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 Conversation téléphonique [Kimmitsu]

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Âge RPG : 46 ans
Don(s) : Aquamancien
Taille : 1m90
Josuke Nakajima
Artisan ébéniste
Josuke Nakajima
MessageSujet: Conversation téléphonique [Kimmitsu]   Conversation téléphonique [Kimmitsu] EmptyMer 7 Aoû - 13:45

Josuke était sorti de chez lui de bonne heure pour coïncider avec l’heure française et ne pas appeler de chez lui. Il avait longuement parlé avec Emiko qui s’inquiétait pour Solène… La laisser seule, sans savoir si Kimmitsu, sa sœur ou un membre de sa famille serait là pour l’accouchement la préoccupait. Il faut dire que leur belle-sœur Française l’avait vraiment touchée, elle l’aimait beaucoup. En discutant à deux, ils en étaient vite arrivés à la conclusion que Josuke devrait rejoindre les enfants en France au moment de l’accouchement de Solène « au cas où ». Peut-être Gabriella et Kimmitsu seraient-ils là… Mais rien n’était moins sûr. Surtout avec leurs périodes d’absence. Seulement, qui viendrait avec Josuke ? Pas Munemori… Il refusait que son frère l’accompagne encore, s’éloigne de sa famille alors qu’il supportait nettement moins bien la pression que lui. Mais qui pouvait-il emmener d’autres ? Lui, seul, n’était pas fiable à cause de son don. Si celui-ci ne lui posait pas trop de problèmes ces dernières semaines, il n’était pas à l’abri d’un quelconque sursaut inattendu et deviendrait, alors, un véritable poids pour Solène et les enfants.

Debout, près du téléphone public, il était un peu penché à cause de sa taille et jouait nerveusement avec le fil du téléphone, attendant qu’on lui passe Kimmitsu. D’avance, il avait déjà préparé assez d’argent pour ne pas être interrompu, au cas où. Rôdé aux mesures de sécurité concernant les appels à son frère, il avait préféré appeler très tôt pour que personne ne puisse entendre ce qu’il avait à dire. Même s’ils ne parlaient pas français, mieux valait ne pas prendre de risques… Enfin, Kimmitsu décrocha avec une voix très fatiguée, comme s’il s’était encore passé quelque chose. A force, Josuke commençait à percevoir les nuances dans sa voix mais il ne fit aucun commentaire, se l’étant promis pour montrer à son frère qu’il pouvait être un soutien et non pas un membre de la famille qui va passer son temps à l’interroger. Il le salua normalement et lui demanda s’il tenait le coup, avec les enfants et Solène, profitant d’avoir des nouvelles en même temps.

Kimmitsu – Je commence à m'habituer, il y a toujours des soucis à côté, tu dois comprendre. Tout va bien.

Josuke – Malheureusement... Mais je t'entends donc ça me suffit pour être rassuré.

Honnêtement, Josuke ne savait pas si c’était une bonne chose que Kimmitsu s’habitue aux problèmes. D’un côté, cela lui permettait de tenir moralement, mais de l’autre… Resterait-il toujours « humain » ? Il avait une famille qui comptait beaucoup à ses yeux, c’était visible, et Solène l’aiderait à garder cette parcelle d’humanité qui faisait qu’il était comme cela. Mais cette guerre allait laisser des traces… Le chef de famille cherchait comment introduire le sujet sans être trop brusque, souriant à un voisin qui partait travailler aux champs et échangeant quelques paroles en japonais avec lui avant qu’il ne s’éloigne.

Josuke – Pardon pour l’interruption. Je t'appelais aussi en pensant à Solène… Est-ce que tu as quelqu'un pour l'épauler après son accouchement ? Au cas où... vous seriez absents.

Kimmitsu – On ne sait pas vraiment, on n'en a pas encore parlé. Ses parents sont loin, Robert aussi, Paul est dans le coma, et Gabriella risque d'être… occupée. Donc non, en fait.

Paul dans le coma… ? Mais… Josuke eut un léger temps d’arrêt, prenant le temps d’assimiler l’information sans réagir pour autant. Kimmitsu lui avait dit ça d’un coup et n’avait, sans doute, même pas réalisé l’importance de l’information. Ce qui faisait que Solène était dans un état moral catastrophique et qu’elle se retrouvait, effectivement, toute seule… C’est ce que Josuke craignait… Il n’y avait qu’eux qui pouvaient la soutenir si jamais elle devait accoucher seule, le temps que son mari ou sa sœur revienne. Il poussa un soupir, prenant un temps de réflexion en se passant la main sur le visage. Il avait vraiment espéré que son frère ait quelqu’un…

Josuke – Le mieux serait que l'un de nous vienne le temps de votre retour…

Kimmitsu – Si quelqu'un vient seul, Gabriella l'exécute sur place, c'est justement à cause de ça que leur petit frère est mourant…

Josuke – Mais encore entraîner Munemori là-dedans… Je lui ai déjà beaucoup demandé, le forcer à laisser sa famille encore une fois me dérange.

Kimmitsu – Vous faites comme vous voulez, mais il ne faut pas être seul, voilà tout.

Josuke – Sauf qu'à part Munemori, qui pourrait venir ? J'ai besoin de quelqu'un aussi... au cas où.

Kimmitsu – Himako, Eisen ou qui tu veux, je n'en sais rien. Tout ce que je peux te dire, c'est qu'il faut être prudent.

Himako ou Eisen… ?! Il était sérieux, là ? Josuke fut pris d’une quinte de toux, se reprenant assez vite en lui demandant s’il les voyait, tous les deux, rester plusieurs heures côte à côte. Cela finirait en bain de sang, ou en barbecue vivant, c’était sûr et certain. Impossible.

Kimmitsu – C’est notre sœur, non ?

Josuke – Et c’est moi…

Kimmitsu – Et alors ?

Josuke – Elle ne supportera jamais de voyager plusieurs heures et jours avec moi. Et imagine que mon don fasse des siennes ?

Kimmitsu – Ce n'est pas comme si tu savais depuis des semaines que tu dois apprendre avec un mentor comment te contrôler…

Mais… Mais il n’avait pas le droit de l’attaquer là-dessus ! En plus, Himako lui en avait déjà parlé. Il… travaillait dessus, mais tout ne dépendait pas d’un simple entraînement. Ce don était trop puissant, instable, il pouvait lui prendre d’inonder toute une pièce sans aucune raison apparente. Alors, chercher un mentor, chercher un mentor… Il devait faire les choses discrètement et ne tenait pas à ce que toute la famille le sache. En tant que chef de famille, il ne voyait pas comment concilier don et respect pour l’instant, d’autant plus qu’il ne maîtrisait rien. Dans… quelques semaines, peut-être. Josuke marqua un long silence, cherchant les mots et une riposte. Ils étaient tous décidés à lui faire prendre des cours, ou quoi ? Himako, Kimmitsu… Même Haru s’en était mêlé. Sérieusement ? Pourquoi s’acharnaient-ils autant ?

Josuke – Ce n'est pas aussi simple. Et tu n'as pas le droit de m'attaquer là-dessus, je n'ai aucun problème depuis… les quelques semaines en France.

Kimmitsu – Ce n'est pas une attaque mais un simple rappel. Je vis là-dedans depuis plus de trente ans, je sais de quoi je parle. Ce n'est pas juste ton problème, un problème de contrôle affecte aussi l'entourage, tu le sais parfaitement.

Josuke – Sauf que personne ne le sait en-dehors de Munemori, Solène, Emiko. Et Himako comme tu l'as prévenue. Donc personne n'est affecté à part moi.

Kimmitsu – Pour le moment.

Josuke – Pour le moment ?

Kimmitsu – On ne cache jamais ça longtemps.

Josuke – Ils ne doivent pas le savoir. Je… trouverai bien un moyen, dit-il pour clore le sujet. Tu préfères que je vienne avec Himako, c'est ça ?

Pourquoi, à chaque fois que Josuke devait parler avec son frère, ce dernier trouvait toujours le moyen pour aborder les sujets qu’il détestait par-dessus tout ? C’était une sale manie qui commençait à sérieusement l’agacer… Le père de famille ne pouvait pas s’en sortir sans sermon ou discussion qui tournait autour de lui, jamais. C’était un coup monté… Mais au moins parvenait-il à dévier le sujet de conversation sans trop de difficulté comme Kimmitsu était très fatigué. C’était bas de profiter ainsi de la situation, mais après tout…

Kimmitsu – Comme tu le veux.

Josuke – Bon… Je verrai. Et pour s'organiser ? Comment on fait pour venir ?

Kimmitsu – Tu donnes la date et le premier lieu en train ou bateau où tu arriveras en Europe, à partir de là, ce sera pris en charge par le réseau. Vos passeports ne doivent apparaître nulle part en Europe.

Josuke – Je communique tout ça par téléphone comme maintenant ? Pour quand devrions-nous être là ?

Kimmitsu – Oui, ça sera bon. A vous de voir, ensuite. Solène doit accoucher en mars. Si tout va bien, on sera là aussi.

Josuke – D'accord… Je vais voir qui sera d'accord pour m'accompagner alors. Étant donné que ce n'est pas sans danger.

Ils échangèrent encore quelques banalités avant de raccrocher, préférant éviter de rester trop longtemps au téléphone pour ne pas paraître suspect. Appelant de l’extérieur et les gens commençant à affluer, mieux valait éviter les échanges téléphoniques en public. Parler à Eisen, Munemori ou… Himako. Munemori en dernier lieu, Josuke préférait même éviter de lui parler de ce voyage, mais aborder Eisen et Himako… Poussant un soupir, il reprit le chemin de la maison, pensant à ce qu’il fallait d’ores et déjà organiser pour rejoindre Solène d’ici le mois de mars.
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