Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Retrouver sa famille

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Josuke Nakajima
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Josuke Nakajima
MessageSujet: Retrouver sa famille   Retrouver sa famille EmptySam 29 Fév - 18:19

Le voyage l’avait complètement épuisé… Pas juste à cause de son pouvoir, mais aussi à cause des multiples arrêts, chemins détournés, voies de nuit et autres, pour parvenir enfin ici en parfaite sécurité. Josuke était sur le point de s’endormir, ou s’évanouir de fatigue plutôt, dans le mini-bus les emmenant vers l’Houmeau. Pour se réveiller un peu et se secouer, il se mit à la lecture du journal de février, acheté toute à l’heure dans un petit kiosque. La première de couverture, à elle seule, donnait le ton… Josuke feuilleta le journal entier, dans un premier temps, sans s’attarder sur les détails, notant qu’ils parlaient aussi de la guerre ayant éclaté entre le Japon et la Chine, dans les pages internationales. Leurs propres journaux ne parlaient plus que de cela, ces derniers jours, aussi ne s’attarda-t-il pas. C’était une affaire dont il connaissait les tenants et les aboutissants, ainsi que les écarts monstrueux, beaucoup de personnes dénonçaient ça, mais beaucoup d’autres soutenaient le gouvernement, contre le frère ennemi de l’Ouest. Quelle tristesse… Ils ne pouvaient rien y faire, ils devaient juste assister de loin à ça, impuissant.

Tout en feuilletant le journal, il tomba tout à coup sur une rubrique nécrologique. Son cœur se serra violemment lorsqu’il vit certaines photos, tournant les pages lentement. Il reconnut parfaitement le visage souriant et la barbe rousse du compagnon de Gabriella, glacé tout à coup. Ils avaient complètement ignoré ça, au pays, personne n’avait pu les appeler ou leur écrire… Il avait su, en arrivant en France, que l’un des frères de Solène avait été tué, car un des passeurs les ayant fait traverser la frontière avait fait partie de l’équipe ayant arraché l jeune homme aux mains de la police politique. Mais Solène avait alors perdu en deux jour son frère et son beau-frère… ? Et Gabriella, n’était-elle pas, en sus, enceinte de cet homme ? Horrifié, il montra le journal à Himako, qui l’accompagnait, sous le choc de ce qu’il venait de lire. Un autre nom l’avait aussi frappé… La mère de la jeune Océane avait été tuée également. Profondément choqué, il referma le journal et le fourra dans son sac, restant ensuite parfaitement silencieux. Solène devait se sentir si mal, comme toute sa famille.

Une heure plus tard, facilement, le mini-bus franchit les portes de l’orphelinat, aussitôt refermées derrière eux. Descendant, avec leurs affaires, Josuke observa attentivement les lieux, puis suivit leur guide du jour à l’intérieur. Ce n’était évidemment pas le lieu le plus agréable qui soit pour des enfants sans famille mais c’était moins glauque que d’autres établissements du même type, qu’il avait eu l’occasion d’observer. Il sentait, tout de même, que l’ambiance générale était morose. Les adultes étaient pour la plupart nerveux et regardaient les étrangers, en coin, avec insistance, comme s’ils ne savaient pas vraiment à quoi s’attendre, en bien ou en mal. De son côté, Josuke n’avait qu’une seule hâte, c’était de retrouver sa famille. Si possible, en bonne santé ! Ce fut d’abord Solène qu’ils retrouvèrent, d’ailleurs, dans une salle attenante à celle où des bébés abandonnés dormaient ou jouaient sur des tapis épais, par terre, avec quelques jeux. Elle était occupée à trier des vêtements pour nourrissons, sans doute pour préparer la venue de ses deux enfants, à moins qu’elle n’aide les religieuses à faire le tri pour les bébés qu’abritaient l’orphelinat.

– Solène ! Le ciel soit loué, tu es bien là.

Il avait cru, durant un moment, qu’elle soit alitée au fond d’un lit à cause de ce qu’elle avait vécu ou encore pire… Il la serra dans ses bras après Himako, la regardant ensuite de plus près. Elle avait les traits si tirés… Il n’osait imaginer ce qu’elle devait ressentir en ce moment.

– Comment te sens-tu ? Et ta famille ? Comment vont Kimmitsu et Gabriella ?
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Solène Nakajima
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MessageSujet: Re: Retrouver sa famille   Retrouver sa famille EmptyLun 2 Mar - 19:46

Les derniers jours avaient été plutôt compliqués, mais le retour de Kimmitsu et Gabriella avaient aidé à la détendre. Même si sa sœur était dans un état, disons, peu glorieux. Elle n’avait pas perdu le bébé, par miracle, mais Auguste était décédé… Solène avait tant pleuré, depuis une semaine, qu’elle n’arrivait même plus, aujourd’hui, à lâcher quelques larmes, même si ça la soulagerait. Elle se sentait vidée, comme si un vampire lui avait sucé le sang. Et puis, il fallait bien continuer à vivre… Elle ne pouvait pas se laisser aller, pas alors que ses bébés étaient sur le point de montrer le bout de leur nez ! Pour eux, il fallait qu’elle se reprenne, coûte que coûte, et s’efforce de ressaisir sa vie en main, malgré le poids des disparitions récentes. Ça commençait par de petites choses, comme prendre soin de bien dormir, se coucher tôt, manger correctement, puis ensuite, on se lançait dans des petits projets. Se mettre à préparer sérieusement l’arrivée prochaine de ses bébés, entre autres, et s’occuper dans l’orphelinat, prendre soin de son mari et leurs enfants adoptifs. Devenir une mère, pleinement et en prenant bien conscience de ça, plutôt que se laisser ronger par la douleur, ce qui n’était rien de plus qu’une mort à petit feu.

Ce matin, elle s’était levée de bonne heure, doucement pour ne pas réveiller Kimmitsu, même si elle était pratiquement sûre qu’il avait senti le mouvement malgré tout. Une bonne douche, un repas, puis un peu de rangement, avant de rejoindre la nurserie. Josuke et Himako devaient arriver en début d’après-midi, aujourd’hui, si tout se passait bien, et en attendant, elle avait de quoi s’occuper l’esprit. Tout comme Estelle et d’autres nounous, elle passait à présent du temps le matin pour nourrir les tous-petits, leur donner le biberon, une compote à la cuillère ou du pain, selon leurs âges. Tous les petits avaient faim en même temps et des bras supplémentaires n’étaient jamais de trop pour nourrir ces bouches affamées. Même certains enfants de l’orphelinat, parmi les plus âgés, venaient de temps en temps aider à donner les biberons, le matin mais aussi tout le long de la journée. Solène s’assit contre un des sièges, un des bébés gigotant déjà et criant dans ses bras, jusqu’à elle lui glisse la tétine dans la bouche. Allez, allez, on arrête de pleurer… Elle lui sourit, tout en le berçant légèrement, alors qu’il tétait avec énergie. D’ici moins d’un mois, ce sera ses propres enfants qu’elle devra nourrir ainsi.

Après cette phase, elle s’installa pour aider une autre religieuse à trier les vêtements, mettre de côté ceux qu’il faudra recoudre et ceux qui étaient encore en bon état. Des dons étaient régulièrement faits, par les habitants de la Rochelle, des villages aux alentours, et parfois même de plus loin, venant de toute la région. Elle y était occupée depuis déjà un moment lorsqu’il y eut du mouvement, d’un coup, et qu’elle fut assez surprise par l’arrivée soudaine de son beau-frère et sa belle-sœur, arrivés beaucoup plus tôt que prévu. Elle déposa les habits tenus en main et se leva, pour recevoir Himako dans les bras, puis Josuke. Là, tout va bien… Elle resta un moment blottie contre eux, à les serrer dans ses bras, heureuse de les revoir. La famille était le soutien le plus précieux qu’on puisse avoir, ici… Ils étaient arrivés sans encombre ? Elle avait eu peur pour eux, pour le trajet qu’ils avaient dû faire, sans se faire remarquer. Ils avaient l’air en bonne forme, assez bien en tout cas. Mais qui se sentait vraiment parfaitement en bonne forme, désormais ?

– Comment te sens-tu ? Et ta famille ? Comment vont Kimmitsu et Gabriella ?

– Je vais… bien. A peu près bien. Il faut tenir le coup, de toute façon. Kimmitsu aussi, il est très fatigué, mais ça peut aller.

Une fatigue morale, si on pouvait dire, le coup contre le QG, la mort de Xiao-Hong, de Auguste, de tant d’autres de ses amis, cela l’avait beaucoup affecté, même s’il essayait de ne pas lui montrer, elle le voyait très bien. Quant à sa famille, et bien… Elle s’était interrompue une seconde, cherchant ses mots, une légère grimace aux lèvres.

– Mes frères ont encore du mal à accepter ce qui s’est passé, murmura-t-elle. Nos parents vont très mal, mais ils essayent de se remettre. Et Gabriella… Elle a été blessée, elle se repose en ce moment, je pense qu’elle doit rester à l’abri jusqu’à la fin de sa grossesse. Genji va bien, il est avec les autres enfants. Jasper et Laura aussi vont bien.

Se tournant vers la religieuse, elle s’excusa d’un mot, emmenant ensuite Himako et Josuke vers le premier étage. Finalement, dire que tout allait bien, ce n’était pas vrai, la famille, comme tout le monde, ne pouvait pas se sentir bien. Mais, disons, ils se sentaient moins mal qu’ils ne le pourraient ? Kimmitsu et Gabriella étaient solides, par contre, les enfants pouvaient être très secoués par tout ce qui arrivait. Solène espérait de tout cœur qu’il faudra encore bien du temps avant qu’ils ne voient une personne mourir sous leurs yeux.
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Josuke Nakajima
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MessageSujet: Re: Retrouver sa famille   Retrouver sa famille EmptyMar 10 Mar - 9:04

– Je vais… bien. A peu près bien. Il faut tenir le coup, de toute façon. Kimmitsu aussi, il est très fatigué, mais ça peut aller.

– Oui, c’est normal...

Il se doutait bien que les enfants, Solène, leur frère et tout le monde, d’une façon générale, sera mal au point ou épuisé. C’était aussi pour ça qu’ils étaient venus, ce n’était pas uniquement pour aider Solène lors de l’accouchement, mais aussi soutenir un peu leur famille toute entière, lorsqu’ils le pouvaient. Il tendit la main pour lui frotter un peu le dos, avec autant de douceur que possible, alors que la jeune Religieuse présente non loin tournait doucement la tête, sans doute pour ne pas les déranger. Il patientait, en attendant que Solène retrouve son souffle et ses mots, sentant à quel point elle était très fragilisée. S’en être pris au jeune frère de la fratrie était tellement lâche et cruel… C’était une logique horrible, et pourtant compréhensible finalement, et une tactique à vomir. On ne pouvait attendre directement une personne ? Prenons-en à sa famille ! Et si possible, à une personne qui n’aurait pu se défendre, de toute façon ! C’était d’autant plus écœurant que Paul n’avait même pas dépassé la barre des vingt-cinq ans lorsqu’il avait été capturé puis frappé à mort. Qu’il n’avait rien eu pour se défendre et qu’ils l’avaient laissé agoniser des heures, des jours, avant que la Résistance ne le retrouve et ne lui apporte des soins. Malheureusement trop tard.

– Mes frères ont encore du mal à accepter ce qui s’est passé, murmura-t-elle. Nos parents vont très mal, mais ils essayent de se remettre. Et Gabriella… Elle a été blessée, elle se repose en ce moment, je pense qu’elle doit rester à l’abri jusqu’à la fin de sa grossesse. Genji va bien, il est avec les autres enfants. Jasper et Laura aussi vont bien.

Bon… C’était… Mieux que ce à quoi il aurait pu s’attendre. Au moins, tous les enfants étaient désormais en sécurité. Ils suivirent Solène dans le hall, à nouveau, puis dans les escaliers. En silence, pour le moment. Josuke brûlait de revoir son fils et de le serrer dans ses bras, puis de s’assurer de l’état de tous les autres membres de la famille, y compris Gabriella, qu’il considérait comme en faisant partie intégrante. Même s’il doutait que, de son côté, elle se considère comme telle. Elle avait pourtant perdu un frère, elle aussi, et son mari, donc… Une fois parvenus au premier étage, ils laissèrent Solène prévenir les membres de la famille qu’ils étaient arrivés, plus tôt qu’initialement prévus. En attendant, le père de famille s’installa sur un petit rebord de fenêtre, ayant la tête qui lui tournait, légèrement. Himako lui lança un regard en biais, un peu suspicieuse, et il la rassura d’un murmure en disant que c’était bon, il allait bien. La fatigue et le stress accumulés… Son frère arriva le premier et il se releva aussitôt. Himako, plus vive, lui sauta presque dessus pour un long câlin, arrachant un sourire amusé à Josuke.

– Tu nous a manqué, petit frère.

Il s’approcha pour le serrer longuement, à son tour, dans ses bras. Ils ne s’étaient plus vus depuis longtemps, et Josuke avait un peu oublié que son petit frère était bien plus petit que lui, physiquement parlant. Ça ne l’empêchera sans doute pas son frère de lui coller la tête contre le tapis en moins de deux minutes s’il le voulait, étant donné qu’il était beaucoup plus entraîné, mais ça restait attendrissant.

– Tu n’as pas été blessé toi aussi, j’espère ?
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Kimmitsu Nakajima
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MessageSujet: Re: Retrouver sa famille   Retrouver sa famille EmptySam 14 Mar - 9:33

Kimmitsu se pencha pour remonter doucement la couverture qui avait glissé, puis serra brièvement le poignet de son ami, toujours parfaitement immobile et si pâle. Adrien n’avait maintenant plus rouvert les yeux depuis de longs jours, il respirait, mais ne se réveillait pas. Il avait été soigné, bien sûr, mais les médecins disaient qu’il faudra du temps avant qu’il ne puisse reprendre conscience. Ses blessures étaient graves. Ce qui effrayait le plus l’ex-directeur était bien que leur ami meure, de la même manière que le tout jeune Paul… C’était la même situation. Des blessures graves, un coma profond, une fuite, pas autant de soins qu’il aurait été imposé, à cause de l’endroit où ils devaient se réfugier. Il resta un moment assis près de leur ami, en silence, avant de finalement quitter l’infirmerie. Ses propres blessures le tiraient toujours mais commençaient à cicatriser, doucement, sous les bandages, il avait échappé au pire. Dès qu’il sera de nouveau complètement rétabli, il repartira de nouveau sur le terrain. Bien sûr, il voudrait être là pour l’accouchement de Solène, mais il savait aussi qu’ils avaient perdu tant de personnes qu’il ne pouvait se permettre de laisser tomber le combat pour des raisons personnelles. Sa crainte était que Solène ait du mal à le comprendre… ou ne l’accepte pas. Surtout après avoir perdu Paul.

Il redescendit aux sous-sols de l’orphelinat, évitant les quelques personnes dans le hall et les enfants qui jouaient, pour s’enfoncer sous terre. A compter de ce second niveau, la Résistance avait installé un de ses quartiers généraux. Des postes d’écoute, des radios, des salles de travail, des salles d’entraînements, quelques pièces servant de dortoirs… Il n’y avait pas tant de personnes y travaillant en permanence, la majeure partie des intervenants ici n’étaient que de passage. Ceux qui restaient travaillaient à la contre-propagande et la récolte d’informations. Ils décodaient les messages interceptés ou volés, en créaient d’autres pour les résistants, participaient à la montée des contre-attaques. Un véritable travail de fourmi, assez monstrueux. Quelques opérations se montaient, ici. Et d’autres ailleurs. Des endroits comme celui-ci, il y en avait de plus en plus, au travers la France. Changement radical de stratégie, pourrait-on dire, ce n’était désormais plus un seul et unique QG, trop facile à être découvert, mais plusieurs centres d’opérations réparties dans le pays entier, chacun dirigé par un commandant nommé par Gabriella ou Bradley. La Résistance avait su apprendre de ses erreurs et c’était toute l’organisation qui se redessinait, chaque jour un peu plus, afin de contrer les manœuvres de leurs ennemis.

De son côté, il ne faisait pas partie des services de contre-propagande et ne dérangea donc pas les personnes occupées à y travailler en ce moment même. Ce qui l’attendait, ce matin, c’était de continuer à construire, avec d’autres, des radios, des armes artisanales, dont des explosifs, et tout ce qui pourra aider les membres de la rébellion dans leur combat. Un atelier avait été installé, dans les profondeurs de l’établissement. En attendant d’être parfaitement rétabli physiquement, Kimmitsu y passait l’essentiel de ses journées. Ils disposaient de plans, des conseils des personnes spécialistes de ce genre de projet, mais dans l’ensemble, savoir se débrouiller seul, et surtout, apprendre vite comment fonctionnait tous ces appareils, était la règle en vigueur. Il y travailla toute la matinée, manipulant les pièces avec soin mais aussi beaucoup d’hésitations encore, parfois, en se référant aux plans et aux notes indicatives. Jusqu’au moment où un ami vint l’avertir que sa famille était arrivée et l’attendait, au premier. Déjà… ? Il ne les attendait pas avant cet après-midi, voire la soirée. Sortant des sous-sols, il alla les rejoindre en essayant en chemin de se recomposer une figure humaine et naturelle. A peine entré, sa sœur lui sauta quasiment dans les bras, manquant bien de le faire basculer en arrière. Himako…

– Tu nous a manqué, petit frère.

Kimmitsu répondit que lui aussi, dans un murmure, à son frère, avant qu’il ne prenne lui aussi dans ses bras, un long moment. Les revoir l’apaisait beaucoup, inutile de le nier. Ces dernières semaines, il avait tendance à ne plus penser qu’à la guerre et à ce qui les attendait, ne prenant sans doute plus assez de temps pour ne penser qu’à sa famille. Tous les deux avaient l’air d’aller bien. Il leur sourit faiblement, lorsque son frère le relâcha, reculant un peu pour rester près de Solène. Il préférerait qu’elle s’assoit. A un stade si avancé de la grossesse, la fatigue se lisait clairement sur son visage, sans oublier le choc toujours dur à avaler. Il tira une chaise pour elle, lui murmurant de s’installer.

– Tu n’as pas été blessé toi aussi, j’espère ?

– Très peu, par rapport à ce que beaucoup ont subi. Je m’en remets peu à peu, ce n’était rien de grave. Quelques brûlures et coupures, des hématomes, une ou deux côtes cassées, mais tout ça se remet comme il le faut.

Il s’en était vraiment très bien tiré, lorsqu’on songeait à l’état d’Adrien, et à ceux et celles qui avaient perdu la vie. Malgré tout, s’il ne précisait pas ce qu’il appelait « peu grave », son frère allait sans doute le tanner jusqu’à ce qu’il lui donne des détails, histoire d’être entièrement rassuré. Lançant un regard vers la porte, il se demanda si les enfants allaient pouvoir les rejoindre assez vite ou s’ils étaient plongés en plein milieu d’un entraînement. Comme il n’était pas loin de midi, il y avait de bonnes chances qu’ils puissent venir ici assez vite.

– Comment va la famille, au pays ? Eisen a pu se reprendre en main ?
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Josuke Nakajima
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Josuke Nakajima
MessageSujet: Re: Retrouver sa famille   Retrouver sa famille EmptyMar 14 Avr - 9:45

– Très peu, par rapport à ce que beaucoup ont subi. Je m’en remets peu à peu, ce n’était rien de grave. Quelques brûlures et coupures, des hématomes, une ou deux côtes cassées, mais tout ça se remet comme il le faut.

Le chef de famille retint d’extrême justesse un très long soupir, puis hocha la tête, serrant un peu l’épaule de son frère avec un petit sourire. Oui, ça pouvait toujours être pire, c’est vrai, et c’était pour ça qu’ils s’inquiétaient toujours encore plus. Selon ce qui avait été décrit dans le journal, toute à l’heure, il s’était imaginé des centaines de scénarios différents, tous plus graves les uns que les autres, et en était d’autant plus soulagé de retrouver Solène et son petit frère debout, en bonne santé malgré des blessures physiques et morales, comme il avait été soulagé d’entendre que les enfants allaient bien, eux aussi. Ils devaient, de toute manière, arriver sous peu, n’est-ce pas ? Josuke ne savait pas vraiment ce qu’ils devaient faire, s’ils avaient de nouveau des cours, s‘ils s’entraînaient, ou s’ils étaient sortis prendre l’air avec des amis, échapper quelques heures à la guerre et aux problèmes. Ils ne risquaient rien en sortant, ici, n’est-ce pas ? Ou en tout cas, beaucoup moins qu’au cœur des zones du pays infestées par la guerre et les révoltes.

– Comment va la famille, au pays ? Eisen a pu se reprendre en main ?

– Un peu, glissa Himako avant qu’il n’ait eu le temps de rouvrir la bouche. Une certaine personne ici s’est elle aussi secouée – enfin ! – et a pu lui parler. N’est-ce pas un véritable petit miracle, en soi ? Eisen fait des efforts, ce n’était pas encore la joie, mais il essaye vraiment de s’en sortir. Je n’ai plus qu’à espérer que d’autres fassent de même.

C’était absolument et totalement gratuit, ma chère sœur, même s’il le méritait un peu. Néanmoins, il ne voulait pas engager la moindre dispute, ni maintenant ni plus tard, il se contenta donc de sourire faiblement et de hocher la tête, avant de changer de sujet. Il voulait savoir comment s’était passée l’évacuation des enfants et s’ils n’avaient pas eu de problème. Josuke ne le disait pas mais il brûlait de peur que son fils ait eu un nouveau problème ou… Enfin, ça devait se lire sur son visage, de toute façon. Il se fit raconter ce qui était arrivé, après avoir incité tout le monde à s’asseoir tranquillement sur les chaises ou les vieux fauteuils de la pièce. Tout s’était bien passé, pour les petits… Heureusement… Le père de famille ouvrit doucement la bouche, puis la referma, gardant sous silence un autre vœux, celui de ramener son fils avec lui au pays. Il savait bien que c’était égoïste, il voulait le mettre à l’abri par peur, et savait pourtant que les enfants de son frère, eux, refuseront sûrement de les suivre. Mais Genji était son enfant, son premier enfant, il voudrait tant le ramener à la maison et l’éloigner du danger.

Il n’était pas le seul à le vouloir, Emiko aussi n’en pouvait plus et lui parlait tous les jours de ramener leur fils à la maison. Ils l’avaient envoyé avec son oncle en France pour qu’il puisse apprendre à maîtriser son don, changer d’air, se remettre en pleine santé, pas pour qu’il soit coincé dans un pays sombrant dans la guerre. Il était aussi, bien évidemment, prêt à emmener Jasper, Laura et Solène également, pour les emmener à l’abri. S’ils l’acceptaient. Il avait beau être le chef de famille, il n’avait pour autant pas le droit de forcer Solène et les enfants à quitter leurs pays natal et le reste de leur famille, surtout après que le jeune Paul ait été tué. Il en parlera tout de même un peu plus tard… Pour le moment, il tâchait d’en savoir le plus possible sur ce qui était arrivé, comme on ne pouvait bien entendu pas compter sur les journaux pour obtenir une déclaration complète de l’Histoire.

– Maintenant, comment ça va se passer, pour ton accouchement, Solène ? Tu as bien du monde autour de toi pour t’aider ? Nous sommes là, sinon, tu peux aussi compter sur nous.
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Solène Nakajima
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Solène Nakajima
MessageSujet: Re: Retrouver sa famille   Retrouver sa famille EmptyVen 17 Avr - 12:15

Les enfants allaient être prévenus que la famille était arrivée… D’ici là, Solène respira profondément, dans son coin, et essaya de reprendre un air normal. Désolée, elle tenait à les accueillir tous les deux comme il se doit, elle le voulait vraiment ! Elle était simplement… fatiguée. La fin de la grossesse et le deuil, avec tout le stress accumulé, les larmes qui ne soignaient pas la peine, tout cela faisait qu’elle se sentait assez mal, même avec la meilleure volonté du monde, elle n’arrivait pas à réellement se reprendre. Pourtant, ça devenait urgent, il fallait qu’elle soit assez forte et en forme, pour donner naissance à ses enfants, mais aussi et surtout pour s’occuper d’eux. Elle s’efforça alors de se concentrer sur le moment présent, se focaliser sur la réalité pour tenter d’échapper à ses angoisses. C’était le plus dur, en ce moment, s’accrocher au temps présent et continuer à vivre, essayer de faire passer la peine et ne pas rester bloquée sur l’horreur qu’elle avait vu. Si d’autres pouvaient y arriver, pourquoi pas elle, après tout ? Il n’y avait aucune raison qu’elle n’y parvienne pas ! Un peu de volonté, bon sang, il fallait qu’elle se ressaisisse.

Son mari arriva peu de temps après, aussitôt, sa sœur puis son frère filèrent vers lui pour le serrer dans leurs bras. Une scène qui attendrie profondément la future mère, lui arrachant enfin un sourire, petit mais bien visible, sur un visage encore très marqué par la peine. C’est en voyant ça qu’elle se disait que tout n’était pas si noir, qu’ils devaient bien continuer à avancer. De toute façon, le monde continuait de tourner, lui, et la vie de s’écouler, peu importe la peine qu’ils ressentaient. Kimmitsu se rapprocha ensuite d’elle et lui murmura de s’asseoir, en lui tirant une chaise. Elle hocha faiblement la tête, avant de s’y installer. Tant qu’il restait à côté d’elle… C’est tout ce qu’elle demandait. Himako s’était rapprochée aussi et lui avait posé une main sur l’épaule, serrant un peu en lui adressant un large sourire encourageant. Pendant que les deux frères discutaient, Solène serra un peu la main de sa belle-sœur, en essayant de lui rendre son sourire. Accroche-toi à la réalité kj . Aussi fort que possible. Si elle se laissait aller, ce serait aussi une insulte à la mémoire de son grand frère.

– Comment va la famille, au pays ? Eisen a pu se reprendre en main ?

– Un peu. Une certaine personne ici s’est elle aussi secouée – enfin ! – et a pu lui parler. N’est-ce pas un véritable petit miracle, en soi ? Eisen fait des efforts, ce n’était pas encore la joie, mais il essaye vraiment de s’en sortir. Je n’ai plus qu’à espérer que d’autres fassent de même.

Une petite pique pas forcément imméritée. Solène quitta sa place, juste le temps de s’asseoir à côté de son mari dans une causeuse un peu plus large, et de se blottir contre lui, surtout. Elle ne participa pas vraiment à la conversation qui s’ensuivit, les laissant parler de tout ce qui était arrivé en essayant simplement, de son côté, de trouver du réconfort et de la chaleur dans les bras de son compagnon. Ça allait tout de même mieux lorsqu’elle n’était pas seule et qu’elle avait l’esprit occupé. Tout était bon, pour ça, n’importe quelle tâche pouvait aider, même si avec sa grossesse, elle ne pouvait pas faire de grosses choses ou travailler trop longtemps. Avec ça, le médecin travaillant à l’orphelinat lui avait déconseillé de trop en faire, pour ne pas mettre en danger les bébés qu’elle portait. Outre le deuil à effectuer, l’accouchement de plus en plus proche lui faisait peur à son tour. C’était la première fois qu’elle allait donner la vie… A quel point était-ce douloureux ? Comment ça allait se passer ? Et si les bébés étaient malades ou qu’elle n’arrivait pas à les faire sortir ?

– Maintenant, comment ça va se passer, pour ton accouchement, Solène ? Tu as bien du monde autour de toi pour t’aider ? Nous sommes là, sinon, tu peux aussi compter sur nous.

– Le médecin, ici, veut que j’accouche un peu en avance, comme ce sont des jumeaux, et que je suis très… fatiguée, en ce moment… Il pense que ce sera mieux pour les bébés s’ils naissent un peu avant terme.

Elle était au huitième mois de sa grossesse, il devait rester encore quinze jours environ avant le terme pur et dur. Ce n’était donc pas un danger de mettre ses bébés au monde plus tôt, cependant, ça ne la rendait pas moins anxieuse. Ce qui inquiétait surtout le médecin, c’était le nombre de contractions que Solène avait déjà eu, ce mois-ci. Elle l’expliqua à Josuke et Himako, tout en serrant assez fort la main de son mari entre les siennes. Au moins, ils seront là, oui, c’était l’essentiel…
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