Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Réveil d'un long coma

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Adrien de Sora
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MessageSujet: Réveil d'un long coma   Réveil d'un long coma EmptySam 11 Juil - 12:12

L’infirmière avait refermé en partie les rideaux autour du lit, pour empêcher la lumière vive de la salle de trop le gêner. Le temps, surtout, que le regard s’habitue de nouveau. Le bruit était moins gênant, car ses oreilles étaient comme « bouchées ». Jamais Adrien ne s’était senti aussi mal, de son existence toute entière, aussi affaibli. Il ne pouvait même plus bouger le moindre muscle, à peine ouvrit et fermer la bouche, battre des paupières, respirer faiblement. Son corps ne semblait plus lui appartenir, une sensation particulièrement désagréable. L’infirmière, une religieuse, revint auprès de lui, puis le souleva littéralement pour le redresser contre les oreillers, avant de se mettre à l’examiner. Ils étaient dans un couvent… ? Encore incapable de parler, il se contenta de se laisser faire. Elle souriait, parlait doucement, et finit par lui dire qu’il était à l’abri, dans l’infirmerie d’un orphelinat, dans un village près de la Rochelle. Ah… Penchée au-dessus de lui, elle changea d’abord les lourds bandages dont tout son corps était parsemé, avec des gestes précis, efficaces. Lui demandant parfois s’il sentait quelque chose ou s’il avait mal.

Il avait énormément de mal à reprendre ses esprits, rassembler tous ses souvenirs. Son esprit était comme pris dans un piège de coton, tout était très embrumé, très difficile à cerner et comprendre. Cette état d’hébétude fut, peu à peu, chassé en partie par la douleur qui se réveilla, alors qu’on lui changeait ses bandages et que la jeune femme traitait ses blessures. Une douleur qui lui rappela en mémoire, cette fois clairement, ses derniers souvenirs. L’attaque si violente contre le quartier général. Le feu terrible dont il avait souffert, la souffrance si vive, si violente, avant que tout ne devienne noir. Qu’il ne perde connaissance. Au bout de longues minutes, il put enfin articuler quelques mots, demander combien de temps il était resté inconscient. La réponse lui procura un certain choc, un de plus… Il réalisa du même coup à quel point il avait de la chance d’être toujours vivant. Cette fois, la mort l’avait frôlé d’extrêmement près, si près qu’il en tremblait encore. Par quel miracle avait-il survécu à ça… ? C’était… C’était trop… Les larmes coulèrent, hors de contrôle, trop de pression retombant d’un coup, trop de peur.

Les jours suivant, il se concentra principalement sur la mission de retrouver à la fois ses forces et ses esprits. Ses quelques anciens collègues présents dans cet orphelinat commencèrent à lui rendre visite dès qu’ils apprirent qu’il était enfin réveillé. Revoir des visages familiers lui faisait vraiment beaucoup de bien… Il ne pouvait toujours pas bouger, les infirmières devaient lui mettre une sorte de bassine sous lui et les draps, lorsqu’il devait aller aux toilettes, et on le nourrissait à la cuillère, comme un enfant. Une fois ses blessures mieux cicatrisées, il lui faudra encore du temps et une longue rééducation, apprendre de nouveau à marcher, puis retrouver assez de muscles pour se déplacer seul sans s’essouffler. Un midi, Estelle et Cyprien vinrent lui rendre visite à nouveau, pour manger avec lui. Emmenant aussi, à son plus grand bonheur, son petit Maxime, son bébé. Estelle se chargea de lui donner à manger, doucement car il avait encore un peu de mal à avaler. Durant son coma, même si la plupart de ses blessures s’étaient refermées, il avait perdu toutes forces. Faible, c’était le mot, fragile à un point incroyable. Pourtant, ses questions le hantaient toujours… Il devait savoir.

– Dites-moi enfin ce que sont devenus ceux qui ont participé à la bataille du QG, murmura-t-il en soupirant.
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MessageSujet: Re: Réveil d'un long coma   Réveil d'un long coma EmptyMar 14 Juil - 10:00

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Cyprien Redfire

Le petit Maxime était sans doute encore trop petit pour comprendre de quoi il retournait, néanmoins, il reconnaissait parfaitement son père et tendait toujours la main vers lui lorsqu’il le voyait. Même les bébés de quelques mois à peine avaient déjà cet instinct, c’était déjà incroyable. En s’asseyant près du lit, avec le petit dans les bras, Cyprien devait par contre prendre garde à ne pas le laisser trop aller contre son père. Pour la simple et bonne raison que ce dernier se réveillait à peine d’un long coma et qu’il lui restait des blessures à cicatriser, en plus de devoir reprendre des forces. Heureusement, à cet âge, Maxime était encore très manipulable et il suffisait de l’occuper un peu pour qu’il ne gigote pas trop, avant qu’il ne s’endorme à nouveau pour une longue sieste. Gros avantage, avec les bébés, ils ne pouvaient pas réaliser que leur père ou leur mère avait frôlé la mort de si près.

Ils avaient apporté de quoi manger pour eux et pour Adrien, dans des barquettes, pour ne pas en mettre partout et salir la place, les religieuses en charge n’apprécieraient pas. Installé sur ses genoux, dans le creux de ses bras, Maxime jouait innocemment avec sa peluche, inconscient encore de l’état dans lequel se trouvait son père et tout aussi inconscient que sa mère était en prison, quelque part en France. Cyprien préférait encore ne pas y songer, Sarah avait commis beaucoup de mal, et pourtant, elle avait été une bonne collègue et amie, avant qu’elle ne perde complètement la raison… Il avait du mal à lui en vouloir, n’importe qui pouvait perdre sa santé mentale, c’était horrible. Certains ne lui pardonneront jamais, bien évidemment, et il le comprenait très bien aussi. Mais elle restait la mère de Maxime, même si elle n’avait plus jamais revu cet enfant, et il n’oubliait pas qu’Adrien l’avait aimée.

Estelle se chargeait de donner des petites bouchées à leur ami, à la cuillère, comme à un enfant. Il était dans un de ces états… Cyprien ne put s’empêcher de le dévisager, parfois, tout en mangeant lui-même, sa barquette posé sur le bord du lit, là où ça ne gênait pas. De ce qu’ils avaient entendu, la bataille contre le QG avait été on ne peut plus violente et terrible. Beaucoup avaient été tués. Beaucoup avaient été blessés. Certains étaient morts ici-même, à cause de leurs blessures, quelques autres avaient eu plus de chance et s’en étaient sortis. C’est au cours du repas que Adrien posa la question qu’ils avaient redouté, tous les deux. Il échangea un petit regard, avec Estelle, puis se gratta un peu la gorge, assez gêné. Leur ami n’était pas exactement en état de l’entendre, mais dans le même temps, s’ils ne lui disaient rien, ça pouvait aussi l’empêcher de se reposer et d’accepter ce qui s’était produit.

– Il y a eu beaucoup de morts, murmura-t-il. Presque la moitié de tous ceux qui étaient là-bas.

Il aurait voulu lui dire autre chose… Quitte à mentir un peu, pour qu’il n’y pense plus et essaye avant tout de se remettre d’aplomb et récupérer des forces. Pourtant, ce serait une très mauvaise idée, la pire qui soit. Et ça ne réglerait rien non plus. Plus pâle, Cyprien s’obligea à reprendre, à lui dire vraiment.

– Emma a été un peu blessée dans le combat mais elle s’en est sortie, aujourd’hui, elle continue le combat dans l’Est du pays. Frédéric aussi s’en est tiré, j’ignore où il se trouve en ce moment, il n’a fait qu’un bref passage ici avant de repartir. Mais… Stéphane est décédé dès le début de l’attaque, il a reçu des éclats d’obus en plein torse. Xiao-Hong… a été tuée d’une balle en pleine tête. Auguste est mort, lui aussi, en combattant contre les soldats qui avançaient. Alice a été gravement blessée durant la bataille et n’a pas survécu. Elle était tombée dans le coma et s’est éteinte quelques jours plus tard. Kimmitsu, Gabriella, Bradley… Ils s’en sont sortis.

Ne pas trembler, mon dieu, ne surtout pas trembler ou pleurer, pour ne pas que le bébé qu’il tenait dans ses bras sente que quelque chose ne tournait pas rond. Rester calme, respirer à fond, accepter lui-même ce qui s’était produit. Accepter que leurs amis ou collègues, qu’ils avaient quitté bien vivants et bien portants, soient morts si violemment…

– Mais tu ne dois pas te hanter avec ça, Adrien. Il faut que tu reprennes des forces avant tout.
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Adrien de Sora
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MessageSujet: Re: Réveil d'un long coma   Réveil d'un long coma EmptyMer 19 Aoû - 10:21

– Il y a eu beaucoup de morts, murmura-t-il. Presque la moitié de tous ceux qui étaient là-bas.

Le médecin se sentit blêmir, littéralement, il pouvait même sentir le sang quitter ses veines et artères pour partir au loin, il ne savait où, et le laisser très sec, vide, dévasté. Même s’il s’était douté de la réponse, il existait une sacré différence entre le penser et se l’entendre confirmer. Il garda le regard fixé sur Cyprien, en attente de la suite, en attente de, de… Il voulait savoir, exactement. Savoir qui y avait réchappé, de leurs amis, qui ne l’avait pas fait. Qu’il lui dise… S’il te plaît… Il ne trouvera pas de repos avant de savoir ça. L’air de son ancien collègue de travail ne lui disait rien qui vaille, même Estelle se faisait presque petite, pâle et les larmes aux yeux, lissant machinalement un petit pli de sa robe sans plus le regarder dans les yeux. Il ne restait bien que Maxime pour demeurer insouciant, jouant avec sa peluche dans les bras de Cyprien, sans comprendre ce qui se passait autour de lui. Pour son père, l’espoir qu’il conserve cette innocence enfantine encore longtemps était douloureux, tant il était fort. Il se força à relever les yeux vers Cyprien, lèvres serrées, attendant qu’il reprenne enfin.

– Emma a été un peu blessée dans le combat mais elle s’en est sortie, aujourd’hui, elle continue le combat dans l’Est du pays. Frédéric aussi s’en est tiré, j’ignore où il se trouve en ce moment, il n’a fait qu’un bref passage ici avant de repartir. Mais… Stéphane est décédé dès le début de l’attaque, il a reçu des éclats d’obus en plein torse. Xiao-Hong… a été tuée d’une balle en pleine tête. Auguste est mort, lui aussi, en combattant contre les soldats qui avançaient. Alice a été gravement blessée durant la bataille et n’a pas survécu. Elle était tombée dans le coma et s’est éteinte quelques jours plus tard. Kimmitsu, Gabriella, Bradley… Ils s’en sont sortis.

Aucun mot ne pouvait décrire ce que ressentit Adrien en entendant cela… Il n’existait pas de mot pour décrire ça avec vérité. Il… On aurait dit qu’il venait de se remplir d’un très grand vide… Les mots tournaient en boucle dans son esprit, il revoyait ses amis, il les revoyait debout, au loin, partir à la charge, protéger les autres et se défendre eux-mêmes, il les revoyait très clairement se tenir prêts avant l’assaut. Stéphane, près de son meilleur ami, Xiao-Hong aussi, le visage fermé et concentré, arme en mains, Auguste, qui se tenait près de sa femme, Alice, non loin de lui, qui juste avant le début de la bataille, lui avait adressé un large sourire encourageant. Morts. Il n’entendit qu’à peine la recommandation de Cyprien, juste derrière, la tête un peu tournée vers le côté. Pourquoi n’arrivait-il pas à pleurer ? Il savait que… Il savait que tout le monde, là-bas, avait choisi de mener ce combat. Il savait très bien que tout le monde avait été parfaitement conscient de l’enjeu et des risques. Il savait que tous savaient qu’ils pouvaient y laisser leurs vies. Il était conscient d’avoir lui-même frôlé la mort d’extrêmement près. Mais…

Une larme, unique, roula tout à coup sur sa joue, avant de chuter sur l’oreiller et s’y fondre. Estelle se rapprocha un peu et posa une main sur son épaule, toujours en silence, comme Cyprien. Il s’écoula un long moment de cette façon, sans que personne ne dise rien ou même ne bouge. Il comprit enfin ce que lui avait dit Cyprien, un peu plus tôt, et grimaça. Comment ne se pas se hanter avec ça, quoi qu’il arrive ?! Même s’il s’en sortait vivant, d’ici des mois ou des années, il devra quand même vivre avec toute une cohorte de fantômes personnels et en sachant qu’il avait du sang sur les mains. Il avait beau ne pas être un soldat, le constat restait le même ! Pour traverser ces temps en étant membre de la Résistance, il n’y avait pas le choix, il fallait accepter à la fois de tuer et être tué. Il serra un peu les dents, puis il demanda à Cyprien de déposer son fils contre lui. Même si Adrien ne pouvait qu’à peine bouger, il voulait sentir son enfant contre lui, tant pis s’il avait un peu mal, si jamais Maxime bougeait trop. Il attendit que son fils soit déposé contre lui pour s’aider d’Estelle et bouger le bras, pour l’en entourer. Son bébé semblait ravi, au moins.

– Nous ne sommes pas en sécurité, ici.

Ils ne l’étaient plus nulle part, en vérité. Adrien ne savait pas comment protéger efficacement son fils… Sa mère était en prison, et sachant que le petit avait toutes les chances d’avoir hérité des pouvoirs de ses deux parents, impossible de le laisser dans une quelconque pension, quelque part en France. Mais comment le protéger, en le gardant avec lui ? Maxime était si fragile encore, si petit… Il avait à peine un an. Il marchait, commençait à parler, mais… Il ne pouvait rien faire… Il ne pouvait pas se défendre…

– Je n’ai qu’un fils et je ne sais même pas comment le protéger, souffla-t-il. Tous nos enfants sont en danger de mort. Comment… Comment peut-on faire ?!
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MessageSujet: Re: Réveil d'un long coma   Réveil d'un long coma EmptyDim 6 Sep - 10:09

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Cyprien Redfire

Le silence retomba comme un couperet, sur leur petit groupe, la peine d’Adrien faisait mal au cœur. Il avait voulu entendre la vérité, donc… Voilà… Que pouvait-il lui dire de plus ? Des mots complètement creux de réconfort ? Non, ça ne ferait qu’empirer les choses. A place, il préféra encore se taire et laisser le temps à leur ami de digérer un peu la nouvelle. Autour d’eux, la vie se poursuivait comme si de rien n’était, c’était presque choquant, alors qu’ils évoquaient des sujets aussi graves. Les Sœurs parlaient entre elles, les enfants et quelques adultes installés dans leurs lits discutaient aussi de tout et de rien, sans se soucier d’eux. Cyprien ne se secoua un peu que lorsque leur ami demanda à qu’on lui pose son fils contre lui. Même si ça risquait de lui faire mal, l’ancien professeur ne protesta évidemment pas et se leva pour déposer l’enfant sur le lit, contre son père.

En se rasseyant, il ne répondit que par une grimace à l’affirmation du docteur. Pas en sécurité, ici, ça, ils s’en doutaient déjà tous ! Quel refuge était permanent, de toute façon, dans ce pays ?! Il s’angoissait pour Céleste, pour le petit Lucas qui allait vers ses sept ans, pour tous les enfants qu’ils avaient fait fuir de l’ancien quartier général et qui n’étaient pourtant pas plus en sécurité ici qu’ailleurs. Plus le temps passait, plus les horreurs s’accumulaient, plus la dictature gagnait du terrain, Cyprien n’était même plus sûr que se battre servait encore à quelque chose ! A quoi bon, finalement… ? Il perdait espoir, oui. Évidemment, il n’en parlait pas, gardait ça caché au fond de lui, mais le constat était là. Il ne voyait aucun résultat probant, bien au contraire, tout empirait un peu plus chaque jour !

Il imaginait déjà la réaction de son ex-femme, tient, si elle entendait ses pensées. Elle lui répondrait qu’une guerre ne se gagnait pas en un jour et qu’il était largement préférable de mourir debout que vivre à genoux. Mais Cyprien pensait différemment. Des héros, il y en avait plein dans les cimetières, ce n’était rempli que de ça. Valait-il la peine de créer une génération entière d’orphelins ? Comment savoir si faire tout ça était utile à long terme ? N’étaient-ils pas en train de détruire des centaines de vie sans aucune raison valable ? Cette guerre n’était-elle pas déjà perdue ? Le destin voulait-il que le modèle qu’ils avaient connu soit achevé à jamais ? Est-ce que tout cela valait le coup, est-ce que ça valait de laisser derrière eux des centaines d’orphelins et de familles brisées à jamais ? Cela valait-il la peine de tout sacrifier, de mourir et d’entraîner avec soi autant de personnes vers la fin ?

Je n’ai qu’un fils et je ne sais même pas comment le protéger, souffla-t-il. Tous nos enfants sont en danger de mort. Comment… Comment peut-on faire ?!

Cyprien avait bien une réponse mais il sentait qu’elle n’allait pas plaire à leur ami… A ses yeux, le seul moyen efficace de protéger leurs enfants était de ne pas s’approcher des combats, et donc de s’écarter du danger, en les écartant eux aussi avec du même coup. Empêcher ainsi qu’ils deviennent des cibles potentielles ou qu’on ne veuille les prendre en otages. Vivre en baissant la tête, finalement… Vivre à genoux, mais en étant sûr que leurs enfants et leurs bébés soient mis à l’abri des représailles de cette manière. Une manière de pensée qui fatiguerait sûrement Adrien et ce n’était pas le bon moment pour se lancer dans un débat.

C’est comme ça pour tout le pays. Il reste quand même en relative sécurité, ici, tu sais. Il y a des endroits où se cacher en cas de contrôle. Pour la suite, si tu le gardes avec toi, tu seras capable de le protéger, j’en suis sûr.

Il était fier de garder un temps convaincant, même si au fond de lui, il n’y croyait plus. Le principal, là, tout de suite, était de rassurer leur ami et lui donner un peu de baume au cœur ! Quitte à déverser quelques mensonges bienveillants et réconfortants.

Dis-toi en plus que tu es loin d’être seul. La résistance est organisée et solide. Tu eux avoir confiance.
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Adrien de Sora
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MessageSujet: Re: Réveil d'un long coma   Réveil d'un long coma EmptyLun 14 Sep - 11:01

– C’est comme ça pour tout le pays. Il reste quand même en relative sécurité, ici, tu sais. Il y a des endroits où se cacher en cas de contrôle. Pour la suite, si tu le gardes avec toi, tu seras capable de le protéger, j’en suis sûr.

– J’espère…

Pas tout de suite, c’était certain, mais une fois rétabli, il jurait de faire au mieux pour que son bébé n’ait jamais à souffrir. Il parvenait tout juste à bouger assez pour lui caresser doucement les cheveux. Maxime, de son côté, s’était rendormi contre lui, en serrant sa peluche contre lui. Il était si adorable… Adrien arriva enfin à sourire, en regardant son bébé, attendri juste en le regardant dormir. Si petit, si innocent. Si fragile encore. Il rêvait de le voir devenir un beau et grand jeune homme, sûr de lui et confiant, capable de se débrouiller dans ce monde ardu, même si ses premiers mois de vie avaient déjà été marqués par des drames qu’aucun enfant ne devrait connaître. Par « chance », si on peut dire ça, il était au moins trop jeune pour garder le moindre souvenir de sa mère. Et même si le docteur pensait encore à elle, il ne voulait pas pour autant qu’elle puisse faire du mal, sur un coup de folie supplémentaire, à leur fils. C’était peut-être cruel mais c’était comme ça. La santé et la sécurité de son bébé passait au-dessus de son lien de sang avec Sarah. Il craignait même que, si elle sortait de prison, elle puisse se mettre à la recherche du petit. C’était tout à fait probable, car après tout, elle était une ennemie déclarée de Gabriella. Alors dans de telles circonstances…

– Dis-toi en plus que tu es loin d’être seul. La résistance est organisée et solide. Tu peux avoir confiance.

– Je pense que les choses ont dû évoluer et se réorganiser, oui, soupira-t-il un peu. Je ne sais pas, je ne m’occupe pas de ce genre de chose, mon rôle n’est que celui d’un soutien médical et logistique, sur le terrain, je ne veux pas diriger.

Il s’interrompit pour reprendre son souffle, épuisé juste en disant quelques phrases. Son corps tout entier lui faisait mal, ça le tirait et l’élançait de partout, certaines cicatrices, encore enflammées, lui arrachaient des petites grimaces de douleur. Estelle se leva pour l’aider à boire encore un peu, puis recommença à lui donner à manger, cuillère par cuillère. Eux aussi devaient manger un peu, ils étaient aussi là pour ça. Ses yeux se fermaient tous seuls, parfois, il ne parvenait toujours pas à rester éveillé très longtemps. Terminer de manger fut un peu laborieux, mais il y parvint. Il se força à rester bien conscient, le temps de dire au revoir et à très bientôt à son bébé, avant qu’Estelle et Cyprien ne repartent avec lui. Resté de nouveau seul, Adrien laissa retomber sa tête sur le côté. Incapable de lutter plus longtemps encore contre l’inconscience. Il se laissa sombrer à nouveau dans les ténèbres et des rêves fiévreux, échappant au moins un peu à la douleur physique…
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