Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Besoin de nouvelles recrues

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Gabriella de Lizeux
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Gabriella de Lizeux
MessageSujet: Besoin de nouvelles recrues   Besoin de nouvelles recrues EmptyVen 27 Mar - 9:27

Marcher n’était pas encore possible, mais au moins, elle pouvait se tenir assise sans avoir trop de difficultés, c’était un premier pas. La pièce où ils se trouvaient, avec une décoration plutôt sobre, se situait à l’arrière du bâtiment, ils pouvaient voir par les fenêtres la grande majorité de la population locale de l’orphelinat lancée dans un tournoi de foot. Gabriella se pencha un peu pour regarder dehors, voyant les dizaines d’enfants et les Sœurs en charge, repérant dans la foule certains enfants venus du pensionnat et quelques anciens professeurs. Il y avait quelques résistants, profitant d’une pause dans une vie effrénée et d’un peu de soleil. Ils les entendaient très bien, les vitres n’étouffaient qu’à peine le bruit produit par la petite foule. Gaby se redressa un peu, s’installant aussi bien que possible dans le canapé où elle était assise. Surtout, elle pouvait garder un œil sur Aurore et Julien, qui jouaient avec des cubes, sur l’épais tapis recouvrant le plancher grinçant. Les deux petits commençaient parfois à se tenir aux tables et aux chaises pour se lever, mais la plupart du temps, ils filaient à quatre pattes lorsqu’ils exploraient une pièce ou jouaient. La jeune femme les gardait près d’elle presque tout le temps, pour le moment.

Ils étaient quelques-uns à être installés ici ce matin, loin du tournoi, dans une pièce servant à moitié de bureau commun, avec quatre espaces de travail et deux longues tables, et à moitié de bibliothèque. Être en repos ne signifiait pas qu’on ne pouvait pas du tout travailler, le corps devait se reposer, pas l’esprit. Gabriella consulta, un instant, la liste des nouvelles recrues, pour chaque section de la Résistance. Pour chacun, de brèves indications étaient notées, sur les atouts et les compétences. Certains avaient si peu d’expérience encore… Mais ils devront faire avec. Une fois sur le terrain, toute personne pouvait apprendre très vite. C’était le sujet principal de leur réunion, ce matin, il fallait composer de nouvelles unités, dispatcher sur le terrain, prévoir les missions et vérifier qui était les plus aptes à les faire. Et encore d’autres tâches… Gabriella restait installée dans le canapé, avec ses documents sur les genoux et d’autres à côté d’elle, une attitude sans doute peu formelle, mais impossible de faire autrement. Être toujours en vie était déjà une chance, elle n’imaginait pas rester dans un lit sans avoir rien à faire d’autre que ressasser.

Assis non loin d’elle, sur un petit fauteuil, le capitaine Duranseau détaillait avec précision les besoins relevées pour les différents secteurs géographiques, selon la pression exercée sur place par la police politique ou encore par l’armée. Le Nord et l’Est restaient les régions les plus sous tensions, bien évidemment. On aurait pu croire que l’Est allait être un peu refroidi par la nouvelle alliance avec l’Allemagne, pourtant, c’était bel et bien le contraire qui s’était produit. Le gouvernement ne pouvait pas effacer comme ça des années de peur, de colère et de rancœur vis à vis de l’ancien grand ennemi. Encore moins avec la montée du Nazisme, qui inquiétait, et ce malgré toutes les belles paroles et certains résultats, qui n’étaient pourtant pas mauvais. Oui, le pays se redressait, son économie se relançait, il y avait de grands chantiers de construction s’étant accélérés. Mais tout cela ne suffisait pas à effacer pour autant la peur inspirée par les actes de la police politique Nazie. Le capitaine finit par soupirer un peu, mordillant un bout de crayon, le regard rivé sur son bloc-notes et des feuillets légèrement en désordre.

– Preuve, poursuivit-il, que notre charmante police politique possède un humour douteux, un de leurs quartier secret a été découvert, en plein cœur de Verdun. Tout près de la nouvelle prison, il n’y a même pas deux rues d’écarts. Deux agents seront assez, dans un premier temps, pour une infiltration dans le département de sécurité de la ville. Pas de nouvelles recrues, il me faut des hommes confirmés.

Gabriella tendit la main pour attraper un autre carnet, une légère moue aux lèvres. C’était dans ce secteur qu’ils avaient subi les plus lourdes pertes et ils peinaient à recruter. Par ailleurs, les cellules locales de résistance ne souhaitaient pas encore s’affilier avec eux, par méfiance envers les élémentaires. Il y avait néanmoins quelques agents pouvant accepter, et surtout mener à bien sans se faire prendre, ce type de missions, sur le long terme.

– Nous allons très vite manquer de personnes pour les missions d’infiltration. Il ne reste plus que 97 personnes sur toute la France, en tout et pour tout, dont 74 sont déjà insérées dans des missions à long terme. Parmi les nouvelles recrues, en cours de formation, combien en avez-vous pour ce réseau ?
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Alan Asselin
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MessageSujet: Re: Besoin de nouvelles recrues   Besoin de nouvelles recrues EmptySam 18 Avr - 10:58

On pouvait dire que le mois de février avait lui aussi démarré sur les chapeaux de roues. Ils s’étaient attendu à ce que l’opération à l’ambassade échoue, c’était le type de projet qui sonnait comme un miracle, comme un réussite, mais l’espoir bafoué était tout de même cruel. Le bénéfice pour la rébellion aurait été si important ! Alan leva légèrement les yeux au ciel lorsque cette opération fut brièvement évoquée, puis le reporta sur les deux bébés qui jouaient sur le tapis. Touche incongrue d’innocence au beau milieu d’une réunion militaire clandestine, avec des protagonistes ayant tous du sang sur les mains, prêts en sus à en déverser plus encore pour les besoins de la guerre civile. Ces deux petits n’avaient aucune idée de ce qui tramait autour d’eux ni des projets de la leur mère. Il y avait du bon, à cet âge, de ne pouvoir saisir tous les problèmes de ce monde.

Une grande carte de la France avait été affichée sur un tréteau, le capitaine Duranseau était actuellement occupé à détailler les besoins pour chaque région, s’interrompant parfois pour ajouter au crayon de bois des petites indications sur la carte ou redessiner les zones avec plus de précision. Si Alan ne pouvait pas voir tous les détails et encore moins les inscriptions, il écoutait tout avec un très grand soin et retenait. La perte d’une partie de sa vision l’avait poussé à exercer d’autres sens et capacité. De fait, il avait aujourd’hui une excellente mémoire, bien meilleure qu’il ne l’avait durant les jeunes années d’adolescence. Assise à côté, Bruno ajoutait parfois quelques détails, le nez plongé dans ses papiers. Il était arrivé juste à temps pour la réunion de ce matin, travaillant habituellement à Rennes dans un bureau affilié au ministère de la propagande. Le genre petit fonctionnaire dont personne ne se méfiait.

Alice et lui-même étaient plutôt là pour la partie recrutement et nouveaux effectifs, ce matin. Les réunions de ce genre avaient beau être essentielles, dans la bonne marche de la résistance, Alan les trouvait toujours autant ennuyeuses. Il n’était pas un homme de bureau mais un homme d’action. Les échos du dehors ajoutaient à l’atmosphère incongrue, provoquant un contraste tout aussi troublant que ne l’était déjà la présence des jumeaux à jouer sur le tapis. D’un côté, la liesse et la joie de dizaines d’orphelins et de réfugiés, occupés à jouer au foot sous le soleil hivernal et un léger vent, de l’autre, la froideur d’opérations militaires et de l’éternelle question les accompagnant. Comment se débarrasser du maximum de leurs ennemis en un minimum de pertes humaines et de temps. C’était amusant de voir comment la vie et la mort pouvaient se côtoyer en permanence d’aussi près, valser ensemble et se croiser avec élégance.

– Preuve que notre charmante police politique possède un humour douteux, un de leurs quartier secret a été découvert, en plein cœur de Verdun. Tout près de la nouvelle prison, il n’y a même pas deux rues d’écarts. Deux agents seront assez, dans un premier temps, pour une infiltration dans le département de sécurité de la ville. Pas de nouvelles recrues, il me faut des hommes confirmés.

Des agents confirmés, ils n’en avaient plus tant que cela. Bruno le souligna, d’ailleurs, pendant que la chef consultait les listes, avec un air très peu convaincu. Étant donné les pertes récentes subies… Il n’était pas si simple de former des espions ! Il fallait du temps, pas mal d’investissements, et encore, tout pouvait foirer au dernier moment si la personne craquait ou ne s’entraînait pas assez mentalement. Former un soldat, un saboteur ou il ne savait quoi encore était beaucoup plus facile qu’entraîner quelqu’un à être un bon espion. Ceux qu’ils avaient étaient presque déjà tous placés.

– Nous allons très vite manquer de personnes pour les missions d’infiltration. Il ne reste plus que 97 personnes sur toute la France, en tout et pour tout, dont 74 sont déjà insérées dans des missions à long terme. Parmi les nouvelles recrues, en cours de formation, combien en avez-vous pour ce réseau ?

– Moins d’une dizaine. Et encore, elles ont toutes commencées à être formées en octobre ou novembre, au plus tôt. Voir en janvier seulement, pour trois d’entre elles.

Autant dire que ça ne rentrait pas dans la case « agents confirmés » que le capitaine exigeait pour cette mission. Ils devaient voir, parmi les agents de plus longue date restant, lequel sera le plus facile à insérer, mettre au mieux deux personnes, tout en sachant, cependant, qu’ils auront vite besoin de ces personnes sur Paris. Suite aux récentes… difficultés.

– Que sait-on sur les hommes affectés à Verdun, pour ce bureau ? Sont-ils sensibles à la corruption ou au détournement ?
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Sœur Alice
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Sœur Alice
MessageSujet: Re: Besoin de nouvelles recrues   Besoin de nouvelles recrues EmptyJeu 21 Mai - 10:57

Jambes croisées tranquillement, assise dans le canapé, la religieuse mordillait légèrement le bout de son crayon de bois, tout en écoutant la conversation. Le capitaine Duranseau était assez énervé, même s’il contrôlait son ton pour que ça ne se remarque que peu, debout devant une grande carte de la France, déjà couverte en bonne partie de petites épingles. Armé lui aussi d’un petit feutre et d’un crayon à papier, il était occupé à décrire les besoins en effectifs, selon les régions, pour le terrain. Ils manquaient de tout, d’hommes comme d’armes, ils manquaient aussi de minutions, de fournitures de guerre, d’alliés, de médicaments, de bandages, de radios, de nourriture parfois, de cachettes, dans tout le pays, de réseaux fiables de communication et ainsi de suite. L’affaire n’était pas brillante, le tout tenait en ce moment plus grâce au bricolage et l’improvisation qu’autre chose.

Monsieur Lagier interrompit un instant le capitaine pour apporter plus de précisions, pour la Savoie, tendant aussi une petite note d’informations et déclarant les récentes pertes subies, par le biais de la police politique. Alice lança un bref regard en coin à la chef, assise un mètre plus loin dans un autre canapé, puis aux jumeaux, en bas âge, qui jouaient par terre, complètement innocents de ce qui se jouait autour d’eux. La DNS leur causait de plus en plus d’ennuis, ils étaient plus efficaces que la police régulière ou l’armée, rien à dire là-dessus. Alan pouvait en dire quelque chose, lui aussi. Elle raya d’un petit geste une idée eut ce matin, irréalisable dans les conditions présentées pour ce département. Le recrutement n’allait jamais assez vite, malgré les efforts récents et l’afflux de nouvelles recrues.

Ils avaient également perdu du temps, après la destruction du QG principal, pour se retourner et se réorganiser. Centraliser en un seul endroit les affaires principales de la résistance et sa direction n’était pas une bonne idée, tout le monde avait bien retenu la leçon. Il fallait, bien sûr, des points de rencontres sûrs, mais plusieurs, dispersés dans tout le pays, accessibles seulement à certains, selon leur filière et leurs intérêts, leurs besoins et leurs demandes. Puis les ordres devaient ensuite être acheminés aux hommes et femmes de la rébellion par l’intermédiaire des officiers. Un soudain cri éloigné, dans le lointain, lui fit redresser vivement la tête, mais elle fut vite rassurée, ce n’étaient que les gamins jouant à l’extérieur, avec leur tournoi. L’incarnation de l’innocence, dans un tel état de guerre.

"Preuve que notre charmante police politique possède un humour douteux, un de leurs quartier secret a été découvert, en plein cœur de Verdun. Tout près de la nouvelle prison, il n’y a même pas deux rues d’écarts. Deux agents seront assez, dans un premier temps, pour une infiltration dans le département de sécurité de la ville. Pas de nouvelles recrues, il me faut des hommes confirmés."

En ce moment ? Tout le monde se mit à afficher des moues sceptiques et peu convaincues, leur fonctionnaire infiltré déclara d’ailleurs à haute voix que ce sera compliquée. Quant à la chef, elle grimaçait un peu aussi, en consultant les listes. Elle finit par dire, elle aussi, qu’ils manquaient de bras, les personnes déjà expérimentées étaient, pour la majeure partie d’entre elles, déjà lancées dans des missions à long terme. Elle demanda aussi combien de nouvelles recrues étaient engagées dans le réseau Osmosis. Mmh, sur leur région, neuf ou dix, non ? Alice n’était plus certaine du compte. Elle lança un petit regard en biais vers Alan, s’il en avait une meilleure idée.

"Moins d’une dizaine. Et encore, elles ont toutes commencées à être formées en octobre ou novembre, au plus tôt. Voir en janvier seulement, pour trois d’entre elles. Que sait-on sur les hommes affectés à Verdun, pour ce bureau ? Sont-ils sensibles à la corruption ou au détournement ?"

"Le chef de la DNS ne recrute pas des amateurs," répliqua le capitaine d’un ton las. "C’est le type d’option que nous pouvons oublier, à Verdun, comme pour d’autres villes. S’il est impossible d’avoir des hommes confirmés, alors il faut au moins deux personnes un minimum formées mais surtout, qui soient parfaitement conscientes des risques et assez intelligentes pour ne commettre aucun écart stupide. Deux personnes ayant les nerfs solides, à défaut d’être bien formées."

Là-dessus, au moins, Alice pouvait lui indiquer trois noms, au moins. C’était de très jeunes recrues, deux hommes et une femme, âgés respectivement de vingt, trente-deux et quarante ans, qui étaient entrés dans la rébellion il y a moins de trois semaines. Non formés, certes, ou très peu, mais qui avaient l’envie acharnée de faire quelque chose et capables de se contrôler, sur le terrain. Elle nota leurs noms sur un bout de feuille, qu’elle tendit ensuite au capitaine, en lui déclarant que pour avoir vu ces trois-là lors du recrutement effectué à la Rochelle, ils pourraient faire l’affaire. A lui de juger, maintenant ! Sinon, il faudra se contenter d’autres personnes moins… avisées. Dans ces cas-là, mieux valait encore ne pas lancer d’opération. Entre laisser augmenter la pression contre toute la résistance à cause d’agents incompétents ou bien ne rien faire, une option était moins douloureuse que l’autre.

"Une partie des nouvelles recrues a moins de dix-huit ans. A partir de quel moment doit-on les envoyer sur le terrain ?"
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Gabriella de Lizeux
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Gabriella de Lizeux
MessageSujet: Re: Besoin de nouvelles recrues   Besoin de nouvelles recrues EmptyDim 7 Juin - 11:14

– Moins d’une dizaine. Et encore, elles ont toutes commencées à être formées en octobre ou novembre, au plus tôt. Voir en janvier seulement, pour trois d’entre elles.

– Formidable…

Laissons donc tomber cette option, leur seul choix sera de faire dériver un de leurs hommes plus expérimenté, mais cela revenait aussi à affaiblir leur présence sur une autre mission. Gabriella nota de confier cette recherche à un de ses hommes de confiance, dont elle savait qu’il saura trouver la meilleure personne, et surtout, de ne pas pénaliser d’autres missions d’infiltration, au profit de celle-ci. Un bref regard ensuite au biais au capitaine pour qu’il n’angoisse pas, ils trouveront des personnes. Elle avait eu en tête que les nouvelles recrues étaient tout de même plus nombreuses que cela. A nouveau, elle songea aux efforts déployés pour s’approcher des autres réseaux de résistance, retenant une petite grimace. Pour le moment, cette affaire-là stagnait. Trop peu de contacts, trop peu, également, de buts communs. Pas les mêmes méthodes. Sans oublier que la plupart des réseaux se méfiait tout autant des élémentaires que le gouvernement lui-même, ils craignaient ce type de pouvoirs. Elle pouvait difficilement leur jeter la pierre… Pourtant, elle songeait toujours que sans union, aucun d’entre eux ne parviendra à renverser la vapeur. Ils n’avaient pas le choix.

Elle-même n’avait pas une assez bonne « présentation », à cause de la réputation qu’elle traînait et ce qui avait pu être dit sur elle, contre elle plutôt, dans les journaux depuis déjà un bon moment. En revanche, Bradley avait une meilleure réputation et pouvait mieux approcher les autres chefs rebelles, pour leur proposer une alliance entre tous leurs réseaux. Pour former un seul et grand réseau de Résistance, national cette fois-ci, et mettre toutes leurs forces en commun. Elle songea également à quelques autres personnes, élémentaires ou non, qui avaient à la fois assez de caractère et assez d’expérience pour s’engager sur le lourd terrain des négociations. Elle se nota mentalement d’en parler avec Bradley un peu plus tard, reportant son attention sur la discussion en cours. La religieuse avait quelques noms à fournir, pour le bureau de Verdun, bonne nouvelle. Elle griffonna rapidement les noms sur un morceau de papier, qu’elle tendit ensuite au capitaine Duranseau. Si ces personnes ne faisaient finalement pas l’affaire, ils n’auront pas d’autre choix que repousser l’opération. Envoyer des amateurs serait trop risqué.

– Une partie des nouvelles recrues a moins de dix-huit ans. A partir de quel moment doit-on les envoyer sur le terrain ?

– Dès qu’ils sont capables de manier une arme, qu’ils connaissent les gestes de bases pour se soigner en cas d’urgence, et qu’ils sont assez endurants mentalement. L’âge n’est plus le problème, aujourd’hui, il ne protège de rien.

Évidemment, il y avait des limites, on n’envoyait pas un gamin de treize ans, arme au poing, sur le front, par exemple. En revanche, on pouvait l’envoyer distribuer des tracts, des petits colis et des journaux clandestins, il pouvait aussi servir de messager ou aider, en cas de besoin, pour soigner les hommes. Ils passèrent à la composition des nouvelles unités, plus précisément, en commençant par celles qui seront envoyées dans la zone Est, la plus dangereuse. Pour celle-ci, en revanche, Gabriella ne voulait pas de gamins, ce qui se tramait là-bas exigeait qu’ils y envoient des personnes plus fortes physiquement et mentalement. Même si c’était des jeunes recrues, tant qu’elles correspondaient à certains critères, et bien soit. Ils y passèrent un long moment, car c’était une zone sensible et actuellement très demandeuse en besoins. Pour armer leurs hommes, depuis peu, ils bénéficiaient de l’aide de l’Angleterre, toujours disposée à emmerder un maximum les fascistes et leur coller le plus de bâtons possible dans les roues. Une aide qui était tombée à pic, même si elle était encore un peu restreinte, mais soit, tout augmentera plus tard.

Au Nord, trois gros réseaux se partageaient le terrain et n’avaient aucun contact, ou presque, avec eux. Ils faisaient parti de ceux se méfiant des élémentaires. Leurs propres actions là-bas restaient restreintes, mais les cellules locales se débrouillaient à merveille pour saboter les efforts du gouvernement. Tout le Nord et l’Est, à l’heure actuelle, étaient pris dans de profonds troubles et une grande violence, aussi bien de la part de l’armée légal que des rebelles. La population, prise entre les deux, avaient de facto autant de colère contre l’un et contre l’autre. C’était là-bas aussi, en Alsace, qu’ils avaient finalement repéré le chantier où sera installé un des nouveaux et gros camp de concentration, géré par l’État Français en collaboration avec ses nouveaux et chers alliés. Un chantier pharaonique et malheureusement, comme on pouvait s’y attendre, très bien protégé. Ils ne pouvaient pas attaquer comme ça, car sur place, les ouvriers étaient pour la majorité issus de petits camps et des prisons, ils seraient tués sans pouvoir rien y faire s’ils attaquaient en force. Ensuite, d’autres prisonniers seraient amenés là-bas pour y travailler de force et poursuivre encore la construction.

– Nous pouvons former et envoyer deux unités de saboteurs, pour les infrastructures qui vont se développer autour du chantier. Les chemins de fer, les postes de contrôle et de garde, les gares et tout ce qui s’ensuit. Des unités très mobiles, qui devront couvrir toute la zone définie. Ils devront pouvoir se gérer seuls.
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Alan Asselin
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MessageSujet: Re: Besoin de nouvelles recrues   Besoin de nouvelles recrues EmptySam 13 Juin - 11:54

On aurait pu espérer que des amateurs aient été recrutés, effectivement. Dommage. Il se contenta de hocher la tête, sa consœur prenant le relais pour proposer d’autres noms. Puis il baissa un peu la tête, vers un des jumeaux, le petit garçon, qui avait marché à quatre pattes jusqu’à lui et tirait un peu sur le bas de son pantalon. Alan ne s’en préoccupa pas, et ne bougea pas plus. Inutile de repousser l’enfant, il ne faisait que jouer, qu’il en profite tant qu’il le pouvait ! C’était un très bel âge, si petit qu’il était encore incapable « d’apprécier » la dure réalité et de comprendre ce qui se passait autour de lui. Voyant qu’il n’obtenait pas d’attention, le petit finit de toute façon par le relâcher et retourner vers sa sœur et leurs peluches, sur le tapis. Leur mère les surveillait, bien entendu, mais ne tendait pas les bras vers eux non plus pour les serrer dans ses bras, ils avaient autre chose à faire.

Leur préoccupation principale du jour était la formation des unités qui seront envoyées dans le Nord et l’Est de la France. Autrement dit, là où les besoins étaient les plus gros, là où les combats étaient les plus violents, là où la situation était la plus dangereuse. Alan pinça un peu les lèvres en entendant prononcer les noms de certaines villes, tout cela lui rappelait certains souvenirs très désagréables… Son cœur battait un peu plus vite, et même s’il n’en montrait rien, la colère revenait le ronger avec une force que personne ici ne pouvait soupçonner. Une colère mortelle, lui donnant envie de se lever immédiatement et de laisser éclater ses pouvoirs de manière incontrôlée et incontrôlable. L’envie terrible de faire souffrir ses ennemis, l’envie de leur faire payer, dans leur chair et leur sang, autant que lui-même avait souffert. Comme tous ses compagnons de camp avaient soufferts.

Se contenir pour ne pas exploser de rage était un combat de chaque instant. Même ici, même aujourd’hui, même avec d’autres personnes poursuivant la même voie que lui, bien qu’ils aient des buts différents. Il respira profondément, et discrètement, pour étouffer un peu la haine qui le faisait trembler et conserver tous ses esprits. Il devait être patient. Son regard troublé et voilà se porta sur le capitaine, qui parlait du camp repéré en Alsace, en pleine construction. Il ne pouvait distinguer ses traits clairement. Il ne le pouvait plus pour personne… En revanche, le souvenir de ses bourreaux était profondément gravé dans son esprit. Jamais il ne les oubliera, il connaissait par cœur chacun de leurs traits et de leurs expressions. Bien assez pour qu’il puisse les reconnaître n’importe où, même avec sa vision amoindrie.

– Nous pouvons former et envoyer deux unités de saboteurs, pour les infrastructures qui vont se développer autour du chantier. Les chemins de fer, les postes de contrôle et de garde, les gares et tout ce qui s’ensuit. Des unités très mobiles, qui devront couvrir toute la zone définie. Ils devront pouvoir se gérer seuls.

– Je peux me charger de ce travail, dit-il aussitôt. Il ne sert à rien d’envoyer des hommes ordinaires gaspiller le peu de munitions que nous avons, alors que nous pouvons former et envoyer des élémentaires. Donnez-moi carte blanche pour recruter, former et guider ces unités. La destruction est mon domaine.

Il n’avait plus à le prouver, n’est-ce pas ? Il avait déjà montré ce dont il était capable… S’ils acceptaient de le laisser mener ces opérations de sabotage, l’Est tremblera encore plus sous la fureur de leurs coups. Il pouvait le leur promettre.
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MessageSujet: Re: Besoin de nouvelles recrues   Besoin de nouvelles recrues EmptyJeu 16 Juil - 10:52

"Dès qu’ils sont capables de manier une arme, qu’ils connaissent les gestes de bases pour se soigner en cas d’urgence, et qu’ils sont assez endurants mentalement. L’âge n’est plus le problème, aujourd’hui, il ne protège de rien."

"Très bien."

Voilà qui lui ôtait une sacré épine du pied et qui allait soulager beaucoup d’unités, où des volontaires de quinze ou seize ans attendaient de pouvoir épauler leurs aînés. Pas de gamins dans l’Est, cela, très bien, mais pour d’autres régions, ce sera une nouvelle aide non négligeable. La jeunesse du pays était plus que prête à s’engager, même des tous jeunes enfants voulaient aller distribuer la contre-propagande. Tout dépendait de qui était envoyé, où et comment… L’Est était un cas à part. Le gros morceau, si on pouvait dire ainsi, de toute cette guerre. La Religieuse n’était pas spécialement inquiète, cependant, elle avait confiance en la résistance et en ceux qui la dirigeait, elle avait confiance en les hommes et les femmes actuellement engagés sur le terrain et ceux qui les rejoindront bientôt. Elle avait confiance en la cause qui les portaient tous et estimait qu’ils agissaient pour une bonne cause.

Ce n’était d’ailleurs que cela qui lui permettait de bien dormir la nuit, parce qu’elle était plus que convaincue qu’ils combattaient pour une cause juste. Même si leurs méthodes étaient elles aussi violentes, parfois barbares, même s’il y avait de nombreux morts, même si leurs actions pouvaient être décriées ou incomprises, Alice avait une foi absolu en la finalité de leur combat. A ses yeux, rien ne pouvait justifier la dictature et rien ne devait vous freiner pour la combattre, même s’il fallait payer un lourd tribut de sang. Dès le départ, elle s’était ainsi arrangé avec sa conscience. Si Dieu le lui reprochait, à sa mort venue, elle sera tout de même heureuse d’avoir combattu pour ce en quoi elle croyait. Terminer en Enfer était un juste prix à payer. Pas de larmes, jamais, ça ne servait à rien… Même si seule la mort les attendait au bout de ce chemin.

Bien vite, le problème des camps de concentration revint sur le tapis, beaucoup de chantiers avaient été lancés dans tout le pays et dans les pays alliés, autant pour les camps eux-mêmes que pour les infrastructures les entourant. Duranseau avait épinglé une nouvelle carte, montrant tout ça, avec un petit soupir. Pour le moment, ils ignoraient encore où seront placées les futures constructions, trouver un terrain adapté n’était pas si évident. Mmh, dommage qu’ils ne puissent pas se contenter d’attaquer en force, avec le pouvoir destructeur des différents éléments… Tactique peu fine, qui ne réglera pas du tout le problème initial, et qui pourrait blesser des prisonniers de guerre au lieu de les sauver. La destruction pure et dure ne réglait pas souvent le problème, de toute manière.

"Nous pouvons former et envoyer deux unités de saboteurs, pour les infrastructures qui vont se développer autour du chantier. Les chemins de fer, les postes de contrôle et de garde, les gares et tout ce qui s’ensuit. Des unités très mobiles, qui devront couvrir toute la zone définie. Ils devront pouvoir se gérer seuls."

"Je peux me charger de ce travail. Il ne sert à rien d’envoyer des hommes ordinaires gaspiller le peu de munitions que nous avons, alors que nous pouvons former et envoyer des élémentaires. Donnez-moi carte blanche pour recruter, former et guider ces unités. La destruction est mon domaine."

Oh, personne ne doutait de ça, mon bon ami, absolument personne… En tout cas, personne parmi ceux connaissant le passé de leur cher confrère. Elle lui adressa un fin sourire de connivence, tout à fait convaincue qu’il était un des plus aptes à gérer des affaires de sabotage.

"Outre le sabotage, des femmes peuvent se rapprocher des officiers de haut rang en charge de ces chantiers et leur soutirer quelques éléments."
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Gabriella de Lizeux
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Gabriella de Lizeux
MessageSujet: Re: Besoin de nouvelles recrues   Besoin de nouvelles recrues EmptyJeu 16 Juil - 11:15

– Je peux me charger de ce travail. Il ne sert à rien d’envoyer des hommes ordinaires gaspiller le peu de munitions que nous avons, alors que nous pouvons former et envoyer des élémentaires. Donnez-moi carte blanche pour recruter, former et guider ces unités. La destruction est mon domaine.

– Parfait. Vous avez toute latitude pour agir.

Elle croisa très rapidement le regard du capitaine Duranseau, qui lui avait aussi hoché rapidement la tête, un mince sourire aux lèvres. Gabriella se nota rapidement de faire mettre en place un petit réseau d’échange et de communication, rapide, dans cette région, car le dernier avait été détruit lors d’une réplique de leurs adversaires. Ils ne pouvaient pas compter uniquement sur la rapidité des hommes, malheureusement, mais il existait d’autres moyens, pas forcément liés à la technologie… Très bien, ensuite… Ils avaient reçus peu d’informations, pour le moment, sur le chantier en question, qui en était responsable et les évolutions à venir. Le gouvernement tâtonnait encore quelque peu, mais soit, il ne leur faudra pas des années non plus pour huiler la machine. L’ajout fait par la religieuse la laissa un bref instant pensive, tandis qu’elle réfléchissait à quelles femmes pourraient tenir ces rôles. Il ne leur fallait pas de petites natures, et dans le même temps, il était essentiel que ces femmes puissent paraître douces, voire naïves, pour qu’on ne se méfie pas d’elles. C’était un travail dangereux et nécessitant des compétences spécifiques. Savoir autant se battre et récolter des informations que séduire et jouer la comédie.

– Capitaine, vous serez en charge de trouver quelques femmes pouvant remplir ce type de misions.

Ce qui la souciait surtout, pour le moment, était la coordination et la communication entre les différentes unités et les équipes envoyées dans l’Est. Ils n’avaient droit à aucune erreur, absolument aucune, sous peine de très graves conséquences… Se renfonçant un peu dans le canapé, tout en retenant une grimace à cause de ses blessures, elle exposa donc son plan à ses compagnons du jour, plus particulièrement à l’attention d’Asselin, car il aura des hommes à superviser. S’ils avaient un avis, qu’ils parlent… C’était sur cela qu’elle avait principalement travaillé, ces derniers jours. Être alitée à cause de soins n’empêchait de faire marcher son esprit, après tout. Il ne manquerait plus que ça, de toute façon, d’être obligée d’abandonner tout dossier juste parce qu’elle était blessée ! Durant l’échange, elle apportait machinalement certains correctifs ou donnait plus de précisions, continuant à réfléchir au système tout en le détaillant et l’améliorant avec les autres. Bien qu’ils ne puissent arriver à un résultat parfaitement optimal, dû au manque actuel de moyens, ils pouvaient au moins assurer un maximum de sécurité à leurs troupes.

Tandis qu’ils travaillaient, sur ce sujet puis sur un autre, les bruits venus de l’extérieur continuaient, comme une musique de fond. Les enfants courant, criant, chahutant et s’amusant dans une parfaite innocence… Gabriella n’y prêtait qu’une très vague attention, indifférente à cette humeur de joie et de détente. Tout cela appartenait à un autre monde, dans lequel elle n’évoluait plus depuis bien longtemps.

– Selon nos sources, un accord est en cours de discussions, pour l’utilisation des prisonniers de guerre, entre la France et l’Allemagne. Il nous faudra bientôt étendre notre champ d’action et se mettre en relation avec les réseaux de rébellion des autres pays.
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Alan Asselin
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Alan Asselin
MessageSujet: Re: Besoin de nouvelles recrues   Besoin de nouvelles recrues EmptyMar 11 Aoû - 12:26

On y était. Enfin. Cette fois, plus rien ne pouvait vraiment se mettre en travers de leur route. Et il ne laissera rien le faire. Alan avait déjà une nette idée de quelles personnes il pouvait conduire avec lui dans cette mission et de comment s’y prendre une fois sur-place. Puisqu’on lui laissait carte blanche, ces personnes ne pourront pas être déçues. C’était bien la seule chose qui le maintenait en vie, désormais, cette envie brûlante d’agir, le désir de vengeance si fort qu’il lui dévorait complètement l’esprit. Les missions d’espionnage, la contre-propagande, les transports, la radio clandestine, les soins d’urgence… Rien de tout ça n’était son domaine et il ne cherchait guère à donner son opinion sur le sujet. Silencieux, il attendait et écoutait, une part de son esprit restant focalisée sur sa propre mission et ce qui les attendaient. Bien que la colère le pressât fortement d’agir, il restait lucide, calme…

Pour frapper fort et au mieux, réfléchir froidement à sa façon d’agir restait la meilleure solution.

Il écouta ensuite la chef parler du système de communication qu’elle comptait faire mettre en place, pensif, ainsi que la coordination globale. Ils en discutèrent un long moment, leurs notes sur les genoux. Alan n’était pas pour un système trop sophistiqué, avec les radios par exemples, car on pouvait trop facilement les décrypter ou bien les mettre à bas. Certes, les hommes étaient plus lents, et pas forcément plus fiables s’ils se faisaient chopper en cours de route, cela dit, aucun système n’était inviolable. Quoi qu’il arrive. Ils pourraient utiliser des animaux, des oiseaux comme dans l’ancien temps, même si ce ne serait pas forcément plus fiable que des humains. Quelques groupes utilisaient déjà les geais moqueurs de cette manière, pour des missions très précises, au Nord du pays. Ils avaient aussi des soutiens possibles, dans la population civile… Des enfants pouvaient délivrer des messages ou petits colis, à vélo, sans qu’on ne se soucie le moins du monde de leur passage.

Le déroulé d’informations et ajouts, durant leur discussion, ferait sans doute gravement paniquer une personne extérieure à tout cela, qui n’avait pas toutes les cartes en main. Oui, la situation globale était de plus en plus grave… Plus personne ne pourrait nier ça. L’influence malsaine de l’État s’étendait sur le pays, les mouvements extrémistes s’étaient lourdement ancrés, les camps débutaient leur installation, en plus des prisons spéciales déjà créées depuis des années… De là à penser qu’ils filaient vers une volonté d’extinction de masse des élémentaires et de tous les opposants du régime avec, il n’y avait qu’un pas. Un pas que Alan franchissait sans l’ombre d’une hésitation. Ils ne se laisseront pas crever sans combattre.

– Selon nos sources, un accord est en cours de discussions, pour l’utilisation des prisonniers de guerre, entre la France et l’Allemagne. Il nous faudra bientôt étendre notre champ d’action et se mettre en relation avec les réseaux de rébellion des autres pays.

Oui, en plus de mettre sur pied plus de coordination entre les mouvements bien Français… Un bien lourd chantier les attendait tous. C’est sur ce point que le capitaine appuya, la seconde suivante. Alan faisait lentement tourner son crayon entre ses mains, l’expression vide, le regard dans le vague. Ils ignoraient encore le nombre exact de civils actuellement retenus en détention, comme main-d’œuvre forcée, cobayes de laboratoire ou otages. Une de leurs sources avait émis le chiffre de 5 000 personnes dans cette situation, dans toute la France, mais comment savoir avec exactitude ? Les chiffres pouvaient être tordus dans tous les sens, chacun pouvait en faire ce qu’il voulait.

– Que doit-on faire des élémentaires corrompus, ; ceux qui sont à la solde du gouvernement, désormais ? Certains d’entre eux étaient là, pour attaquer l’ancien quartier général, nous en retrouverons d’autre sur notre chemin. Nous ne pouvons pas tous les capturer en espérant les ramener à la raison.
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Gabriella de Lizeux
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Gabriella de Lizeux
MessageSujet: Re: Besoin de nouvelles recrues   Besoin de nouvelles recrues EmptyVen 18 Sep - 11:07

Duranseau lança presque aussitôt, d’une voix plus sombre, qu’ils devaient avant tout organiser et allier tous les réseaux Français, ce à quoi à elle hocha la tête et répondit que c’était également en cours. Ils ne pouvaient tout mener de front en même temps, pensaient certains, et pourtant, il fallait essayer. Ils n’avaient pas le choix ! Le temps filait vite, bien trop vite, les différents états totalitaires avaient des moyens conséquents, là où les rebelles devaient composer avec ce qu’ils pouvaient acheter ou voler, le tout en esquivant les forces armées et la police politique. Un soupir lui échappa et elle prit un court instant, le temps de se frotter les yeux, respirer à fond, puis se redresser. Un regard vers ses deux enfants lui suffit à ne pas se laisser abattre et se reprendre. Si elle voulait qu’ils aient un avenir, tous les deux, il fallait bien en passer par là, peu importe à quel point c’était dur… Tout comme elle devait travailler à assurer une vie sûre au bébé encore blotti au chaud dans son ventre. Courage. Elle croisa le regard du capitaine, qui semblait lui aussi plus abattu, mais il essayait de ne pas le montrer, tout comme elle.

– Que doit-on faire des élémentaires corrompus, ceux qui sont à la solde du gouvernement, désormais ? Certains d’entre eux étaient là, pour attaquer l’ancien quartier général, nous en retrouverons d’autre sur notre chemin. Nous ne pouvons pas tous les capturer en espérant les ramener à la raison.

C’était une question qui revenait assez régulièrement, de la part des familles et rebelles dont des proches avaient été embrigadés et qui ne voulaient, bien évidemment, pas se battre contre eux. Une question qui avait déjà provoqué des débats très houleux et compliqués, beaucoup de crises et de larmes, et dont la réponse ne pouvait vraiment satisfaire personne. Peu importe la manière dont on la tournait. Gabriella n’en était pas satisfaite non plus, elle-même, mais pourtant… Elle retint un nouveau soupir, le visage tourné vers Alan.

– Selon les situations, s’il y a une possibilité de capturer la personne, en essayant de ne pas la blesser, il faut le faire. Lorsque ce n’est pas réalisable, ou dans un contexte où le combat est plus généralisé, nous ne devons pas nous laisser déborder par nos sentiments. Avoir retourné l’esprit de toutes ces personnes est une arme formidable, on ne peut pas raisonnablement demander à qui que ce soit de combattre, ou tuer, son propre frère, sa sœur… Mais nous ne pouvons non plus nous permettre de nous rendre aussitôt à cause de ça.

Une réponse qui n’avait plu à personne et qui avait contribué à lui créer pas mal de nouveaux ennemis. Bradley lui en avait parlé, l’autre jour, même dans leur camp, certains songeaient à la tuer ou se débarrasser d’elle, d’une manière ou d’une autre. C’était comme ça. Bien sûr, il y en avait aussi qui comprenaient pourquoi cet ordre était donné et l’exigence de la situation, mais ça n’avait rien de facile. Si Gabriella se retrouvait, demain, face à face avec un de ses deux frères restants, à devoir les combattre, à devoir les frapper, les blesser ou pire encore… Elle ignorait comment elle réagirait, exactement. S’il était impossible de les forcer à arrêter, abandonner ou se rendre. Ce qu’elle serait obligée de faire. Si elle sera capable de faire passer la Cause avant même sa propre famille. C’était impossible de savoir ça à l’avance, sans y être confrontée, et sa plus grande peur était bien de se retrouver dans une situation pareille. Elle ajouta pour ses collègues du jour qu’ils n’avaient pas de meilleure solution, pour le moment, et qu’il n’en existait de toute façon pas vraiment.

– Je comprends que ça ne plaise à personne, mais pour le moment, c’est comme ça. L’enjeu est trop important.

Elle disait cela tout en sachant très bien qu’elle-même ne se pardonnerait jamais d’en arriver à blesser ou tuer un membre de sa propre famille. S’en remettre, sur le moment, oui, car il faudra absolument continuer à vivre et poursuivre le combat, quoi qu’il se passe. Mais plus tard, si elle survivait à tout ça et que la guerre civile se terminait, comment continuer à se regarder dans une glace ? Elle loupa ce qu’ajouta le capitaine, clignant un des peu des yeux pour chasser les images horribles qui venaient d’envahir l’esprit et se concentrer à nouveau. Ils n’en avaient pas terminé, ici, ils devaient avancer. Puis chacun retournera ensuite vers ses occupations plus spécifiques et vers les combats.
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