Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Préparons l'avenir

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MessageSujet: Préparons l'avenir   Préparons l'avenir EmptyMar 12 Oct - 9:35

Préparons l'avenir 26t6
Martin Josserand, 44 ans

Il était malheureux de découvrir ces petits coins de France dans de telles conditions… Au-dessus de leurs têtes, la ville Le Creusot s’étendait calmement, indifférente à l’agitation particulière sous son sol, en ce début de soirée. Un réseau souterrain certes peu profond et peu étendu mais utile pour les desseins de la résistance. Ces tunnels et caves appartenaient autrefois à un ancien domaine viticole, détruit depuis bien longtemps, il restait encore des traces de son activité. Aujourd’hui, cela servait d’abri de passage, pour les personnes qu’on faisait évacuer hors du pays. Cette fois, seules quelques personnes attendaient de pouvoir repartir, de ce que Martin vit au passage. Une petite famille, qui dormait dans une des salles sur des lits de camps, leurs sacs de voyage servant d’oreillers de fortune. Un autre homme, seul lui, mangeait dans un coin du couloir, l’air épuisé. Martin le salua d’un mot, avant de poursuivre. S’il venait ici, c’était pour rencontrer sa consœur avant tout. Dans une ville où la présence de leurs ennemis était quasiment nulle.

Il la retrouva dans la pièce tout au fond, juste au moment où deux membres de son groupe quittaient la pièce, sans doute après une réunion. En entrant et en la saluant à son tour, il lui trouva d’emblée le teint très pâle et les traits tirés. Son regard glissa malgré lui vers son ventre maintenant bien voyant, en se demandant si elle était sur le point d’accoucher. Avec ce rythme de vie, le stress et l’inquiétude allant avec… Il laissa la porte entrouverte, pour entendre du monde approcher au cas où, enfin, autre que leurs hommes. Puis posa son sac, ayant prévu de manger ce soir avec elle tout en travaillant, plutôt que déjeuner à nouveau à plus de minuit, dans le cas où la réunion s’éternisait. Du mobilier de fortune était disposé, avec une table en bois, trois petits bancs, deux lits de camp dans un coin et une malle qui ne fermait plus. Des lampes au pétrole avaient été installées, assez nombreuses pour donner la lumière nécessaire.

Martin commença par sortir du sac des couverts et les barquettes prévues pour ce soir, ainsi que de l’eau. Très simple, dans l’ensemble. Des entrées de thon et pommes de terre, du pain de sésame, du poulet froid et des légumes, froids aussi, quelques fruits. Il disposa rapidement le tout, avant de s’asseoir. Ici, au moins, ils étaient en relative sécurité. Tous deux avaient eu du travail à mener avant de pouvoir se rejoindre dans cet endroit, il était l’heure de se détendre un peu. Détendre dans le sens où aucune activité physique ne les attendait, seulement des exercices mentaux et moraux. Il commença par faire le point de situation en ce qui concernait sa région de compétence et les récents problèmes relevés, ainsi que les avancées. Un point qu’il l’écouta faire à son tour, ensuite, tout en commençant à manger son entrée. Ils parlaient sur un ton bas, pour ne pas déranger les personnes qui se reposaient. L’écho était fort, ici.

Nous avons la liste des villes moyennes, maintenant, où des fonds ont été débloqués, pour y étendre la milice politique et celle des mœurs. La majorité se trouvent en Provence, évidemment… Cette région sert de test pour bien des sujets, depuis quelques mois, c’est infernal. Monsieur Bertin a commencé à prendre des mesures.

Comme leur consœur ici, Bertin avait beaucoup de travail… Ces nouvelles échangées n’étaient cependant pas le sujet principal de leur rencontre aujourd’hui. Ils devaient parler de l’avenir, de ce qu’ils devaient préparer pour la suite de cette guerre, dans l’optique où ils la remportaient. Même si rien n’était encore gagné, loin de là, ne pas se préparer pour autant serait une erreur dramatique. Il passa donc au véritable motif de leur rencontre, la manière de gérer les élémentaires une fois la guerre achevée. Trois objectifs. Apaiser la population, former correctement les jeunes générations et empêcher la colère ou la peur vis-à-vis de ce groupe.

Le système d’une école unique, ou même plus, va effrayer, même après tout cela, c’est certain. J’ignore le nombre de professeurs particuliers disponibles, mais cela me semble peu… Serait-il réalisable d’imposer ce genre de cours dans les écoles classiques, au même titre que d’autres matières, pour les jeunes élémentaires ?
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MessageSujet: Re: Préparons l'avenir   Préparons l'avenir EmptyMer 20 Oct - 10:33

Les deux hommes quittèrent la pièce après un bref salut, assez tendus pour le voyage qui allait suivre mais essayant de ne pas le montrer. A peine une minute après leur sortie, Josserand arriva à son tour, parfaitement ponctuel. Elle lui dit bonsoir, sans se lever, tant pis pour la politesse, la fatigue lui pesait un peu trop sur les épaules… Remarquant au passage le regard qu’il ne put s’empêcher de poser sur son ventre. Gabriella ne fit aucun commentaire, un peu trop lasse de toute manière. Le temps qu’il installe un repas de fortune sur la table et qu’elle enlève tous ses documents pour les ranger, il parla des dernières avancées, problèmes et nouveautés, pour sa région. Elle avait eu connaissance de la plupart des éléments par des rapports mais il put apporter d’autres détails plus récents et intéressants, en complément. Elle le remercia en prenant une petite barquette, avec les fourchettes, puis servit de l’eau pour eux deux. Peu à peu, ils gagnaient de l’influence dans les plus grands ports, c’était parfait, ils en auront un besoin de plus en plus vital.

Les affaires dans sa propre région étaient plus compliquées. Principalement car tout l’Est de la France, comme le Sud, étaient devenus des cibles privilégiées. Elle mangea tout en lui détaillant, elle aussi, les récentes avancées mais aussi les ennuis survenus. Certains actes de sabotage avaient été empêchés avec une certaine facilité, en Alsace… Plusieurs de leurs hommes avaient été arrêtés, d’autres tués. Les représailles avaient gagné en intensité. Le seul point plus positif de l’affaire était que la grogne montait dans la population civile et qu’ils avaient peu à peu plus de soutien. Plus particulièrement en Alsace, une fois encore. Martin ajouta qu’ils avaient la liste des nouvelles villes moyennes ayant reçu leur propre milice des mœurs. Dont une bonne majorité en Provence. Encore et toujours… Elle grimaça un peu, en hochant la tête. Difficile de comprendre pourquoi certains départements étaient bien plus visés que d’autres, alors même qu’ils n’étaient pas ceux où la Résistance était la plus active ou la plus dangereuse.

Ils parlèrent ensuite sur le sujet principal de leur rencontre, la gestion des élémentaires après-guerre. Un sujet qui avait le don de lui hanter l’esprit et qu’il fallait réfléchir même s’ils n’étaient, évidemment, pas certains de pouvoir remporter la guerre. L’idée d’ouvrir des écoles dédiées à cela planait encore dans les rangs mais elle était de plus en plus faible. Bien moins des leurs, dorénavant, croyait encore que c’était le système le plus fiable. Elle s’était renseignée, il y a déjà longtemps, de ce qui se pratiquait habituellement dans les autres pays. Aucun système n’était parfait, il existait à chaque fois certains inconvénients majeurs. Sachant que ça dépendant également beaucoup de la culture et des habitudes de la population. En France, il n’était jamais question de faire arriver les personnes à des métiers entièrement centrés sur ces pouvoirs, les seuls buts étaient d’empêcher les accidents et permettre à ceux le voulant de s’en servir dans des petites actions du quotidien ou pour des actes très spécifiques, dans certains métiers. Rien de plus, rien de moins. Était-ce une erreur ?

– Le système d’une école unique, ou même plus, va effrayer, même après tout cela, c’est certain. J’ignore le nombre de professeurs particuliers disponibles, mais cela me semble peu… Serait-il réalisable d’imposer ce genre de cours dans les écoles classiques, au même titre que d’autres matières, pour les jeunes élémentaires ?

– Dès la fin de la guerre, je ne pense pas… Le système scolaire est avant tout conçu pour former de bons futurs employés, capables d’obéir aux ordres et de rentrer dans le moule. Les élémentaires, par nature, ont du mal à rentrer dans les cases prévues. Il faudrait d’abord réformer une partie de l’école et de la mentalité associée, avant de développer des cours différents… Pas seulement pour les éléments, mais aussi pour l’art, la musique, ce genre de thèmes. Nous allons en plus nous retrouver confronté à une fronde de la part des écoles privées, les institutions religieuses qui les dirigent ne changeront pas si facilement de mentalité. Nous pourrions sans doute imposer de telles cours dans le public. Dans le cas du privé, tout sera fait pour décourager, minimiser ou interdire. Après la période que nous traversons en ce moment et cette chère « bonne morale Chrétienne » imposée, il faudra des années pour en faire évoluer le ton.

Même s’il n’y avait pas eu la guerre civile, le ton était, de toute manière, déjà donné dans les écoles privées. Il était notoire, depuis très longtemps, que les jeunes élémentaires étaient majoritairement scolarisés dans les écoles publiques durant la primaire. Ce n’était pas pour rien si le pensionnat Ste Famille attirait autant de collégiens, après cela, car c’était littéralement le seul endroit où ils étaient facilement acceptés. Mais cette époque était fini. Elle s’interrompit le temps de manger quelques bouchées de légumes et boire, assez pensive.

– Ce qu’on peut faire, c’est créer, pour commencer, des écoles plus petites et disséminées, à la manière des conservatoires, par exemple. Pour les débuts. Néanmoins, le plus important, avant toute chose, sera d’améliorer l’image et la réputation de ces dons au sein de la société.
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MessageSujet: Re: Préparons l'avenir   Préparons l'avenir EmptyLun 15 Nov - 10:39

Préparons l'avenir 26t6
Martin Josserand, 44 ans

D’abord devoir réformer une partie de l’école élémentaire, voir des collèges, pour ensuite mieux y intégrer les cours spécifiques aux élémentaires. Ainsi que d’autres cours mésestimés… En songeant à cet angle d’attaque, Martin se disait qu’il faudra des années avant de parvenir à leurs fins. L’éducation élémentaire était un sujet très sensible, dans leur pays, la moindre petite initiative pour y toucher déclenchait les foudres de tous bords. Elle avait bien raison, en pointant du doigt les écoles privées et institutions religieuses, elles n’accepteront pas si facilement de tels cours. Mais s’ils ne pouvaient imposer ça dans le privé, se contenter de le faire dans le public ne serait pas une bonne idée. A son humble avis, différencier les cours et l’éducation reçues de manières trop radicales ne ferait que renforcer les clivages du pays. Ça s’annonçait difficile.

Ce qu’on peut faire, c’est créer, pour commencer, des écoles plus petites et disséminées, à la manière des conservatoires, par exemple. Pour les débuts. Néanmoins, le plus important, avant toute chose, sera d’améliorer l’image et la réputation de ces dons au sein de la société.

Je pensais que les métiers de secours pouvaient être un levier, pour cela. Nous pouvons réfléchir à des moyens de les intégrer et prouver, très concrètement, aux personnes qu’ils peuvent les aider ou les sauver. Les éléments ont toujours été sous-utilisés, dans le pays, pas seulement dans la vie professionnelle.


Il réfléchissait à comment s’y prendre tout en déjeunant, lançant deux ou trois pistes à sa consœur de combat. Il avait quelques idées, à voir ce qu’elle en pensait de son côté. Lui-même n’ayant pas de dons, il n’était pas très certain de ce qui était réalisable ou non, c’est pour cela qu’il exposa à quoi il songeait, qu’ils puissent en débattre. A son avis, il fallait commencer petit, pour ne pas effrayer les gens et pour montrer que toutes les évolutions resteront progressives et donc très contrôlées. Trop d’un seul bloc risquait simplement de braquer tout le monde, ce serait contre-productif. Il pensait aussi qu’il faudra des années avant que la situation ne se détende réellement, vis à vis de ces pouvoirs. Peut-être même une bonne dizaine d’années, s’il fallait refaire une partie de l’éducation des enfants et changer leur vision des choses. En parler à l’école restait primordial, mais comme ils en avaient parlé toute à l’heure, ce sera bien dur dans tous les cas.

Monter de petites écoles risque d’être assez long. En attendant, on peut aussi songer à proposer des entraînements par le biais d’association, cela sera moins contraignant au début. Pour les adultes comme pour les enfants. Dans le même temps, grâce aux dons mieux utilisés dans plusieurs domaines professionnels, nous pourrons améliorer peu à peu leur image. Il nous faudrait penser à une sorte de… De commission, je ne trouve pas le bon mot, pour aider à juger en cas de dérapage. Définir quel était le niveau de contrôle initial et donc savoir ce qui est un véritable accident ou un acte de destruction délibéré. Montrer que même si des accidents peuvent arriver, comme dans n’importe quelle autre situation et avec n’importe quel autre outil, nous maîtrisons malgré tout ce genre de cas.

Il insistait beaucoup là-dessus car il voyait ça comme un moyen très efficace de rassurer tout le monde. Après tout, la peur principale aujourd’hui, c’était la peur vis à vis de pouvoirs considérés comme incontrôlables. Si le contraire était prouvé et maintenu avec une parfaite exemplarité, ils auront franchi un très grand pas.

Pour ces cas, lorsque cela arrive à la justice, la commission devra aussi comporter des non-élémentaires, comme des psychologues ou que sais-je encore. Pour garantir son impartialité.
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MessageSujet: Re: Préparons l'avenir   Préparons l'avenir EmptyLun 29 Nov - 9:41

Il est vrai que ces utilisation pour des situations d’urgence et de secours pouvait rassurer rapidement, mais aussi effrayer les plus réfractaires, qui s’inquiéteraient alors encore plus, alors qu’ils étaient déjà dans un moment de tension. Même en débutant petit… Elle en discuta avec son confrère, tout en mangeant. La foudre et le feu étaient les seuls éléments qui ne pouvaient pas être utilisés dans les situations d’urgence, avec les pompiers et les ambulanciers, par exemple. Avec la police, au quotidien, n’y songeant même pas. Les autres éléments, en revanche, pouvaient tous avoir de l’utilité, plus ou moins forte. De tous, c’était avec la Terre qu’elle voyait le plus d’opportunités. Par exemple, pour protéger d’un immeuble allant s’effondrer ou récupérer facilement un blessé tombé en contrebas d’une route… Il y avait pas mal à faire et réfléchir mais ils ne pourront pas griller les étapes… Elle rompit un bout de pain, un léger soupir aux lèvres, en pensant à ce chantier. Peut-être était-elle simplement un peu plus pessimiste, ou fatiguée, ces derniers temps.

‒ Monter de petites écoles risque d’être assez long. En attendant, on peut aussi songer à proposer des entraînements par le biais d’association, cela sera moins contraignant au début. Pour les adultes comme pour les enfants. Dans le même temps, grâce aux dons mieux utilisés dans plusieurs domaines professionnels, nous pourrons améliorer peu à peu leur image. Il nous faudrait penser à une sorte de… De commission, je ne trouve pas le bon mot, pour aider à juger en cas de dérapage. Définir quel était le niveau de contrôle initial et donc savoir ce qui est un véritable accident ou un acte de destruction délibéré. Montrer que même si des accidents peuvent arriver, comme dans n’importe quelle autre situation et avec n’importe quel autre outil, nous maîtrisons malgré tout ce genre de cas. Pour ces cas, lorsque cela arrive à la justice, la commission devra aussi comporter des non-élémentaires, comme des psychologues ou que sais-je encore. Pour garantir son impartialité.

‒ C’est une très bonne idée. Particulièrement pour ceux pouvant simuler des accidents.

Pour blesser ou tuer impunément, détruire la réputation et donc amener des représailles, ce genre de choses. Il y avait de multiples manières de faire jouer ces dons contre eux. Le contrôle allait être essentiel. Elle prit quelques notes, toujours – évidemment – dans le langage codé conçu pour leurs mouvements de résistance. Un sujet de plus à réfléchir, préparer puis l’un des premiers à mettre en œuvre s’ils parvenaient à remporter cette guerre. Elle discuta un moment de ça avec son collègue, avant de passer à d’autres sujets. Ils terminèrent bientôt de manger, alors qu’ils parlaient. Elle se retrouva vite à faire machinalement passer une pomme d’une main à l’autre, sans penser à la manger, alors qu’elle réfléchissait avec son confrère à d’autres idées pour apaiser les peurs. Le contrôle était une part importante mais ne faisait pas tout, ils ne voulaient pas rester dans une logique totalitaire en cas de victoire. Les moyens plus « festifs », comme les festivals ou tournois, ne l’inspiraient pas vraiment, pour être honnête, mais c’était sans doute car elle n’y était pas du tout habituée. Elle imaginait mal comment ce genre d’événements pouvait se dérouler sans heurts.

Martin, lui, en avait déjà vu, quoi qu’à petite échelle, il pu lui en parler. Selon lui, ça se faisait beaucoup dans certains pays en Asie, comme la Thaïlande qui en était très friande. Le Japon en faisait un peu, mais restait plus sérieux sur le sujet. L’Inde et la Chine, eux aussi, adoraient ce type de fête et les plus gros festivals du genre se déroulaient chez eux, chaque année. Elle ignorait totalement ça… Il faut dire, aussi, qu’elle s’était d’abord intéressée à ce qui se passait en Europe, avant toute chose. Les Amériques, l’Asie, l’Afrique… Elle ne s’en était jamais vraiment préoccupée, concentrée avant tout sur les problèmes à gérer dans son propre pays et ceux des pays voisins, car ils pouvaient avoir de fortes influences ici. Malgré tout, elle essayait tout de même de garder un œil sur les actualités du Japon, car ses deux enfants aînés s’y trouvaient, comme sa petite sœur. Il ne lui était pas venue à l’idée que les dons soient si bien acceptés dans plusieurs pays d’Asie, encore moins que la population en fasse une véritable fête. C’était… très étrange. Le choc culturel n’était pas bien loin.

‒ J’imagine très mal que ce type de festival puisse être organisé en France. De simples manifestations culturelles provoquent déjà un débat public, alors ça… Des petits, comme vous en avez vu, ça me paraît bien, mais d’aussi importants ? Gérer la sécurité là-dedans doit être un enfer.
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MessageSujet: Re: Préparons l'avenir   Préparons l'avenir EmptyMer 15 Déc - 10:21

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Martin Josserand, 44 ans

Dans les souterrains, le calme était en grande partie revenu, mis à part le son des gardes en patrouille et parfois les échos de brèves conversations. Ils terminèrent de manger tout en poursuivant la leur, à voix basse, comme il se doit. Martin se cala plus confortablement contre le dossier de la chaise de bois, mettant une jambe repliée contre l’autre, tendue devant lui. Ils parlèrent encore un moment de sécurité, puis de nouveau comment améliorer l’image des élémentaires dans la société. Pendant qu’elle jouait avec sa pomme plutôt que la manger, il épluchait une orange pour la grignoter bout par bout. Tiens, ça lui faisait penser, il y avait aussi les tournois et fêtes, pour ça. La moue de sa collègue lui fit vite réaliser qu’elle n’avait jamais entendu parler de ça, elle n’avait l’air très convaincue. Pourtant, dans beaucoup de pays, surtout en Asie d’ailleurs, ça se tenait sans problèmes.

J’imagine très mal que ce type de festival puisse être organisé en France. De simples manifestations culturelles provoquent déjà un débat public, alors ça… Des petits, comme vous en avez vu, ça me paraît bien, mais d’aussi importants ? Gérer la sécurité là-dedans doit être un enfer.

Oh, tout dépend de qui s’occupe de la sécurité, je pense. Mais vous avez raison, la France n’est pas prête pour des festivals trop importants. Des petits, de la taille des kermesses, peuvent très bien se faire, cela dit. Ou même simplement des représentations par des personnes seules ou des groupes de deux ou trois, dans un premier temps, pourquoi pas ?


Il grignota un autre bout d’oranges, pensif, puis ajouta qu’ils devront d’abord créer la commission de sécurité et de surveillance, avant ce genre de chose. Enfin, elle devait bien le savoir. Il jeta les épluchures dans un petit sac puis s’essuya rapidement les mains. Rangeant au passage les couverts et quelques boîtes utilisées, pour les fourrer elles aussi dans son sac. Ils avaient beaucoup parlé, pris des notes en langage codé, mais Martin ne se sentait pas vraiment en danger, ici. Il y avait un côté plus rassurant à se retrouver camouflé sous terre… Bien qu’il sache que ce n’était pas la cachette absolue et qu’il restait possible qu’ils se fassent repérer, il trouvait malgré cet endroit assez sécurisant. L’étroitesse des lieux, aucune lumière ne filtrant, à l’écart des villes et villages, la nuit profonde, des personnes postées en surveillance… Une fois habitué aux ombres, il devenait difficile d’en quitter le confort apporté.

En ce qui concerne l’alliance, mes sources m’ont informé que des tensions commençaient déjà à apparaître, sur la gestion commune des camps de prisonniers, aux frontières. Sur leur coût, le mode de fonctionnement et surtout, l’afflux plus important de prisonniers. Il se dit que l’exécution, plus massive, de ces prisonniers pourrait se mettre en place, plutôt que les forcer à travailler. Nous ignorons encore si ce n’est qu’une rumeur. Il faudrait des moyens importants pour tuer rapidement un grand nombre de personnes. Les États pourraient-ils en arriver jusque là ? Nous parlons quand même de civils…

Martin refusait de croire à l’idée qu’un gouvernement en arrive à une exécution massive et méthodique de centaines de civils. Oui, il y avait déjà eu des exécutions, mais en représailles et vengeances. Avec des groupes restreints. Le seul gros massacre connu était celui de ce village du Jura. Même si c’était particulièrement horrible, ils étaient encore très loin du massacre organisé et à la chaîne de centaines de personnes.

Nous entendons de tout, cela dit. Mais il faudra surveiller ça de très près.
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MessageSujet: Re: Préparons l'avenir   Préparons l'avenir EmptyVen 17 Déc - 22:03

– Oh, tout dépend de qui s’occupe de la sécurité, je pense. Mais vous avez raison, la France n’est pas prête pour des festivals trop importants. Des petits, de la taille des kermesses, peuvent très bien se faire, cela dit. Ou même simplement des représentations par des personnes seules ou des groupes de deux ou trois, dans un premier temps, pourquoi pas ?

– Pourquoi pas…

Oui, il y avait d’autres sujets à prioriser d’abord, mais elle avait toujours du mal à se dire que des démonstrations de pouvoir sous forme de fête étaient de bonnes idées. Elle était trop… Comment le dire… Trop conditionnée, quelque part, pour parvenir à l’accepter. Par la certitude qu’un don n’était pas un jouet et ne pouvait servir comme tel. Vieille école, peut-être. Elle lui adressa un très faible sourire, pendant qu’il rangeait, tout en essayant de faire passer cette sensation assez amère qui la tenaillait. Car elle réalisait qu’elle ne parvenait plus à rêver ni à imaginer des moments plus joyeux, avec leurs pouvoirs, comme ces petits moments de frisson et de joies passés durant l’enfance. Il était un peu tard pour ça. Heureusement, son confrère délaissa ce sujet, pour plutôt parler des rumeurs récentes concernant les tensions et conflits naissants, entre pays de l’alliance. Sur la gestion des camps et celle des prisonniers. Qu’ils se décident à exécuter en masse ne l’étonnerait pas, pour être honnête… Martin, lui, semblait douter d’une pareille hypothèse. Des massacres, il y en avait déjà eu. Qu’ils n’aient pas concerné des centaines de personnes d’un coup ne diminuait pas leur cruauté. Ces États étaient capables d’en arriver là, ils l’avaient prouvé.

– Nous entendons de tout, cela dit. Mais il faudra surveiller ça de très près.

Effectivement. Ils parlèrent encore un court moment, avant que ne vienne le temps de se séparer. Il repartait dès cette nuit, avec ces hommes, la route vers sa prochaine mission sur le terrain sera longue. Lorsqu’il quitta la pièce, Gabriella laissa sa pomme sur un bout de table puis alla s’allonger. Avec une certaine difficulté, mal à l’aise et épuisée, avec son dos la faisant souffrir. Tout son corps, en réalité, devenait douloureux et très sensible, ce qui l’effrayait pour la santé de son bébé. Cette fois, l’accouchement ne devrait plus tarder… Une main contre son ventre et l’autre contre son front, allongée dans le lit de camp, elle soupira en pensant à ce qui l’attendait. La naissance puis presque aussitôt, la séparation. Au moins, son bébé allait grandir auprès de son grand frère et sa grande sœur… Sa forge se serra encore plus douloureusement en pensant à ses enfants. Durant les moments de calme, comme celui-ci, que faire sinon penser à eux ? Ils étaient loin d’elle pour leur sécurité mais ils lui manquaient cruellement. Ce sera bien pire encore de voir son troisième enfant partir à son tour, à peine né.

Comme toujours, une petite voix, dans le fond de son esprit, lui souffla qu’elle n‘avait pas le choix. Elle ne pouvait pas garder un bébé avec elle alors qu’elle menait ce combat de résistance et que tout le pays la recherchait pour l’abattre. Ses enfants n’avaient pas à mourir ici avec elle… Elle inspira à fond, aussi profondément que possible, puis s’obligea à se détendre un maximum. A essayer de dormir un peu. Trop penser à l’avenir et s‘interroger n’était bon ni pour elle, ni pour ses enfants, elle devait avant tout se soucier des soucis présents.
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