Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Installation pour un temps

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Solène Nakajima
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MessageSujet: Installation pour un temps   Installation pour un temps EmptySam 17 Oct - 10:54

Ne pas pleurer, c’était l’ordre que Solène se répétait en boucle depuis déjà plusieurs jours. « Facile », bien sûr ! Résumons, son grand frère était mort suite à d’atroces blessures, infligées volontairement par la police politique d’un pays de fachos. Sa sœur aînée menait un combat contre ces fachos au sein d’un réseau de résistance, tout comme leurs deux autres frères. Ses parents étaient partis au Canada, fuyant eux aussi une Europe partant en flammes de tous les côtés. Auguste, son beau-frère, avait été tué durant un combat, laissant derrière lui trois enfants, dont un bébé sur le point de naître et qu’il ne connaître jamais. Son mari était demeuré en France pour combattre les fachos, aux côtés de sa sœur aînée. Tout comme Jasper. Il ne verra peut-être jamais grandir leurs enfants nouveaux-nés, exactement comme sa grande sœur ne verra peut-être pas grandir ses enfants. Ils avaient été envoyés à des milliers de kilomètres, dans la famille de son mari, pour leur propre protection, sans savoir si ils reverront leurs proches ou s’ils allaient recevoir à la place une lettre leur annonçant leurs décès.

Mais il ne fallait pas pleurer. Pour les enfants, pour eux, pour refaire leurs vies ici. Elle allait tourner folle… Comment était-on censé refaire sa vie et continuer son existence tout à fait normalement, en sachant qu’une bonne partie de votre famille était restée derrière, dans un pays en guerre, en sachant très bien que tous pouvaient se faire tuer à n’importe quel instant ? Solène soupira très profondément, un très long moment, puis se frotta les yeux et le visage, en inspirant à fond. Allez, on se calme ! Elle entrouvrit un peu la fenêtre de la chambre pour regarder à l’extérieur. C’était calme, ici, très calme… Beaucoup de collines, ouvertes de petites forêts pour la majorité, avec des routes sinueuses. D’autres maisons assez grandes, comme celle-ci, des petits domaines qu’on voyait de loin, ça et là. De ce côté de la maison, elle ne pouvait pas voir le village ou la large rivière. En revanche, les couleurs d’hiver disparaissaient avec lenteur, laissant place à une touche de printemps. Un paysage très différent, apaisant, et leur refuge désormais. Elle referma la fenêtre, après avoir prit une autre bouffée d’air, encore tremblante.

Sa tâche principale, ce matin, était de ranger et aménager la chambre où elle avait été installée, avec ses deux bébés. Ils resteront auprès d’elle, bien sûr, de un pour qu’elle puisse les allaiter facilement la nuit, de deux car elle tenait à rester très proche d’eux. Se bouger l’aidait beaucoup à ne pas se laisser entraîner dans la spirale de la tristesse et de l’angoisse. Et surtout, se laisser aller, à ses yeux, ce serait une insulte pour ceux et celles continuant de combattre, pour leur sécurité à tous. Donc elle s’activait, rangeant ses vêtements et ceux de ses enfants, plaçant le berceau de ses jumeaux, mettant aussi des photos un peu partout dans la pièce, pour qu’elle et ses bébés se sentent bien chez eux. Notamment une photo assez grande, d’elle et Kimmitsu, prise le jour de leur mariage. Il avait si fière allure, ce jour-là ! Elle la contempla un long instant en souriant, ne gardant que de bons souvenir de ce jour, quand bien même elle n’avait pas très bien supporté le nihonshu. Quoi qu’il arrive, désormais, elle restera à jamais fière et heureuse de l’avoir épousé.

Un petit coup contre la porte coulissante l’arracha à sa contemplation un peu rêveuse et elle alla ouvrir. Munemori se tenait juste derrière, avec un petit sourire. Elle lui fit la bise pour lui dire bonjour, ne l’ayant pas encore croisé ce matin. La famille de son mari n’était pas très tactile, de manière générale, mais personne ne lui avait rien dit lorsqu’elle avait fait la bise à tout le monde. Au contraire, le grand-père de la famille avait même paru amusé. Peut-être simplement car ils ne voulaient pas lui faire de peine, ça, c’était bien possible.

– Désolée, c’est encore un peu le désordre. Beaucoup le désordre… Je vais me débrouiller pour aller plus vite.
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Munemori Nakajima
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MessageSujet: Re: Installation pour un temps   Installation pour un temps EmptyDim 18 Oct - 9:36

Un certain brouhaha habituel s’élevait devant les grilles de l’école primaire, entre les parents qui discutaient entre eux ou avec les enseignants, les enfants qui se retrouvaient et parlaient très vivement avant de filer dans la cour. Une ambiance très habituelle, tous les matins d’école étaient comme celui-ci, une scène qui se répétait par milliers dans tout le pays et sûrement par milliards dans le monde entier. Munemori arrêta d’un ton un peu sec son fils aîné, Tsugita, en le voyant prêt à traverser la route sans regarder, pour rejoindre l’école, et lui rappela de faire attention et de les attendre. Il marchait juste trois mètres derrière en tenant la petite Aya par la main. Contrairement à son grand frère, sa fille n’aimait pas du tout l’école et traînait les pieds chaque matin avant d’y aller. Une fois devant les grilles, il vérifia une dernière fois que ses deux aînés avaient bien tout, dans leurs sacs, et les embrassa chacun sur la joue en leur disant d’être sages et de bien travailler aujourd’hui. Si son fils fila dans la cour dès que possible, sa fille faisait toujours une moue boudeuse. Il la poussa gentiment par l’épaule, avec un petit sourire.

– Allez, ma puce, tes copines t’attendent, là-bas, regarde.

– Mais j’aime pas l’école.

– Je sais bien, mais c’est important.

Allez, ma grande, hop. Il attendit qu’elle rentre à son tour et aille vers ses amis, avant de faire demi-tour et reprendre le chemin de la maison. Sa femme était partie à son travail, elle aussi. En journée, c’était la grand-mère qui veillait sur la petite tribu des enfants encore trop jeunes pour être scolarisés, aidée par Solène, depuis très récemment. Lui et Josuke travaillaient à la maison et donnaient un coup de main également. Enfin, lui, surtout, comme leur frère était encore en France pour le moment. Sacré histoire, ce bazar… Enfin, ce qui comptait, c’était d’avoir pu mettre une partie de leur famille à l’abri. Il revint assez rapidement à la maison, se déchaussant d’un petit coup de talon habitué avant de rentrer. Sa mère était dans le salon, occupé à lire une histoire aux petits, et son grand-père, Naoki, était là, lui aussi, pour une fois, au lieu de rester tranquillement dans sa chambre. Le vieil homme semblait doucement somnoler, pourtant, quand Munemori s’approcha, il rouvrit les yeux et lui sourit, tendant un peu la main. Il serra ensuite celle de son petit-fils, agenouillé devant lui, avec douceur, sans dire un mot. Restant juste ainsi, un moment.

Le peintre, de son côté, ne disait rien non plus. Leur grand-père était bien âgé, maintenant, et depuis quelques mois, toute la famille avait remarqué qu’il… « ralentissait », en quelque sorte, si on pouvait dire ça ainsi. Il passait beaucoup plus de temps à dormir, il ne mangeait plus beaucoup, ne parlait plus énormément non plus. Il restait tranquille, souvent immobile, le regard rêveur et dans le vague. Tous savaient, sans oser l’exprimer, que le vieil homme parvenait au bout de son existence et qu’il allait bientôt s’éteindre. Naoki passait surtout son temps à regarder sa belle-fille, ses petits-enfants, et tous les arrières petits-enfants que la vie lui avait donné au fil du temps. Il murmurait parfois qu’il était heureux, puis ne disait plus un mot. Il le relâcha au bout d’un moment, sourit à nouveau, puis sembla replonger dans un état presque méditatif. Munemori se releva et le laissa tranquille. Maintenant, il tenait à aller voir Solène, si elle se sentait bien ou… En allant frapper à sa chambre, elle lui ouvrit presque aussitôt, et ils se firent la bise pour se dire bonjour.

– Désolée, c’est encore un peu le désordre. Beaucoup le désordre… Je vais me débrouiller pour aller plus vite.

– Personne ne te demande de courir, ici, vous venez juste d’arriver, en plus. Ne t’inquiète donc pas tant. Tu as besoin d’aide ?

Par contre, juste avant, et c’était très important, embrasser aussi son neveu et sa nièce nouveaux-nés sur le bout du nez ! Les deux bébés étaient blottis l’un contre l’autre dans un seul berceau, endormis, sous leur petite couverture. Il craquait autant devant leurs adorables petites bouilles que devant celle de son petit dernier et de ses deux enfants aînés. Il craquait devant tous les enfants d’une manière générale, d’ailleurs, peu importe leur âge. Une fois rempli son rôle d’oncle, il commença à donner un coup de main à Solène pour ranger ses affaires, suivant ses directives, où elle souhaitait ranger quoi et de quelle façon. Il n’y avait pas des masses d’affaires non plus, étant donné les circonstances. Et il pouvait bien faire ça pour elle avant de se mettre à son travail.

– On connaît du monde qui pourrait te donner des cours de Japonais, le matin. Lorsque tu seras remise et que tu te sentiras prête.
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Solène Nakajima
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MessageSujet: Re: Installation pour un temps   Installation pour un temps EmptyMer 21 Oct - 9:18

Ce n’est pas qu’elle s’inquiétait… Enfin, un peu, d’accord, mais elle… Bon, bref… Elle le remercia d’un sourire et s’écarta, sans essayer d’argumenter. Pas le moment, pas envie, beaucoup trop lasse pour cela de toute façon. Munemori commença par aller embrasser Kiyo et Akemi, blottis dans leur berceau et profondément endormis, puis lui demanda par quoi il pouvait commencer. Elle lui montra les quelques livres qu’elle avait emporté, mais surtout, les photos prises en vrac et fourrées au fond d’un sac, qu’il fallait mettre dans les albums ou les cadres, maintenant. Pendant ce temps, à genoux devant la petite commode, elle sortait les vêtements de son sac et continuait à les plier correctement, les défroisser et les ranger un à un. Tout en parlant un peu, mais à voix basse, pour ne pas réveiller ses enfants. Tout en rangeant, elle continuait de se sentir assez coupable… Culpabilisant de cette fatigue pesante et persistante. Elle était faible, voilà tout… Incapable d’aider en France et incapable de se sentir aussitôt bien au Japon, même entourée de sa famille. C’était pathétique.

– On connaît du monde qui pourrait te donner des cours de Japonais, le matin. Lorsque tu seras remise et que tu te sentiras prête.

– Tout va bien, tu sais, je peux faire des efforts !

Réaction un peu vive, sur un ton plus agressif qu’elle ne l’aurait voulu, et elle s’excusa aussitôt en se retournant vers lui. Et en se cassant à moitié la figure, le nez par terre, par le mouvement mal contrôlé. Elle s’excusa encore, confuse, mais essayant de ne pas trop le montrer, puis lui dit qu’elle pouvait prendre des cours dès que possible, que ça ne servait à rien de faire traîner ce genre de choses et qu’elle était déjà prête. Ce n’était pas elle qui avait le plus besoin d’encouragements, de toute manière. Soupirant, elle se remit droite puis retourna à sa tâche, le cœur lourd. D’un côté, elle avait envie de parler, dire ce qu’elle ressentait, se décharger de ce poids, d’un autre côté, elle n’avait pas envie de charger les autres ou de leur donner du souci. Ou encore les faire s’inquiéter pour elle alors qu’elle était capable de gérer seule. Elle devrait être capable de gérer seule ! Car elle n’était plus une enfant, plus maintenant. Mariée et mère, il était plus que temps qu’elle prenne pleinement sa vie en main !

Elle poursuivit en disant à son beau-frère qu’elle pensait aider à la maison, en attendant de bien maîtriser leur langue, et ensuite pouvoir chercher du travail ailleurs. Reprendre son ancien métier, si elle trouvait un poste dans cette voie, ou bien suivre une formation pour autre chose, mais elle ne savait pas encore quoi. Ces derniers mois, réfléchir à une nouvelle orientation professionnelle n’avait pas été… Disons… N’avait pas spécialement fait partie de ses priorités. Même maintenant, elle n’avait aucune idée de quel domaine elle pourrait viser, pour une nouvelle formation. Enfin, un métier manuel, sans doute, si, de l’artisanat, du commerce, c’est ce qu’elle aimait faire. Créer lui plaisait, arranger ses bouquets et la décoration, elle aimait aussi beaucoup coudre et s’amusait beaucoup à faire ses propres vêtements. Des métiers simples, demandant souvent beaucoup de travail, mais très gratifiants. Les choses trop… brutes n’étaient pas taillées pour elle. Elle aurait même pu enseigner, par exemple dans une école primaire, ça lui aurait beaucoup plu, par contre, jamais elle ne pourra emprunter la voie choisi par sa sœur et ses frères. Elle parla donc de ça à Munemori, de ce qu’elle savait faire et ce qu’elle aimait.

– Peut-être créer et vendre des vêtements, ce serait bien. Qu’en dis-tu ?
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Munemori Nakajima
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Munemori Nakajima
MessageSujet: Re: Installation pour un temps   Installation pour un temps EmptyLun 26 Oct - 9:22

Hum… D’accord ? La bouche entrouverte, Munemori fixa sa belle-sœur, complètement pris de court, puis sursauta un peu lorsqu’elle s’excusa encore plus vivement et manqua au passage de se casser le nez contre le sol. Hey ! Ça va ? Il tendit les mains vers elle pour l’aider à se relever, juste avant qu’elle ne le fasse toute seule en s’excusant encore, puis en enchaînant aussitôt sans lui laisser une seule seconde pour en placer une. Il ne… comprenait plus rien, là… Très confus à son tour, il se contenta alors de l’écouter en la dévisageant en coin, à demi-concentré sur sa propre tâche, essayant de trouver une logique dans tout ça. C’était très malaisant, quand il se retrouvait dans un de ces « glorieux » moments, face à une femme, où il avait l’impression d’avoir complètement raté quatre trains d’informations et qu’il se retrouvait comme un crétin à courir sur le quai avant de se prendre magistralement un mur à la fin. Que ce soit avec la sienne ou celles des autres, vraiment, il y a des ces fois où il regrettait comme jamais que personne, sur cette Terre, ne puisse lui expliquer comment ça fonctionnait, exactement, une femme !

Bon, se concentrer un peu, il devait bien y avoir une logique, après tout. Sa femme lui répétait souvent qu’il ne prenait pas assez garde aux signes avant-coureur et que c’était pour ça qu’il ne comprenait pas forcément ce qu’on expliquait, dans certains cas. Mais les signes avants-coureurs, genre, c’était… quoi ? Parce qu’il était très l’aise pour repérer le micro-détail qui n’allait pas sur un tableau haut d’un mètre cinquante, il avait encore du mal à faire de même avec les gens ! Bon, quoi que, avec Solène, ce n’était pas encore si difficile. Et puis, elle lui faisait moins peur que sa grande sœur. Ce n’est avec pas avec Gabriella qu’il allait s’essayer à la psychologie, elle le renverrait direct dans les choux et lui casserait même sans doute involontairement le moral pour deux ou trois mois au passage. La petite dernière de cette famille d’agités, même si elle avait des réactions parfois… crispantes, demeurait la plus normale et la plus calme du tas. Il hochait mécaniquement la tête alors qu’elle parlait, un peu tendu car il réfléchissait en même temps aux bons mots à employer pour qu’elle reste sereine et qu’il ne la blesse pas sans le vouloir.

Sans doute inconsciemment, elle l’aida beaucoup à se reprendre lui-même, en lui parlant des métiers possibles, si elle ne retrouvait pas un poste dans le sien, ce qu’elle aimait faire ou ce qu’elle pouvait apprendre. Munemori était plutôt content, ça ramenait la conversation sur un terrain moins glissant, et en plus, ça prouvait que leur jeune belle-sœur pensait à l’avenir et ne comptait pas se laisser abattre, malgré tout ce qu’elle endurait. Ils s’étaient demandé si… Enfin, si elle, et les enfants d’ailleurs, n’allaient pas rester « bloqués », comme suspendus dans une sorte d’attente, en venant ici, ne cessant de penser à la France plutôt que de poursuivre leurs vies. Non seulement ce serait un gâchis incroyable mais aussi un manque de respect certain envers ceux et celles restés derrière à se battre. La jeune mère ne prenait visiblement pas ce chemin et il était très heureux de l’apprendre.

– Peut-être créer et vendre des vêtements, ce serait bien. Qu’en dis-tu ?

– C’est une bonne idée, surtout, je pense que tu trouveras plus facilement du travail dans ce domaine. Le temps de te faire la main, être à l’aise avec la langue, ce genre de choses. Et plus tard, ouvrir toi-même une petite boutique, pourquoi pas ?

En revanche, pour les débuts, elle aura sans doute plus de mal à s’intégrer pleinement. Les étrangers étaient… très rares, il fallait bien le dire, exceptionnellement rares. Ils se remarquaient d’autant plus lorsqu’ils étaient aussi blonds. Hors, Solène l‘était, elle attirera plus l’attention que jamais. Il la prévint de ce petit détail, pour qu’elle ne soit pas trop surprise lorsqu’elle y sera confrontée pour de bon. En fait, la seule qui pourra à peu près se fondre dans le décor, ce sera Laura. Bon, soit, elle était plutôt pâle, mais ça ne lui causera pas de préjudices. Ce qui comptait surtout, c’est qu’elle était petite, brune et très menue, tant qu’on ne la fixait pas dans les yeux, elle se fondait à la perfection dans le décor. Mais Solène était très blonde, grande et avait plus de formes que la plupart des femmes d’ici. Elle ne passera pas inaperçue. Et puis… Bon, pour le moment, ça ne se voyait pas, mais ses enfants eux aussi auront du mal à rester inaperçus. Les enfants métis se remarquaient très vite, très facilement, et n’étaient pas bien considérés dans la société.

– Maintenant, ne t’en fais pas trop. Tant qu’une personne joue le jeu, suit les règles et ne se fait pas remarquer, il n’y a pas de réels soucis.
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Solène Nakajima
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MessageSujet: Re: Installation pour un temps   Installation pour un temps EmptyJeu 12 Nov - 11:26

– C’est une bonne idée, surtout, je pense que tu trouveras plus facilement du travail dans ce domaine. Le temps de te faire la main, être à l’aise avec la langue, ce genre de choses. Et plus tard, ouvrir toi-même une petite boutique, pourquoi pas ?

– Je n’ai pas encore pensé si loin.

Vraiment pas, cela dit, il y avait… un peu de temps. Elle ne savait pas encore combien, exactement, mais au moins quelques mois, si ce n’est quelques années, ce n’est pas une guerre qui pourra s’achever en quelques semaines seulement. Solène releva à nouveau la tête vers la fenêtre et les collines boisées qu’elle apercevait, au-delà des murs du domaine, un léger soupir aux lèvres. C’était si différent de ce qu’elle avait connu en France… Elle s’y habituera. Comme tout le monde. On s‘habituait à tout. Munemori la mit tout à coup en garde sur un tout autre sujet, qu’elle risquait de beaucoup attirer l’attention car, avec son apparence physique, elle ne se fondait pas du tout dans le décor. Elle prit une de ses longues mèches blondes entre ses doigts, une petite moue aux lèvres, comme si elle réalisait pour la première fois de sa vie la grande clarté de sa chevelure. C’était si mal que ça, d’être blonde… ? Ou plutôt, les gens allaient vraiment avoir plus de mal à l’accepter juste à cause de ça ? A sa précédente visite, on l’avait bien sûr typé comme Européenne d’emblée, mais soit… Tous les Européens n’avaient pas les cheveux blonds, très loin de là.

– Maintenant, ne t’en fais pas trop. Tant qu’une personne joue le jeu, suit les règles et ne se fait pas remarquer, il n’y a pas de réels soucis.

– C’est ce que j’ai cru comprendre depuis un moment, oui.

Sans vouloir être vexante, évidemment. Très bien… Elle remercia sn beau-frère de son aide, pour les affaires qu’elle avait pu emmener, puis se releva pour aller vérifier que ses enfants dormaient toujours paisiblement. Qu’ils respiraient toujours. C’était une certaine obsession… Les jumeaux de Gaby, eux, devaient encore jouer dans le salon, à cette heure-ci, elle leur avait fait prendre leur bain et manger ce matin, avant que ses propres jumeaux ne se réveillent. S’occuper de quatre enfants en si bas âge encore, c’était sportif, même si elle pouvait heureusement aussi compter sur l’aide de sa belle-famille. Et puis, Aurore et Julien étaient déjà si agités… Ils mettaient leurs doigts partout, allaient à quatre pattes d’un bout à l’autre de la pièce ou tentaient de se mettre debout. Ils balbutiaient tous les mots qu’ils entendaient autour d’eux, aussi. Lorsqu’ils marcheront pour de bon, elle allait devoir redoubler de vigilance et éviter qu’ils n’aillent se blesser tous les deux jours dans un coin ou un autre. Comme ça ne faisait que quelques jours et qu’ils avaient l’habitude de ça, ils ne remarquaient pas encore l’absence de leur mère, mais ça n’allait plus tarder. Elle les retrouvait toujours, au bout d’une semaine maximum.

Néanmoins, elle devait essayer de ne pas trop y penser et se montrer forte pour les enfants, les siens comme ceux de sa sœur. Sans oublier que, si tout se passait bien, le petit frère de Julien et Aurore allait les rejoindre dans quelques semaines. Ce qui fera trois bébés et deux petits d’un an à s’occuper… Bon… Laissant ses enfants dormir paisiblement, jusqu’à l’heure du prochain biberon néanmoins, elle suivit son beau-frère dans le couloir, sans fermer complètement la porte de la chambre, histoire d’entendre ses bébés quand ils se réveilleront.

– Merci encore pour ton aide, murmura-t-elle. Je vais retourner à mon étude de la langue, le temps que mes enfants dorment. Fais-moi savoir si je peux aider à quoi que ce soit, dans la maison.
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