentir glisser sur les pistes et non pas de rester tranquillement dans un coin calme. Mais pas pour commencer, pas avec la fatigue accumulée cette nuit et les récentes disputes avec ses amies. Alors qu’ils marchaient, Antoine vint lui tapoter l’épaule pour lui dire bonjour sans rien ajouter d’autre, confirmant que Jasper ne lui avait pas dit pour le don de Laura. Elle-même n’avait pas pris le temps, ne le réalisant qu’à peine aujourd’hui, encore terrorisée hier. Et puis, son frère le prenait comme si c’était normal, classique, il le savait depuis un bon moment… Et il le lui balançait comme ça. Secouant la tête, l’adolescente se reconcentra sur la discussion avec ses amies tournant autour des pirouettes à faire sur les pistes de ski, ces dernières essayant de la convaincre de les accompagner juste une heure au moment de prendre le téléphérique.

Laura – Non, les filles, pas aujourd’hui. Ou pas avant que je n’aie testé mes réflexes sur une piste plus faible. Estimez-vous heureuses ! Vous me répétez tout le temps que je ne suis pas prudente, je vous prouve le contraire.

Argument imparable pour les faire taire. Elles grimpèrent, chacune à leur tour, sur le téléphérique et dirent au revoir à Laura qui resta en arrière pour rejoindre Antoine. Les élèves allant sur la piste des forts partaient les premiers dans une direction, laissant ensuite ceux qui souhaitaient rejoindre celles des niveaux faible et moyen dans une autre. Montant à leur tour sur le téléphérique, restant près de son petit ami, elle lui lança un regard en s’accrochant bien par pur réflexe même si cela était inutile, observant ensuite le paysage enneigé qui se dessinait sous eux et autour d’eux avec du vent frappant la neige déposée récemment au sol. Le vent… Mais comment avait-elle pu développer ce don ? Et pourquoi ? Elle n’était pas du tout comme Genji ! Elle n’avait pas été oppressée, n’avait pas ressenti d’entraves, rien du tout, alors pourquoi ? Pensive, elle ne dit pas un mot durant le court trajet reliant le bas de la montagne au sommet, se contentant d’observer les arbres, les pistes, les pentes et les quelques skieurs qui commençaient à affluer vers les pistes. Ce n’est qu’au sommet de la montagne qu’elle retrouva Antoine, sur le côté comme s’il voulait laisser passer les autres élèves. Oh… C’est vrai qu’il n’était pas très à l’aise, lui.

Antoine – C’était qui, le type Chinois qui cherchait Genji, hier ? Il avait vraiment l’air bizarre.

Laura – Dis ça à Jasper et il va t’adorer, dit-elle avec un petit sourire. C’est le père de Genji, il est venu au tout début de la semaine pour le voir aussi, tu te rappelles ? Il vient souvent en France depuis qu’il y a les problèmes et depuis que son fils est ici, il téléphone souvent chez monsieur Nakajima qui est son frère. Je suppose qu’il est venu en apprenant pour son frère et qu’il voulait voir comment allait son fils. Hier, il venait lui dire qu’Océane pouvait aller au Japon et nous rappeler qu’on venait aussi…

Laura grimaça sur la fin de sa phrase, ajoutant que cela avait déclenché une grosse dispute entre son frère et le père de Genji, d’autant plus qu’il était officiellement leur oncle à présent. Elle s’accroupit ensuite légèrement pour vérifier que ses skis étaient bien fixés, voyant la file d’élèves diminuer progressivement à mesure que chacun se lançait sur les pistes. Sans le vent pour la réveiller, elle aurait vraiment du mal à rester les yeux grands ouverts à cet instant précis. Elle retira un gant puis se frotta les yeux avec sa main pour se réveiller un peu plus, cherchant comment résumer la situation à Antoine tant tout se mélangeait dans son esprit à propos de la dispute, la découverte de son don et la crise de panique.

Laura – Bizarrement, Jasper s’est emporté puis s’est calmé d’un coup lorsque le père de Genji a dit qu’on risquait notre vie en restant ici et que les adultes ne cherchaient qu’à nous protéger. Puis ça a… dégénéré, encore. Enfin… Avec moi. J’ai développé un second don, il le savait et l’a dit sur le ton de la conversation. J’ai paniqué, nié tout en bloc en déclenchant un gros courant d’air et je me suis enfuie.

Laura tourna la tête pour voir la réaction d’Antoine, priant pour que lui soit un minimum étonné. Il ne s’y attendait pas, tout de même… ? Jasper n’était pas choqué, ses amies non plus, et elle-même ne comprenait définitivement pas pourquoi elle avait développé ce don. Surtout : pourquoi maintenant ? C’est pour cette raison qu’elle avait demandé à monsieur Nakajima pour contacter son frère, après avoir parlé avec Jasper. Elle n’avait rien contre eux, vraiment, mais ils n’étaient pas les mieux placés pour la rassurer et elle craignait d’être encore plus paniquée en leur parlant. Après tout, c’était Jasper qui avait dit qu’il craignait pour les réactions de la famille de Genji, elle avait raison d’avoir peur à son tour. Elle croisa un peu les bras, regardant Arthur s’élancer vers la piste moyenne avec un grand sourire, le surveillant lui recommandant d’être prudent comme lui était resté ici. Madame Dumoulin, elle, skiait pour garder un œil sur les autres élèves afin de pouvoir réagir s’il y avait besoin, comme le leur avaient dit les autres professeurs au début de la semaine. Il ne restait plus que six élèves devant eux, ce qu’elle dit à Antoine pour qu’il puisse se préparer mentalement comme il n’était pas à l’aise.

Laura – J’ai essayé de m’entraîner une bonne partie de la nuit, mais rien. Et c’est frustrant ! Je sais, oui, don naissant, et tout ça… Mais j’ai peur des réactions de la famille de Genji. Tu as vu son état, à lui ? Passer deux semaines chez eux va être une horreur… Si Jasper a peur, je me dis que ce n’est pas à tort, et si je ne me contrôle pas, comment est-ce que je vais faire ? Je t’assure que sa famille est très cadrée, encore plus que monsieur Nakajima d’après ce que tu as pu voir parfois. Il y a une routine, des règles à respecter, un cadre très important… Et Genji est très calme, alors que moi… En plus, je ne comprends même pas comment j’ai pu développer ce don, j’ai l’eau, je ne ressemble pas du tout à Genji.
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Antoine Lefort
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Antoine Lefort
MessageSujet: Re: Sur les pistes   Sur les pistes EmptyDim 23 Juil - 11:49

- Dis ça à Jasper et il va t’adorer, dit-elle avec un petit sourire. C’est le père de Genji, il est venu au tout début de la semaine pour le voir aussi, tu te rappelles ? Il vient souvent en France depuis qu’il y a les problèmes et depuis que son fils est ici, il téléphone souvent chez monsieur Nakajima qui est son frère. Je suppose qu’il est venu en apprenant pour son frère et qu’il voulait voir comment allait son fils. Hier, il venait lui dire qu’Océane pouvait aller au Japon et nous rappeler qu’on venait aussi…

Ah, son père, d’accord. Antoine ne s’était jamais demandé si le prof avait lui aussi une famille, même si c’était logique, car on ne l’avait jamais vu avec des parents, des frères ou des sœurs, y compris à Gray ou le week-end, il était toujours seul ou avec, parfois, des amis, rien de plus. Laura ajouta ensuite qu’il y avait eu une sacré dispute à cause de ça, entre cet homme et Jasper, arrachant un sourire blasé à Antoine. Quoi, Jasper crier avec une personne détentrice d’une autorité familiale sur lui ? Jamais, voyons ! Qui pourrait bien croire à un truc pareil ? Souriant toujours, il s’appuya un peu contre un rocher derrière lui, en regardant les élèves s’élancer un à un sur la piste. Que les parents de Genji viennent jusqu’ici le voir, ça, c’était normal, des parents dignes de ce nom ne regardaient pas la longueur du trajet lorsqu’ils s’inquiétaient pour leurs enfants.

- Bizarrement, Jasper s’est emporté puis s’est calmé d’un coup lorsque le père de Genji a dit qu’on risquait notre vie en restant ici et que les adultes ne cherchaient qu’à nous protéger. Puis ça a… dégénéré, encore. Enfin… Avec moi. J’ai développé un second don, il le savait et l’a dit sur le ton de la conversation. J’ai paniqué, nié tout en bloc en déclenchant un gros courant d’air et je me suis enfuie.

- Oh, c’est vrai ? Félicitations, même si ça va te faire plus de boulot.

Lui ne trouvait pas que ça dégénérait, et ne comprenait pas non plus pourquoi il ne faudrait pas en parler. Ça n’avait rien de honteux ni de désagréable, après tout ! C’était naturel, quoi qu’en disent les médias ou le Gouvernement, et surtout, c’était beau, car cela montrait leur sensibilité aux forces de la nature. Avançant un peu, pour prendre la place dans la file, il remit un peu mieux son écharpe, plus serrée contre son cou pour ne pas la perdre en cours de route, même si la pente était relativement faible et donc peu rapide, comparée aux autres pistes où évoluaient leurs amis. Peu de vent, aujourd’hui, justement. Il y avait eu une petite tempête cette nuit puis tout s’était apaisée vers six ou sept heures du matin, à leur réveil, laissant les nuages gris partir peu à peu pour faire place à un soleil brillant, quoi que pâle, et un grand ciel bleu.

- J’ai essayé de m’entraîner une bonne partie de la nuit, mais rien. Et c’est frustrant ! Je sais, oui, don naissant, et tout ça… Mais j’ai peur des réactions de la famille de Genji. Tu as vu son état, à lui ? Passer deux semaines chez eux va être une horreur… Si Jasper a peur, je me dis que ce n’est pas à tort, et si je ne me contrôle pas, comment est-ce que je vais faire ? Je t’assure que sa famille est très cadrée, encore plus que monsieur Nakajima d’après ce que tu as pu voir parfois. Il y a une routine, des règles à respecter, un cadre très important… Et Genji est très calme, alors que moi… En plus, je ne comprends même pas comment j’ai pu développer ce don, j’ai l’eau, je ne ressemble pas du tout à Genji.

- Oh, ça, c’est simple. Tu n’es pas assez calme pour développer la terre ni assez vive pour le feu ou la foudre. Reste la glace et le vent. Et tu ne peux pas développer la glace non plus. Pour le reste, tu n’as aucune raison d’avoir peur, comme tu n’avais aucune raison de paniquer. C’est normal de se plier aux règles d’une maison lorsqu’on y est invité et personne ne va te frapper ou te malmener. Jasper ne va pas très bien, en ce moment, il voit tout en noir. Mais craindre d’aller là-bas, c’est plus de la psychose inutile qu’autre chose, ce n’est pas comme si vous alliez chez vos parents biologiques.

Il ajouta que des règles à respecter, elle en aura de toute façon sa vie toute entière, ce n’est pas possible de vivre sans et il faut savoir l’accepter, c’était ça de devenir adulte, il faut apprendre à faire des concessions. Lui tapotant l’épaule avec un petit sourire, il s’élança à son tour sur la piste, à faible vitesse, ralentissant même un peu le temps que Laura puisse arriver à sa hauteur, comme elle partait juste après. Au moins, ici, ça allait, rien à esquiver et peu de monde avec eux. Les yeux un peu plissés à cause du soleil se reflétant sur la neige, il serra les mains sur ses bâtons, pas très à l’aise sur des skis.

- Dis, si le prof vous a adoptés, ça veut dire que tu vas bientôt avoir un petit frère ou une petite sœur. Ça va être mignon. T’es prête à assumer le même rôle que Jasper, maintenant que ce ne sera plus toi la petite de la famille ?
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Laura K. Nakajima

Laura K. Nakajima
MessageSujet: Re: Sur les pistes   Sur les pistes EmptyVen 11 Aoû - 12:44

Antoine – Oh, ça, c’est simple. Tu n’es pas assez calme pour développer la terre ni assez vive pour le feu ou la foudre. Reste la glace et le vent. Et tu ne peux pas développer la glace non plus. Pour le reste, tu n’as aucune raison d’avoir peur, comme tu n’avais aucune raison de paniquer. C’est normal de se plier aux règles d’une maison lorsqu’on y est invité et personne ne va te frapper ou te malmener. Jasper ne va pas très bien, en ce moment, il voit tout en noir. Mais craindre d’aller là-bas, c’est plus de la psychose inutile qu’autre chose, ce n’est pas comme si vous alliez chez vos parents biologiques.

Antoine ajouta ensuite que les règles à respecter existeraient toujours, dans sa vie, et que Laura devrait accepter de vivre avec, que c’était ça de devenir adulte, lui arrachant une grimace. Oui, sauf que ce n’était pas les mêmes règles, ils étaient vraiment plus stricts au Japon ! Et se plier aux règles en tant qu’invités, elle n’avait rien contre mais… Était-ce vraiment possible avec ce don en plus, si Genji lui-même avait dû partir ? Il lui tapota l’épaule avec un petit sourire avant de s’élancer tandis qu’elle le suivait du regard, faisant la moue. Jasper n’allait pas très bien, d’accord, mais… Pas à ce point. Au contraire, il avait l’air d’aller très bien pendant la dispute et tenait un discours étonnant, calme, même si le fond était horrible en y réfléchissant bien. Donc elle ne savait pas… Peut-être Antoine avait-il raison malgré tout ? Mais pourquoi ce don chez elle maintenant… Les autres n’allaient pas avec son caractère, selon lui, mais elle n’était pas si agitée que cela ! Et l’eau, alors, ça ne comptait pas ? Pourquoi les autres élèves plus vifs n’avaient pas le vent aussi ? Laura avait peut-être besoin de bouger, oui, mais cela n’expliquait pas tout à ses yeux.

La collégienne plia légèrement les genoux pour se laisser glisser sur la piste, sentant la neige s’affaisser un peu sous ses skis, l’entendant craqueler par endroits comme peu de personnes fréquentaient la piste faible. Elle-même le faisait plus pour se reposer, souhaitant éviter de se casser une jambe à cause de la fatigue de la nuit et de la semaine comme elle avait skié à chaque occasion pour ne pas le regretter – en dehors des sorties durant certains temps libres. Le faible vent dans ses cheveux et sur son visage la réveilla encore un peu, d’autres questions de pressant dans son esprit par rapport à ce nouvel élément qu’elle côtoyait ici. Est-ce que le vent était si dangereux que cela, s’il n’était pas utilisé ? Comment l’utiliser, justement, que pouvait-elle faire avec ? Était-ce fort différent de l’élément eau ? Dans quelles mesures ? Autant de questions sans réponses, pour l’instant. Elle pourrait les poser à son tuteur, peut-être… Si elle osait. Plus bas, Laura remarqua qu’Antoine l’attendait, ayant ralenti le temps qu’elle le rejoigne sans gêner la progression des autres skieurs pour autant. Oh. Arrivant à ses côtés, elle freina à l’aide de ses skis avant de se protéger les yeux du soleil avec sa main en lui souriant faiblement.

Antoine – Dis, si le prof vous a adoptés, ça veut dire que tu vas bientôt avoir un petit frère ou une petite sœur. Ça va être mignon. T’es prête à assumer le même rôle que Jasper, maintenant que ce ne sera plus toi la petite de la famille ?

Laura – Non, pas du tout…, avoua-t-elle avec une légère grimace. J’ai déjà du mal à me faire à l’idée qu’il nous a adoptés, il va me falloir encore plus de temps pour me faire à l’idée que je vais être grande sœur. Je vois Solène comme une amie, pas comme une mère… Elle est à peine plus âgée que Jaz ! Je suis contente pour elle et monsieur Nakajima, je ne dis pas le contraire, mais je ne peux pas la voir autrement que comme ça.

Laura ajouta que Solène était toute douce, très maternelle et de plus en plus protectrice à mesure que sa grossesse avançait mais que cela restait très étrange. Elle n’était pas habituée ! Pas du tout, même, il lui fallait seulement un temps d’adaptation. Peut-être que si elle ne l’avait pas connue avant leur mariage, dans le parc du Pensionnat, elle n’aurait pas eu tant de difficultés que cela à reconnaître une quelconque autorité à Solène. Mais, pour l’instant… En soi, ce n’était pas si mal, non ? Son amie ne l’effrayait pas du tout, contrairement à son tuteur qui l’intimidait malgré elle. Enfin… Un peu moins ces derniers temps. Peut-être. Laura était encore partagée et ne savait pas trop ce qu’elle devait penser de lui, même si son comportement montrait qu’il les aimait sincèrement et qu’il s’inquiétait pour eux, ce qu’elle avoua à Antoine en regardant un élève de cinquième descendre la pente timidement.

Laura – Au fond… Je crois que je lui fais confiance. Tu as vu tout ce qu’il a fait pour nous jusqu’ici ? Je ne pensais pas qu’il irait jusqu’à nous adopter réellement alors qu’il devait simplement être notre tuteur. Il doit nous élever, être responsable, s’assurer que l’on ne manque de rien, et… Tout le reste. Alors qu’il vient tout juste de se marier ! Et là, Solène me révèle avant de partir qu’on a été adoptés, qu’on doit recevoir nos nouvelles cartes d’identité et que c’était tout à fait logique. Pour nous aussi, ça fait pas mal de changements, alors me considérer bientôt comme grande sœur…

Laurent – Eeeeh, poussez-vous !

Laura se poussa immédiatement sur le côté avec Antoine, laissant passer Laurent qui filait assez vite pour une piste faible alors qu’il n’y avait peu ou pas de pente ici. Il était fou, cette piste était destinée aux débutants et pas aux plus forts ! S’il voulait frimer, qu’il aille ailleurs ! La collégienne lui hurla dessus, un brusque courant d’air léger lui tournant autour et faisant voler les cheveux qui ressortaient du bonnet qu’elle avait enfilé. Oups. D’accord, d’accord, se calmer, elle l’avait compris même si Antoine n’avait peut-être rien remarqué vu qu’ils étaient à l’air libre. Elle leva les yeux au ciel sitôt Laurent reparti, faisant ensuite signe à son petit ami de la suivre. Ils n’allaient pas rester ici tout le temps, après tout ! C’était une des dernières journées du voyage, ils devaient en profiter aussi même si Antoine n’était pas très à l’aise. Le précédant sur la piste, Laura descendit, glissant avec plus de confiance, se laissant emporter par la pente légère et le vent froid puis freina doucement plusieurs mètres plus bas pour ralentir la descente le temps qu’Antoine la rejoigne.

Laura – Désolée, j’arrête de parler, Laurent est peut-être frimeur mais il a raison, on est là pour s’amuser. Je ne suis pas encore prête pour être grande sœur, je ne sais même pas comment il faut faire… Contrairement à toi, ton petit frère t’adore. Tu n’as jamais skié avec lui, d’ailleurs ? On devrait s’organiser des sorties à la montagne, tous ensemble, quand tout sera terminé. Comme ça, la prochaine fois, tu pourras venir sur les pistes des forts ! Et c’est nous qui dirons à Laurent de se pousser.
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Antoine Lefort
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Antoine Lefort
MessageSujet: Re: Sur les pistes   Sur les pistes EmptyLun 11 Sep - 12:31

- Non, pas du tout…, avoua-t-elle avec une légère grimace. J’ai déjà du mal à me faire à l’idée qu’il nous a adoptés, il va me falloir encore plus de temps pour me faire à l’idée que je vais être grande sœur. Je vois Solène comme une amie, pas comme une mère… Elle est à peine plus âgée que Jaz ! Je suis contente pour elle et monsieur Nakajima, je ne dis pas le contraire, mais je ne peux pas la voir autrement que comme ça.

C’est vrai que c’était un plus particulier, avec Solène, comme elle avait l’âge d’être leur grande sœur et pas leur mère. Mais même ce mariage-là, c’était bizarre ! Enfin, il voulait dire… Tout le monde était tellement habitué à l’image du prof très sérieux et célibataire, que lorsqu’on l’avait vu rentrer en septembre avec une bague au doigt, mariée à la petite sœur de la directrice qui plus est, ça en avait scié plus d’un. Il fallait aussi avaler que la nouvelle madame Nakajima était vraiment la sœur de la femme la plus terrifiante de ce pays, elles ne se ressemblaient pas du tout. Laura ajouta ensuite que Solène était quand même douce et maternelle, Antoine n’en doutait pas une seconde, ça rendait le contraste encore plus saisissant. Il sourit un peu lorsque sa petite amie avoua d’une petite voix qu’elle remarquait bien que leur tuteur s’inquiétait vraiment pour eux et les aimait, trouvant mignon cette innocence soudaine, comme si elle ne croyait pas possible qu’on puisse l’aimer. Il y avait des jours, comme celui-ci, où elle dévoilait une naïveté profondément marquée et assez étonnante, sur des sujets pourtant tout ce qu’il y a de plus simple et classique.

- Au fond… Je crois que je lui fais confiance. Tu as vu tout ce qu’il a fait pour nous jusqu’ici ? Je ne pensais pas qu’il irait jusqu’à nous adopter réellement alors qu’il devait simplement être notre tuteur. Il doit nous élever, être responsable, s’assurer que l’on ne manque de rien, et… Tout le reste. Alors qu’il vient tout juste de se marier ! Et là, Solène me révèle avant de partir qu’on a été adoptés, qu’on doit recevoir nos nouvelles cartes d’identité et que c’était tout à fait logique. Pour nous aussi, ça fait pas mal de changements, alors me considérer bientôt comme grande sœur…

- Eeeeh, poussez-vous !

Hein ? Il s‘écarta un peu vivement lorsque Laurent passa en trombe tout près d’eux, poursuivi par un hurlement indigné de Laura et deux ou trois autres élèves qui passèrent en, à une allure moins soutenue. Ok, ok, très bien, il ne fallait pas rester planté au milieu du chemin sans bouger ! Un faible sourire vint éclairer son visage puis il se remit en route, doucement, sans se presser, doublé par d’autres qui étaient déjà remonté pour un second tour. Le soleil était encore dissimulé par de nombreux nuages, perçant parfois faiblement et agressant tout de même les yeux, en se reflétant sur la neige. Il leur faudrait des… Comme des lunettes, mais qui cacheraient le soleil. Ça pourrait, non ? Il avait entendu parler d’un type qui travaillait sur un prototype de ce genre, aux États-Unis, mais c’était encore très loin d’être au point, et en plus réservé aux alpinistes professionnels. Il fallait être dingue pour se lancer à l’assaut de montagnes pareilles… Lui préférait de très loin jouer d’un instrument, chanter, pour lui ou pour d’autres, c’était moins dangereux. Plusieurs mètres plus bas, il rejoignit Laura qui avait ralenti un peu l’allure pour l’attendre, définitivement plus à l’aise que lui sur des skis. Chacun son domaine, après tout, Antoine se sentait bien sur les bateaux et à faire du kayak dans les rapides.

- Désolée, j’arrête de parler, Laurent est peut-être frimeur mais il a raison, on est là pour s’amuser. Je ne suis pas encore prête pour être grande sœur, je ne sais même pas comment il faut faire… Contrairement à toi, ton petit frère t’adore. Tu n’as jamais skié avec lui, d’ailleurs ? On devrait s’organiser des sorties à la montagne, tous ensemble, quand tout sera terminé. Comme ça, la prochaine fois, tu pourras venir sur les pistes des forts ! Et c’est nous qui dirons à Laurent de se pousser.

- Il n’aime pas trop la montagne, comme moi, on vient d’une famille de marins. Puis personne ne m’a appris non plus à être grand frère, il n’y a rien de particulier à faire, finalement, juste l’aimer et veiller sur lui. Tu t’attaches toujours vite. En plus, tu as déjà un exemple, toi aussi, avec Jasper. Comme moi je vois ce que ma grande sœur faisait avec moi. J’ai toujours l’impression d’être tout petit, quand je suis avec elle.

Il rougit un peu, en avouant ça, même si c’était la vérité. Alice n’avait pas beaucoup d’années de plus que lui, simplement trois ans, mais elle lui donnait toujours l’impression d’une bien plus grande différence d’âge car elle était très mature et calme. Il parla un peu d’elle à Laura tout en continuant à skier, à une allure faible, sur le côté pour ne pas déranger ceux qui allaient plus vite. Alice venait d’avoir dix-neuf et venait de commencer à travailler à l’atelier de couture d’Arcachon. Physiquement, ils se ressemblaient par le visage, le ton de la voix, mais cela s’arrêtait là. Il avait déjà entendu des hommes la qualifier de « très belle femme » et lui tourner autour simplement à cause de ça.

- Je sais qu’elle a un fiancé, maintenant, elle me l’a dit dans une de ses lettres, je ne l’ai pas encore rencontré, ce sera à Noël. J’ai encore du mal à me faire à l’idée qu’elle puisse être mariée et mère, bientôt. Imagine Jaz venir te voir avec un bébé dans les bras en te lançant que c’est son fils, c’est très bizarre. Mais bon, c’est normal aussi. Je suppose. Tu veux des enfants, toi ?
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MessageSujet: Re: Sur les pistes   Sur les pistes EmptySam 14 Oct - 20:01

Antoine – Il n’aime pas trop la montagne, comme moi, on vient d’une famille de marins. Puis personne ne m’a appris non plus à être grand frère, il n’y a rien de particulier à faire, finalement, juste l’aimer et veiller sur lui. Tu t’attaches toujours vite. En plus, tu as déjà un exemple, toi aussi, avec Jasper. Comme moi je vois ce que ma grande sœur faisait avec moi. J’ai toujours l’impression d’être tout petit, quand je suis avec elle.

Antoine rougit un peu, Laura souriant faiblement en se reconnaissant un peu dans ce qu’il lui disait. Mais c’était différent, elle était plus jeune et avait grandi dans des circonstances différentes, surtout avec leurs parents. S’ils l’avaient empêché de la voir avant un long moment alors qu’elle était sa petite sœur… C’était compréhensible, oui, mais ils n’avaient que deux ans de différence, il n’était pas obligé de la couver à ce point-là. Pour elle, c’était différent. Si, vraiment, elle devait se considérer comme la grande sœur des enfants de Solène… Elle chercherait à veiller sur eux, évidemment, vu qu’ils étaient beaucoup plus jeunes. Elle avait quatorze ans, eux ne seraient que des bébés, alors oui, ils étaient fragiles et à protéger, c’était normal. Comme Antoine et son petit frère, ils avaient quelques années de différence et la jeunesse de ce dernier impliquait une envie de le protéger.

Laura écouta la description que son petit ami lui fit de sa grande sœur, Alice, qui avait dix-neuf ans depuis peu, travaillant dans un atelier de couture à Arcachon. D’après ce qu’il lui raconta, elle avait le même comportement que Jasper avec elle malgré la faible différence d’âge… C’était peut-être une habitude de grand frère ou grande sœur avec les plus jeunes dans la famille, même s’il n’y a que deux ans d’écart ? C’était possible, après tout, mais ils devraient penser au fait que leur petit frère ou petite sœur n’était pas si petit ou petite, justement. Ils grandissaient et devenaient responsables, à force. Bon, d’accord, ces derniers temps… Laura n’avait pas été la plus prudente des sœurs, loin de là, mais elle ne se jetait pas dans la gueule du loup non plus. Continuant à skier à faible allure, elle regarda devant elle pour faire attention à ne pas gêner les autres, essayant aussi de détecter les traces de son nouveau don. Juste au cas où. Non pas qu’elle n’était pas rassurée, mais… Voilà.

Antoine – Je sais qu’elle a un fiancé, maintenant, elle me l’a dit dans une de ses lettres, je ne l’ai pas encore rencontré, ce sera à Noël. J’ai encore du mal à me faire à l’idée qu’elle puisse être mariée et mère, bientôt. Imagine Jaz venir te voir avec un bébé dans les bras en te lançant que c’est son fils, c’est très bizarre. Mais bon, c’est normal aussi. Je suppose. Tu veux des enfants, toi ?

Laura – Jaz avec un bébé… ? Ce serait carrément bizarre, dit-elle avec une grimace, choquée. Non pas qu’il ne serait pas bien dans le rôle de père, hein ! Mais… Je ne sais pas, je ne l’imagine pas. Tous les parents que nous connaissons sont plus vieux, même me dire que Solène va avoir des enfants est étrange. C’est comme si, moi, j’avais des enfants dans cinq ans… Elle a le même âge que ta sœur, maintenant que j’y pense.

C’était peut-être normal, à cet âge, après tout. Mais elle-même n’y avait jamais réfléchi, ne s’était pas encore projetée aussi loin. Si elle voulait des enfants ? Laura fit une petite moue, s’imaginant avec des enfants à choyer et à éduquer sans les brimer comme leurs parents avaient fait avec eux. Ce serait bizarre… Mais à partir du moment où on est avec quelqu’un, que l’on a confiance en cette personne et que cette personne nous aime au point de nous demander en mariage, sauter le pas est plus facile, plus logique. Comme ici, avec Antoine, jamais elle n’aurait imaginé passer des moments seule à seul avec lui, parler de sujets sérieux et partager des moments plus intimes ensemble il y a de cela quelques mois. Pour elle, tout n’était qu’une question de « stades », d’étapes qui, une fois passées, permettaient de penser à autre chose et d’envisager l’avenir autrement, de voir plus loin peut-être.

Laura tenta d’expliquer à Antoine ses réflexions à ce sujet, réfléchissant aux mots qu’elle employait pour être la plus claire possible même s’il parvenait à la comprendre aussi bien que son frère, maintenant. Enfin, sauf dans certains cas, mais c’était normal, Jasper l’avait vue grandir. Pas Antoine. Elle s’arrêta juste à temps pour éviter un autre skieur qui avait raté son freinage, glissant loin devant eux avant de se retrouver à terre, plusieurs mètres plus bas. Aïe, ça avait dû faire mal… Elle grimaça, s’interrompant en se rapprochant un peu du skieur en question qu’elle ne connaissait pas mais il riait avec des amis qui étaient venus l’aider à se relever. Elle sourit à son tour, attendant Antoine comme elle avait un peu pressé le pas, puis reprit leur discussion là où elle l’avait laissée avant de s’interrompre.

Laura – Pour en revenir à ta question, je sais que j’aimerais ouvrir un orphelinat, ou un endroit où accueillir les enfants maltraités par leurs parents. Enfin… Si c’est possible, mais j’avoue avoir du mal à me projeter pour l’instant. Entre la guerre qui menace d’éclater, ce don, l’adoption et… tout le reste. J’ai du mal à m’imaginer mariée, avec des enfants, dans un coin tranquille, mais j’aimerais beaucoup. Même si je n’aurais jamais pensé dire cela un jour… Surtout moi.

La collégienne eut un petit rire, réalisant que réclamer le calme était une réaction très étrange, venant d’elle. Elle cherchait toujours l’activité, de nouvelles choses à découvrir, des bêtises à faire pour égayer sa journée… C’était de son âge, oui, mais avec ce qui se passait autour d’eux, elle rêvait d’un peu plus de stabilité. Enfin, non, de sécurité, plutôt. Comme tous les enfants du Pensionnat de la France, voire du monde, sans aucun doute, puisque bon nombre d’entre eux s’inquiétaient pour leurs parents ou leurs proches. Alors, non, pour l’instant, Laura n’arrivait pas à s’imaginer… plus loin, sereine, et en sécurité. Son tuteur lui avait déjà dit plusieurs fois que ce n’était pas un environnement idéal pour grandir, mais jamais elle ne l’avait compris comme maintenant. Et ce don qui apparaissait en était une preuve flagrante… Frissonnant, elle se frotta un bras, tournant la tête vers Antoine pour penser à autre chose.

Laura – Et toi, tu y as déjà pensé ? Je t’imagine père sans problème, en tout cas, je suis sûre que tes enfants t’adoreraient. Rien que ta patience suffit à le prouver, tu supportes nos réactions à Jasper et moi et tu nous comprends là où personne n’y arrive à part certains adultes.
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MessageSujet: Re: Sur les pistes   Sur les pistes EmptyDim 11 Mar - 10:30

– Jaz avec un bébé… ? Ce serait carrément bizarre, dit-elle avec une grimace, choquée. Non pas qu’il ne serait pas bien dans le rôle de père, hein ! Mais… Je ne sais pas, je ne l’imagine pas. Tous les parents que nous connaissons sont plus vieux, même me dire que Solène va avoir des enfants est étrange. C’est comme si, moi, j’avais des enfants dans cinq ans… Elle a le même âge que ta sœur, maintenant que j’y pense.

Bah, c’était pas si bizarre que ça, après tout, une fois qu’on avait quitté l’école, c’était naturel d’y penser ! La vie adulte, les responsabilités, tout ça, il entendait encore son père lui dire posément qu’un jour, lui aussi arrivera à l’âge où on pense à ce genre de choses. Fonder un foyer n’était pas une perspective qui lui déplaisait, par contre, il avait du mal à se projeter dans cette optique. Encore entouré des autres étudiants, en classe de neige avec son école, la tête replie par les notes, les devoirs à rendre, les examens à passer, il ne sentait pas du tout adulte. Il hocha la tête en signe d’assentiment lorsque Laura tâcha d’expliquer ce qu’elle ressentait à propos de tout ça, c’était la même chose pour lui. Ils n’étaient pas encore sortis du cycle « école, devoirs, examens, amis d’enfance », donc penser à la suite, c’était comme penser qu’ils allaient entrer dans un monde parallèle, d’ici quelques années !

Clairement, les adultes ne pensaient et ne raisonnaient pas de la même façon qu’eux, quand bien même il n’y avait parfois que deux ou trois ans d’écart. La transition se faisait sans qu’on le réalise de dix-huit ans à vingt-et-un, passé le cap, on trouvait soi-même les adolescents assez stupides ou illogiques. Il sourit faiblement à cette pensée, juste avant de s’écarter pour éviter le carambolage avec un malheureux qui inventait un freinage d’un nouveau genre. Les « joies » de la neige. Antoine rit un peu en remettant son échappe correctement, il en avait eu plus souvent qu’à son tour, des chutes de ce style, ce n’était pas souvent bien grave.

– Pour en revenir à ta question, je sais que j’aimerais ouvrir un orphelinat, ou un endroit où accueillir les enfants maltraités par leurs parents. Enfin… Si c’est possible, mais j’avoue avoir du mal à me projeter pour l’instant. Entre la guerre qui menace d’éclater, ce don, l’adoption et… tout le reste. J’ai du mal à m’imaginer mariée, avec des enfants, dans un coin tranquille, mais j’aimerais beaucoup. Même si je n’aurais jamais pensé dire cela un jour… Surtout moi.

– Et on est pas encore adultes.

Simple constat qui résumait tout pour le moment. Chaque tranche d’âge disposait de ses propres préoccupations, et cela peu importe qu’il y ait la guerre ou non. Même si le monde explosait, l’esprit humain suivait tout de même un enchaînement d’étapes qui vous conduisait peu à peu vers la maturité. Certains événements pouvaient vous faire grandir plus vite, ceci étant, bien des choses ne pouvaient tout de même pas être comprises ou acceptées avant la maturité, même si on avait traversé des drames ou vu des horreurs. C’était comme ça. Cela dit, lui imaginait bien Laura adulte et mariée, avec plein d’enfants autour d’elle qui viendraient s’accrocher à sa jupe pour le moindre petit bobo ou parce que machin avait été méchant avec machine, ces histoires de gamins.

– Et toi, tu y as déjà pensé ? Je t’imagine père sans problème, en tout cas, je suis sûre que tes enfants t’adoreraient. Rien que ta patience suffit à le prouver, tu supportes nos réactions à Jasper et moi et tu nous comprends là où personne n’y arrive à part certains adultes.

– J’y pense parfois, avoua-t-il, mais sans plus, on va dire. Je pense surtout à l’après-pensionnat, en fait. Je ne sais pas si je te l’ai déjà dit mais il y a quelques mois, j’avais demandé à monsieur de la Valière s’il pouvait me conseiller ou aider, pour me préparer à passer l’examen d’entrée du Conservatoire. Il prend souvent le temps de me donner des cours particuliers de chant et musique, depuis, même s’il y a eu un coup de frein cette année, à cause de la guerre.

Il chantonna, plus pour lui-même que pour Laura, une courte comptine parlant d’un homme partant en guerre, alors que ses enfants l’attendaient sans savoir s’il reviendra, puis revint à la réalité après, adressant un petit sourire à sa petite amie. Il avait parfois cette tendance marqué à se perdre loin dans ses rêves, surtout lorsqu’il chantait, et espérait qu’elle ne le prenne pas mal. Il n’agissait pas ainsi dans le but affiché de la vexer ou l’ignorer, la blesser n’avait jamais été son objectif.

– Bon, il faut y aller, sinon ne descendra jamais cette piste. Et on se fera un chocolat chaud en rentrant, si tu veux, j’ai vu qu’il y en avait dans la salle commune. Autant profiter à fond avant la reprise des cours.
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MessageSujet: Re: Sur les pistes   Sur les pistes EmptySam 14 Avr - 23:35

Antoine – J’y pense parfois, avoua-t-il, mais sans plus, on va dire. Je pense surtout à l’après-pensionnat, en fait. Je ne sais pas si je te l’ai déjà dit mais il y a quelques mois, j’avais demandé à monsieur de la Valière s’il pouvait me conseiller ou aider, pour me préparer à passer l’examen d’entrée du Conservatoire. Il prend souvent le temps de me donner des cours particuliers de chant et musique, depuis, même s’il y a eu un coup de frein cette année, à cause de la guerre.

Oh… Mais c’était super ! Ce qu’elle dit immédiatement à son petit ami avec un grand sourire. Elle ignorait qu’il avait osé parler à monsieur de la Valière, il était plutôt hésitant au début de l’année et pas du tout partant à l’idée de partir au Conservatoire qui coûtait extrêmement cher. Ensuite, ils s’étaient quelque peu éloignés à cause de sa dispute avec Jasper, Laura essayant de recoller les morceaux depuis et tâchant de ne rien montrer lorsqu’elle n’allait pas très bien. A savoir si c’était une bonne idée ou non… Certainement pas, comme le dirait son tuteur, mais cela avait laissé des traces. Et puis, maintenant, Antoine semblait accepter de lui laisser une seconde chance, preuve en était avec sa réaction plus que positive. Il ne lui avait pas fait de remarque sur sa peur, avait seulement pris la nouvelle comme si c’était génial, la félicitant même. Sans qu’elle ne le montre, la collégienne s’en trouvait incroyablement soulagée, ayant peur de le perdre pour des bêtises.

Le lycéen se mit alors à chantonner, sans que Laura ne sache si c’était pour lui ou par pure habitude, la tirant de ses pensées. La comptine qu’il chantonnait parlait d’un homme parti à la guerre, père de famille, ses enfants en train de l’attendre en ignorant s’il allait rentrer ou non. Un peu comme tous les adultes qu’ils connaissaient eux-mêmes et qui avaient, actuellement, disparus de la circulation. C’était très étrange d’entendre une telle comptine dans un cadre enneigé comme celui-ci, au beau milieu d’autres adolescents et adultes profitant naïvement de la neige et des pistes comme s’il ne se passait rien. Mais cela lui faisait le plus grand bien, Laura étant plus qu’heureuse qu’il ose chanter en dehors des cours pour la chorale. Il avait vraiment bien progressé ! Elle lui rendit son sourire lorsqu’il se tut, reprenant très lentement la descente à petits pas plus qu’en glissant, ce petit moment de calme l’ayant curieusement apaisée comme s’ils étaient dans une petite bulle. Comme lorsque deux adolescents étaient ensemble, tout bêtement, à ne penser à rien d’autre que des « problèmes d’ados » là où la comptine évoquait la guerre. Contraste et effets très curieux, oui…

Antoine – Bon, il faut y aller, sinon on ne descendra jamais cette piste. Et on se fera un chocolat chaud en rentrant, si tu veux, j’ai vu qu’il y en avait dans la salle commune. Autant profiter à fond avant la reprise des cours.

Laura – Je te suis, j’aime bien la neige mais on commence vraiment à geler, dehors, dit-elle en frottant ses mains. Je rêve d’un chocolat chaud dans les fauteuils tout doux et moelleux de la station…

Laura avait pris un air rêveur en ne faisant que l’évoquer, réalisant que la neige et le froid s’immisçaient dans leurs vêtements malgré toutes leurs couches. Elle aimait skier, oui, mais elle avait vraiment ressenti le besoin de parler avec Antoine pour son don, et l’entendre parler comme il l’avait fait sans donner l’impression de lui en vouloir pour les vieilles disputes lui remontait franchement le moral. Ils évitèrent l’un ou l’autre élève, sur le chemin, terminant la descente avec un rythme plus soutenu pour profiter de l'activité au maximum, même si cette piste était plus facile pour Laura. Moins de monde, ce n'était pas plus mal. Après avoir bien épuisé leurs jambes, les joues rougies par le froid, ils décidèrent de regagner la mini-station où ils devaient ôter leurs skis en échangeant quelques paroles, encore, abordant des sujets volontairement plus légers pour profiter à fond, comme l’avait dit Antoine. Maintenant qu’ils étaient inactifs, ne faisant que rentrer tranquillement, la fatigue recommençait à se faire sentir, aussi Laura ralentit-elle le rythme sans même s’en rendre compte. Et, avec le temps du trajet, l’activité de madame Dumoulin touchait presque à sa fin, elle fit rentrer un premier groupe d’élèves vidés ou frigorifiés, ou encore blessés, à la station avec le surveillant qui l’accompagnait pendant qu’elle restait ici. D’ailleurs, elle ne semblait même pas affectée par le froid contrairement à l’autre adulte qui l’accompagnait.

Laura – J’aimerais bien être indifférente au froid, moi aussi…

Le chemin du retour fut nettement plus long, entre la fatigue, le froid, le vent et les deux élèves blessés qu’ils durent aider. D’après ce que Laura put comprendre, ils étaient en train de faire une course de vitesse et n’avaient évité que de justesse une autre touriste qui était elle-même tombée. D’un autre côté, c’était bien fait pour eux, à vouloir faire les plus forts alors qu’ils savaient que cette piste était très fréquentée, surtout la « facile »… Mais bon, soit. Une fois arrivés à la station, l’adolescente retira directement son écharpe et ses gants en inspirant de bonheur la chaleur qui y régnait, toujours aux côtés d’Antoine. D’autres groupes étaient déjà rentrés de l’activité de l’après-midi, le froid ayant triomphé, certains élèves étant déjà attablés avec un chocolat chaud à la main. Dans leur salle de « rassemblement », une grande table avec des tasses de chocolat chaud étaient remplies au fur et à mesure, chacun pouvant en prendre une avant d’aller s’asseoir. Toute fatigue envolée à cette simple vision, Laura tira presque son petit ami par la main, répondant à l’appel du chocolat et de la chaleur avant d’aller s’installer dans un coin tranquille avec lui. Plus bouger.
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