Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Belle chemise de nuit, Madame la Directrice

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MessageSujet: Belle chemise de nuit, Madame la Directrice   Belle chemise de nuit, Madame la Directrice EmptyDim 13 Avr - 15:35

Cyprien se brossa les dents pour la quatrième fois d'affilée, souriant largement à son miroir, sans se soucier d'avoir l'air totalement ridicule. Il était seul dans son appartement du deuxième étage. Un appartement où traînaient quelques vêtements sur le canapé, des cours ci et là, un livre abandonné, des essais, des crayons partout, quelques bouteille d'encre vides qui défiaient la cafetière sur son trône de bois dans la cuisine. Il n'avait jamais été très organisé, et son appartement était typique de l'antre du célibataire endurci. Mais bientôt, il ne sera plus célibataire. Il était prêt. Plus que prêt ! Il était prêt et allait le prouver. Il grimaça devant le miroir quelque peu craquelé de la salle de bain. Dents parfaitement blanches, mon capitaine ! Il se redressa et rajusta sa chemise.

Il était tard, et tout le monde était déjà couché. Cyprien s'était longuement renseigné et savait que ce cher monsieur de la Pensonnay ou il ne savait quoi était parti en mission pour plusieurs jours. A son tour d'agir, maintenant ! Lissant sa moustache, il entendit tout à coup des bruits suspects venant de la chambre de Smith. Elle était sûrement encore avec l'infirmier. Il alla taper le mur avec un grand sourire taquin.

- Pas bientôt fini, bande de cochons ? Les gens honnêtes veulent dormir !

Il éclata d'un rire qui dû s'entendre dans tout l'étage et quitta doucement son antre. Parfait. Il reprit son souffle, son calme, son sérieux. Il était prêt. Il observa qu'il n'y avait personne aux alentours puis grimpa l'escalier de bois en veillant à ne faire aucun bruit. Il grimpa jusqu'à l'appartement directorial au troisième étage et s'arrêta devant la porte. Déranger une femme enceinte alors qu'elle se reposait n'était pas dans ses habitudes, mais cette nuit, il devait enfin lui ouvrir son cœur. Posant la main sur la poignée de la porte, prête à frapper, elle s'ouvrit tout à coup et il se retint de crier en basculant. M** ! Elle était mal fermée ? Il se retrouva à quatre pattes dans la pénombre, les joues chauffées à blanc.

Bon, on se calme et pas de panique, hein. Il se releva très lentement et referma la porte. Il. Était. Chez. Gabriella. Il était chez elle ! Il en resta tétanisé plusieurs secondes. Si elle se réveillait maintenant et le découvrait ici, il était bon pour un aller simple en enfer. Elle ne plaisantait pas avec les imbéciles, et Cyprien n'avait pas spécialement envie de mourir grillé sur-place par l'amour de sa vie. Il fit quelques pas, regardant autour de lui. Propre, douillet, bien rangée. Tout le contraire de chez lui. Ne pouvant s'en empêcher, il avança à pas de loups jusqu'à sa chambre et ouvrit la porte. Elle dormait, recouverte jusqu'à la taille par sa couverture. Il admira ses longs cheveux blonds évasés sur l'oreiller, sa poitrine à peine cachée par sa chemise de nuit, son air serein, comme on la voyait rarement.

Il s'approcha d'un pas, la regardant comme il ne l'avait jamais fait. Elle était si belle... Et il sentit une certaine raideur le gagner au niveau de son entre-jambe. De plus en plus rouge, il s'arrêta non loin de son lit. Pas de bruit, surtout, car là, il aurait franchement du mal à se justifier. Il se pencha lentement et ramassa son soutien-gorge, posé sur un siège. Magnifique. Il recula d'un pas, puis se prit tout à coup les pieds dans un fil et tomba en arrière dans un fracas épouvantable. Paniqué, il alluma la lumière, et se figea totalement en la voyant se réveiller d'un bond.

- Heuuu, rougit-il en serrant le soutien-gorge contre lui. Bon... bonsoir. Belle nuit, n'est-ce pas ?

Il fit un sourire maladroit et agita la main, celle qui tenait le sous-vêtement.

- Je suis somnambule, bafouilla-t-il. Et... Heu... Je me suis trompé de porte. C'est bête, hein ?

Il recula un peu, toujours par terre, et lâcha enfin le soutien-gorge. Ouah, elle était quand même sacrément belle, comme ça, avec les épaules nues, les cheveux détachés, son ventre arrondi par la grossesse, sa poitrine développée par la maternité. Il avait de plus en plus envie d'elle, alors q'on aurait fait cuire un œuf sur ses joues.

- Très belle chemise de nuit, madame.
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MessageSujet: Re: Belle chemise de nuit, Madame la Directrice   Belle chemise de nuit, Madame la Directrice EmptyDim 13 Avr - 16:38

Gabriella donna les lettres à envoyer au militaire qui était venu les chercher, un petit gars blond bouclé tout sautillant qui ne rêvait que de prouver que l'armée était là pour rendre service. Un jeune idiot, somme toute. La journée tirait à sa fin et Gaby était fatiguée. Pourtant, la journée avait été calme, aujourd'hui. Personne n'avait fait exploser quoi que ce soit dans toute l'école, il n'y avait pas eu d'arrestations, aucun élève n'avait été insulté par les militaires, Jasper ne s'était pas fait frapper par son abruti de père, personne n'était mort, il n'y avait pas eu d'éboulements ou d'incendies, bref, une journée très calme et ordinaire. Elle devrait peut-être cesser de s'attendre au pire à chaque instant.

Lors du repas du soir, Juliano vint s'asseoir à côté d'elle, les traits un peu tirés et le regard fatigué. Les militaires n'avaient pas été tendres, avec lui, lors de son arrestation puis de son interrogatoire. Il avait déjà des problèmes de respiration et une jambe raide, depuis la guerre, alors se faire secouer par des hommes avec qui il avait combattu était terriblement dur à avaler, à accepter, à supporter. Elle le salua et lui proposa un verre de vin, bien qu'elle n'en boive plus elle-même.

- Alors, tu vas mieux ?

- Adrien m'a refilé un truc pour me requinquer. Mais ça pourrait aller mieux. Et ici ? Que s'est-il passé ?

Elle baissa la voix et lui fit un rapide résumé de la situation et des récents événements. Son ami prit un air songeur, mangeant à peine, et finit par soupirer en se frottant les yeux. Personne ne faisait attention à eux, les élèves dînaient dans l'agitation habituelle, et aucun militaire n'était venu surveiller la salle ce soir.

- Où en est le Père Vilette ?

- Ça avance bien.

- Mais ça sent vraiment le souffre, pour certains gamins. Va falloir ouvrir l'œil.

- Je compte réunir tous les professeurs très bientôt.

Il hocha la tête et termina de manger. Gabriella l'imita puis retourna dans ses appartements. D'abord, une bonne nuit de sommeil, puis tout ira bien ensuite. Elle s'occupera des problèmes demain matin. Elle se coucha rapidement, ravie que son très cher "mari" ne soit pas là pour le moment. Épuisée, elle s'endormit très vite.

Gabriella dormait profondément lorsqu'un grand bruit l'arracha brutalement au soleil. Elle retint un hurlement et alluma la lumière par réflexe, découvrant avec stupeur Cyprien Redfire, par terre, emmêlé dans un fil, les joues rouges, décoiffé,  et tenant son soutien-gorge dans une main. Son souffle se bloqua dans sa gorge alors qu'elle écarquillait les yeux. Ce n'est pas possible. Elle hallucinait. C'était un cauchemar débile ! Son collègue ne pouvait pas être là, dans sa chambre, au beau milieu de la nuit ! Elle se redressa, alors que la fureur chassait peu à peu la stupéfaction.

- Heuuu, rougit-il en serrant le soutien-gorge contre lui. Bon... bonsoir. Belle nuit, n'est-ce pas ?

Il se foutait d'elle ou quoi ?! Il agita la main, ainsi que son soutien-gorge. Gabriella vit rouge d'un seul coup, ulcérée, outrée, folle de rage. Elle allait le tuer ! Mais elle allait vraiment le massacrer ! Elle serra les poings et les dents à s'en faire mal, hésitant à lui jeter tout ce qu'elle avait à porté de main dans la figure. A cet instant, rien n'aurait pu lui faire plus plaisir que de lui casser ce qui lui servait de tête.

- Je suis somnambule, bafouilla-t-il. Et... Heu... Je me suis trompé de porte. C'est bête, hein ?

Il recula, alors que les yeux de la jeune femme s'illuminaient d'un air rageur. Trompé de porte, hein ? Vraiment ? Elle allait lui en donner, elle, de se tromper de porte ! Elle allait lui en écraser une sur la tête, de porte ! Elle allait lui briser les dents dessus ! Il était mort !

- Très belle chemise de nuit, madame.

Le hurlement de rage de Gabriella dû bien réveiller le pensionnat tout entier. Tout comme le bruit de l'éclair qui déchira violemment le ciel. Sans plus se soucier d'être à moitié nue, en chemise de nuit, pieds nus ou quoi que ce soit, elle s'était saisi de son collègue au collet et l'avait violemment plaqué contre le mur, lors qu'un splendide orage né de ses deux éléments, la foudre et l'eau, éclatait au-dehors. Gabriella resserra sa prise, ses yeux lançant eux aussi des éclairs. Des étincelles couraient sur ses mains et ses bras, grésillantes.

- Pourquoi vous êtes-vous introduit ici, sale pervers ?! hurla-t-elle de toutes ses forces, se moquant bien qu'on puisse l'entendre ou non. Ça vous amuse de venir observer les femmes quand elles dorment ?!

Elle n'arrivait pas à croire que Cyprien ait pu faire une chose pareille ! Elle le connaissait depuis ses onze ans, ils avaient évolués dans leurs carrières respectives au même endroit. Et aujourd'hui, cette nuit, il s'introduisait chez elle pour lui voler son soutien-gorge ! Le choc, la stupeur et la colère se mélangeaient en elle, et l'orage se poursuivait, violent, sur le pensionnat.

- Je vous donne deux minutes pour vous expliquer ! cria-t-elle, folle de rage. Avant que je ne vous éviscère et vous fasse bouffer vos entrailles !
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MessageSujet: Re: Belle chemise de nuit, Madame la Directrice   Belle chemise de nuit, Madame la Directrice EmptyDim 13 Avr - 18:02

Cyprien se ramassa très vite sur lui-même alors que l'amour de sa vie hurlait et qu'un éclair déchirait violemment le ciel. Terrorisé, il se protégea de ses bras, priant tous les anges du ciel de lui venir en aide. Ce n'était pas prévu, ça ! Bon ok, il n'aurait pas dû entrer. Ni prendre son soutien-gorge. Ni la regarder. Ni se justifier aussi lamentablement. Ni rien, en fait, mais ça avait été plus fort que lui ! Le pire est qu'il savait que cette femme pouvait devenir très dangereuse lorsqu'il s'y mettait, mais là, il était... Comment dire... un tout petit terrorisé. Elle quitta brusquement son lit et le souffle de Cyprien se bloqua dans a gorge, lorsqu'il vit ses longues jambes blanches parfaites, la courbe de sa gorge, sa poitrine qui faisait gonfler la soie blanche qu'elle portait, ses membres fins et si beau, son ventre amoureusement gonflé par la grossesse. Elle était si belle, même quand elle était furieuse, et il la trouvait mignonne à croquer.

En revanche, ce qu'il trouva moins mignon, ce sont les étincelles qui couraient sur sa peau lorsqu'elle le plaqua contre le mur. Alerte, help, SOS, mayde mayde, pitié, au secours ! Il se ratatinait de plus en plus sur-place, autant terrifié par son regard que par l'orage violent dehors, qui faisait se coucher les arbres sous un ciel très noir. Une vraie scène d'apocalypse. Et pourtant, Gabriella était si proche de lui qu'il en avait des frissons. Il aurait tellement voulu la prendre dans ses bras et la faire basculer sur le lit, sentir sa peau contre la sienne, l'embrasser comme jamais aucun homme en l'avait fait avec elle. Il l'aimait depuis si longtemps, il la désirait depuis des années. la voir dans cette tenue, si proche de lui, réveillait ses instincts les plus primaires.

- Pourquoi vous êtes-vous introduit ici, sale pervers ?! Ça vous amuse de venir observer les femmes quand elles dorment ?!

Il blêmit un peu plus. Belle, oui. Intelligente, oui. mais colérique. Trèèès colérique. Et très dangereuse, aussi. Il avait la nette impression que son espérance de vie venait de raccourcir brutalement. Mea culpa, amen, aura-t-il droit à un enterrement Chrétien ? Ci-gît Cyprien Redfire, mort électrocuté après avoir observé une femme de trop près. Paix à son âme. Gloups. Son cerveau tournait à vide, alors qu'il restait fixé sur le regard de sa belle. Il l'aimait ! Ce n'était pas un pervers ! Et elle était la première femme qu'il venait voir ainsi. La première et la seule, l'unique, à jamais.

- Je vous donne deux minutes pour vous expliquer ! Avant que je ne vous éviscère et vous fasse bouffer vos entrailles !

Il déglutit, plus pale que jamais, puis leva les mains, s'agitant en signe de contrition et d'excuse.

- Je ne suis pas venu te violer ! s'écria-t-il, les yeux fermés. Ou, vous violer, pardon. Enfin, mais non ! Ce n'est pas pour ça ! Pas ça du tout ! Je n'ai pas du tout l'intention de...

Il s'interrompit en prenant lourdement conscience d'une chose. En bougeant pour essayer de se libérer, et dans leur position, la jambe de Gabriella était collée à la sienne, ce qui faisait qu'elle pouvait parfaitement sentir ce que son corps trahissait. Huum, bon, ne pas paniquer. Il reprit son souffle, la gorge serrée.

- Je vous aime. Depuis qu'on a été étudiants ensemble ! Je vous aime, je suis totalement dingue de vous, et je meurs de ne pas pouvoir vous le dire ! Voilà trop longtemps que je garde ça pour moi, et... Cette nuit, j'ai craqué, je suis venu vous voir.

Il posa ses mains sur les poignets de la jeune femme, la regardant avec le plus d'amour possible. Elle devait comprendre qu'il était là pour elle, depuis toujours, qu'il n'aimait qu'elle. Il était devenu professeur pour rester auprès d'elle, et il ne pouvait plus le garder pour lui.

- Et, heu... L'orage, là, dehors... Ça risque de terroriser tout le monde.
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MessageSujet: Re: Belle chemise de nuit, Madame la Directrice   Belle chemise de nuit, Madame la Directrice EmptyMer 16 Avr - 18:22

Un orage violent où pluie et éclairs se mêlaient claquait dans le ciel, sans qu'elle s'en soucie. Oui, c'était elle qui l'avait déclenché, et alors ? Un peu de pluie et deux ou trois éclairs n'avaient jamais tué personne, et avec un peu de chance, cela collera la frousse aux militaires dehors, dans leurs tentes. Pour le moment, elle était uniquement préoccupée par ce qu'allait bien pouvoir trouver son collègue pour se justifier, avant qu'elle ne lui brise ce qui lui servait de tête.

- Je ne suis pas venu te violer ! Ou, vous violer, pardon. Enfin, mais non ! Ce n'est pas pour ça ! Pas ça du tout ! Je n'ai pas du tout l'intention de...

Gaby aurait presque pu le croire devant sa panique. Presque. Mais ce qu'elle sentait actuellement contre sa jambe détruisait le peu de crédibilité que Cyprien avait réussi à apporter. Il était en train de... Devant elle ? A cause d'elle ? Elle rêvait, là ? Elle hallucinait ! Dans une autre circonstance, une femme pourrait se sentir flattée de faire cet effet à un homme, mais pas ici, pas dans sa chambre, pas en pleine nuit, pas alors qu'elle n'était même pas habillée. Avec ça, le pensionnat était devenu brusquement agité, elle pouvait le percevoir d'ici. Qu'est-ce qu'ils avaient tous ?! Tout le monde s'était ligué pour l'énerver, cette nuit ? Il y allait avoir des étincelles au petit-déjeuner...

- Je vous aime. Depuis qu'on a été étudiants ensemble ! Je vous aime, je suis totalement dingue de vous, et je meurs de ne pas pouvoir vous le dire ! Voilà trop longtemps que je garde ça pour moi, et... Cette nuit, j'ai craqué, je suis venu vous voir.

Totalement choquée, la future mère écarquilla les yeux, alors qu'il posait les mains sur ses poignets. Il... L'aimait ? Il était venu dans sa chambre en pleine nuit parce q'il l'aimait ? Lui ? Elle ? Eux ? Elle tenta de faire passer la stupeur mais avait le plus grand mal pour le moment. Et tenta à toute vitesse de faire remonter ses souvenirs d'étudiante. Adolescente, elle prenait peu de temps pour faire la fête et s'amuser, sauf à quelques occasions, mais se souvenait que Cyprien avait toujours été très attentif et sans cesse le premier à l'inviter à danser.

Elle se reprit, devant avoir l'air ébahie. Il l'aimait. Vraiment ? Ne disait-il pas ça juste pour sauver sa peau ? Elle serait tentée de le croire s'il n'avait pas une telle lueur dans les yeux, et s'il n'y avait pas tous leurs souvenirs communs d'étudiants à Ste Famille. Son insistance bizarre à se rendre dans les mêmes endroits qu'elle, à devenir professeur alors qu'il n'avait jamais eu la fibre pour cela.

- Et, heu... L'orage, là, dehors... Ça risque de terroriser tout le monde.

Elle le relâcha lentement, sans se préoccuper pour autant de l'orage. Qu'il grogne, après tout, cela n'allait effrayer que les lapins.

- Je me contrefiche de l'orage.

Elle se détourna puis enfila un long peignoir blanc par dessus sa chemise de nuit, les joues particulièrement rouge. Elle sentait ses enfants bouger dans son ventre, comme s'ils savaient que quelque chose n'allait pas. Une fois qu'elle fut un peu plus décente, elle se tourna à nouveau vers Cyprien.

- Donc, récapitulons. Vous êtes venue dans ma chambre à deux heures du matin pour me piquer mes soutiens-gorge et me regarder dormir ? Vous savez qu'on appelle ça du voyeurisme et que c'est à la limite du viol ?!

Elle était sans doute dure, mais la situation ne se prêtait vraiment pas à l'humour pour le moment. Et s'il y avait bien une chose dont elle avait horreur, c'était qu'on pénètre ainsi son intimité, et de façon aussi grossière. Elle lui fit sèchement signe de quitter sa chambre, et ils s'assirent dans le salon. Elle se rendit compte alors que leur vouvoiement mutuel sonnait étrange, à présent, mais pour cette nuit, autant garder une certaine distance, elle se méfiait.

- Juste pour information, vous savez que je suis mariée, à présent ? Et enceinte, de surcroît ? Vous comptez faire quoi de ça ?
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MessageSujet: Re: Belle chemise de nuit, Madame la Directrice   Belle chemise de nuit, Madame la Directrice EmptyJeu 17 Avr - 18:48

- Je me contrefiche de l'orage.

Elle l'avait lâché et s'était détournée. Il poussa un minuscule soupir de soulagement alors qu'elle enfilait un long peignoir. Là, fallait avouer qu'il avait eu la peur de sa vie... Ce n'était pas exactement qu'il avait prévu de déclarer sa flamme ! Il avait plutôt imaginé une belle soirée d'été, avec un vent très léger et la chaleur, un soleil couchant en option, au bord d'un lac ou d'une forêt, ou éventuellement un beau champs de fleurs, une prairie, ou un paysage de montagnes, avec les derniers rayons de soleil qui les illuminaient. Gabriella aurait été vêtue d'une longue robe flottant légèrement dans le vent, les cheveux détachés, souriante et heureuse. Lui aurait porté son plus beau costume et se serait mis à genoux devant elle, lui prenant la main, et lui présenta une petite boîte abritant une magnifique bague sertie d'une pierre précieuse rouge.

Bon, non pas que voir son aimée en chemise de nuit était désagréable, mais se trouver en face d'elle alors qu'elle était folle de rage était un peu... Hum... Terrifiant ? Elle lui fit de nouveau face, et il ne put que se noyer dans ses yeux. La perfection faite femme. Il avait toujours su qu'elle deviendrait si belle et si forte. Elle avait écrasé tout le monde aux examens, pratique comme à l'écrit, et avait toujours été très indépendante. C'était bien pour cela qu'elle lui avait tapé dans l'œil, pour tout ce qui faisait d'elle la femme qu'elle était devenue.

- Donc, récapitulons. Vous êtes venu dans ma chambre à deux heures du matin pour me piquer mes soutiens-gorge et me regarder dormir ? Vous savez qu'on appelle ça du voyeurisme et que c'est à la limite du viol ?!

Il déglutit et détourna le regard. Il ne voulait pas lui piquer ses soutiens-gorge ! Il voulait bien les lui enlever, ah ça oui, mais pas les emporter. Il préférait largement les voir sur elle, puis les faire glisser sur sa peau avant de les laisser tomber au sol. Une poitrine comme la sienne ne méritait pas que l'on la cache, non ? Mais ce serait un mauvais plan que de le lui signaler maintenant. Il s'exécuta aussitôt lorsqu'elle lui fit signe de sortir. Il s'assit lentement sur le canapé, la suivant des yeux. D'accord, elle était a supérieure hiérarchique, mais il ne pouvait s'en empêcher.

- Juste pour information, vous savez que je suis mariée, à présent ? Et enceinte, de surcroît ? Vous comptez faire quoi de ça ?

Il se redressa et prit une longue inspiration, la regardant droit dans les yeux. Oui, il savait tout cela, mais savait aussi qu'il s'agissait d'un mariage forcé et d'un viol, à l'origine de sa grossesse. Lorsqu'elle avait été hospitalisée... Il passa lentement une main dans ses cheveux, assis bien droit, alors que dehors, l'orage faisait toujours rage.

- Oui, je le sais. Mais je sais aussi ce que vous pensez de ce mariage. Et comment vous êtes tombée enceinte... C'est pour cela que je devais me déclarer. Je vous aime depuis que nous sommes adolescents, étudiants ici. Et je pourrais faire n'importe quoi pour le prouver, même le clamer à tout le pensionnat.

Il savait qu'elle pourrait le foudroyer à tout moment et veillait à ne faire aucun mouvement qui puisse être mal interprété, même s'il mourait d'envie de bouger, de la serrer dans ses bras, de l'embrasser, de... Il se tenait très droit, les deux mains crispées sur ses genoux.

- Je suis désolé, je voulais frapper à la base, mais la porte était mal fermée et je... Heu...

Non, chut, tais-toi. Il allait s'enfoncer, là, et gravement. Il s'interrompit, un peu plus crispé. Comme déclaration d'amour, difficile de faire encore plus minable. Il aurait des tas de leçons à prendre de ses élèves à ce niveau-là. Bon, maintenant, trouver quelque chose pour détendre l'atmosphère et ne pas se faire griller sur place.

- On va se regarder en chiens de faïence toute la nuit ? dit-il avec un petit sourire. Ne serais-tu pas tentée, juste pour une nuit, de refaire nos jeux d'adolescent ?

Le tutoiement était revenu, naturellement, et il n'y fit même pas attention. Il se leva, alla mettre de la musique, puis revint vers Gabriella en lui tendant la main.

- Si tu aimes toujours danser...
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MessageSujet: Re: Belle chemise de nuit, Madame la Directrice   Belle chemise de nuit, Madame la Directrice EmptyJeu 17 Avr - 21:18

Gabriella passa une main dans ses cheveux, les ébouriffant un peu plus. Elle n'arrivait pas à croire qu'il soit monté jusqu'ici, lui faire une telle déclaration. Gabriella avait eu quelques "petits amis", ou plutôt des relations rapides d'une seule nuit, et au matin, elle redevenait amie avec ses partenaires d'un soir, comme si rien ne s'était passé. Elle savait qu'un tel comportement était considéré comme plus qu'immoral pour une femme et s'en fichait. Elle était libre et entendait le rester, malgré ce mariage forcé. Mais elle n'avait jamais été confrontée à un homme prétendant l'aimer ainsi. Et cela était-il vrai ?

- Oui, je le sais. Mais je sais aussi ce que vous pensez de ce mariage. Et comment vous êtes tombée enceinte... C'est pour cela que je devais me déclarer. Je vous aime depuis que nous sommes adolescents, étudiants ici. Et je pourrais faire n'importe quoi pour le prouver, même le clamer à tout le pensionnat.

Mais elle n'était pas sûr qu'il soit certain de ce qu'il avançait. Ni elle-même de le vouloir. Il prétendait l'aimer, vraiment ? Mais l'aimait-il elle ou l'image qu'il se faisait d'elle ? Gabriella se moquait bien qu'on la traite de traînée mais elle ne voulait pas d'un homme qui voulait juste la confiner à la maison à élever ses enfants. Elle ne voulait pas d'un homme qui lui dicte sa conduite et l'empêche d'être libre. Elle voulait quelqu'un qui l'accepte pour ce qu'elle était. Qui accepte qu'elle ait des dons, qu'elle sorte à sa guise, qu'elle vive.

- Je suis désolé, je voulais frapper à la base, mais la porte était mal fermée et je... Heu...

La porte mal fermée... Il était vrai que la serrure tenait mal et qu'elle n'avait pas encore pris le temps de réparer. En même temps, personne n'avait jamais osé venir jusqu'ici avant ce cher Cyprien. Fallait-il qu'il soit gonflé ! Elle gardait les bras croisés, l'étudiant du regard. Il l'aimait, alors... Elle avait bien envie de tester ses véritables intentions. Voir ses réactions. Juger s'il était comme les hommes de cette époque ou s'il acceptait la différence.

- On va se regarder en chiens de faïence toute la nuit ? dit-il avec un petit sourire. Ne serais-tu pas tentée, juste pour une nuit, de refaire nos jeux d'adolescent ?

Leurs jeux d'adolescent, hein ? Il se leva et alla enclencher le vieux gramophone, avant de revenir et lui tendre la main. Était-il certain ? Tout à fait sûr de lui ? S'il voulait jouer, ils pouvaient être deux.

- Si tu aimes toujours danser...

Elle sourit à son tour et se leva.

- Il y a mieux, comme jeu. Attends donc ici.

Elle retourna dans sa chambre et se changea rapidement. maintenant, on allait bien voir s'il avait assez de cran et si il l'accepter telle qu'elle était vraiment, avec tous ses défauts et ses qualités. S'il ne s'évanouissait pas de peur ou d'effroi ou de elle en savait quoi, elle ne le frappera pas pour s'être introduit chez elle en pleine nuit. Revenons dans le salon, elle laissa ses cheveux détachés, parfaitement réveillée malgré l'heure tardive. Elle éteignit le gramophone et ouvrit la porte.

- Suis-moi.

Elle fila dans les escaliers, une main sur la rampe, l'autre sur son ventre. Le Pensionnat tout entier était réveillé, alors que les professeurs tentaient de ramener le calme. Tss. Ils s'étaient réveillés juste pour ça ? Tant pis, ils s'habitueront. Elle sortit dehors par une porte de derrière, suivie par Cyprien. Levant le regard vers le ciel, elle se concentra et accentua la force de la pluie et le tonnerre qui allait avec. Ses deux éléments combinés, donnant un ciel d'apocalypse, qui tonnait de plus en plus fort. Elle sourit, noyée d'eau et éclairée par les éclairs, avant de se retourner vers Cyprien.

- Tu veux toujours danser ?
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MessageSujet: Re: Belle chemise de nuit, Madame la Directrice   Belle chemise de nuit, Madame la Directrice EmptyMer 23 Avr - 18:33

- Il y a mieux, comme jeu. Attends donc ici.

Il retira sa main alors qu'elle s'était levée et dirigée vers sa chambre. Il resta debout au milieu du salon, et assez anxieux, il devait bien l'avouer. Il se donna quelques gifles mentales aussitôt que cette pensée quitta son esprit. Anxieux ?! Allons ! Et de quoi, s'il vous plaît ? Elle ne l'avait pas grillé sur-place, non ? Non ? Oui, bon, pas encore, peut-être, mais ça ne voulait rien dire ! Et il n'allait pas avoir peur de la femme qu'il aimait plus que tout, ce serait d'un ridicule consommé. Il l'aimait comme elle était, avec son caractère, son pouvoir, la foudre qu'elle pouvait déchaîner, tout. Voilà trop longtemps qu'il gardait cela pour lui, s'il continuait ainsi il allait devenir totalement fou. Il se calma donc, et un frisson d'excitation commença peu à peu à remplacer la peur.

Il la suivit aussitôt lorsqu'elle sortit de sa chambre, puis s'engagea au-dehors. Non, il n'allait pas fuir comme un lapin effrayé. Il savait ce qu'elle était et quel était son pouvoir, et l'aimait aussi pour cela. Elle l'avait toujours attiré, comme une flamme attirant un papillon pour qu'il se brûle les ailes. Si différente des autres femmes, si peu conventionnelle, et pour cela si attirante. Il ne voulait pas épouser une greluche ou un pot de fleurs. Il ne voulait pas d'une femme sans courage ni force, sans volonté ni désir. Il voulait quelqu'un qui puisse vibrer au même rythme que lui. Il ne voulait pas de femmes du genre de... De... Comme ses collègues Estelle et Sarah par exemple. Trop faibles et effacées pour lui.

Ils allèrent dehors, alors que le ciel était d'un noir d'encre. La pluie tombait très fort, en rang serré, et des éclairs déchiraient parfois violemment le ciel. Une scène de cauchemar, et en même temps, une démonstration de force impressionnante et si rare. Cette femme était puissante. Cyprien la dévora des yeux, alors que la pluie ruisselait sur elle, faisant boucler ses cheveux d'or et briller ses yeux noisettes. Et son sourire était une lumière éternelle pour lui. Sous cette orage, elle était telle qu'elle devait être. Puissante et libre.

- Tu veux toujours danser ?

Il s'approcha sans même réfléchir, fasciné. L'eau frappait si fort qu'il en avait presque mal, et il fut trempé jusqu'aux os en quelques secondes. Il prit la main de Gabriella et glissa son bras pour encercler sa taille et la rapprocher de lui. La pluie et le tonnerre étaient leur musique, il n'y avait besoin de rien d'autre. Il ne parvenait à distinguer son visage qu'en se tenant aussi près d'elle, et grâce aux éclairs qui se succédaient. La tenant fermement mais tendrement contre lui, il entreprit de l'entraîner dans une longue danse. Qui aurait regardé dans leur direction par une fenêtre n'aurait distingué qu'avec peine deux silhouettes adultes se mouvant sous l'orage.

Et l'orage n'était plus qu'un lointain souvenir. Il la tenait dans ses bras et c'était tout ce qui comptait pour lui. Ils dansaient au rythme de la folle tempête, comme s'ils étaient en transe, tournoyant, s'éloignant l'un de l'autre un bref instant avant de se rapprocher de sauter, sautant légèrement, tournant, volant presque. Légers et emportés. Il se raccrochait à elle, à la douceur de sa peau, les yeux quasiment fermés. Combien de temps tout cela dura-t-il ? Il n'en savait rien. Peu lui importait également qu'ils fussent aussi trempés que s'ils venaient de nager plusieurs jours dans l'océan. Il finit par s'arrêter, front contre front avec elle, serrant ses mains et sa taille.

- Merci, murmura-t-il.

Il ne fichait également de tous les ragots qui allaient courir sur cet orage, ainsi que sur tout le reste. Cette nuit, le reste du monde n'avait plus la moindre importance. Que les militaires et tous les problèmes de cette planète aillent au diable cette nuit. Sa main remonta de la taille jusqu'à la nuque, se mêlant aux mèches trempées. Il baissa la tête, doucement, puis posa ses lèvres sur celles de Gabriella, sous la pluie infernale. Il goûta à leur douceur, dans un baiser qui devint vite plus passionné.
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  • Fonda
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Âge RPG : 34 ans
Don(s) : Fulgumancienne et Aquamancienne
Taille : 1m78
Gabriella de Lizeux
Leader
Gabriella de Lizeux
MessageSujet: Re: Belle chemise de nuit, Madame la Directrice   Belle chemise de nuit, Madame la Directrice EmptyMer 30 Avr - 17:34

Il vint vers elle sans même hésiter, ce qui l'impressionna. S'il ne la craignait pas, c'était déjà très agréable. La scène était irréelle, comme dans un film, où ils étaient battus par la pluie si forte et les les éclairs. Elle n'avait que très rarement déclenché son pouvoir ainsi... Peut-être même jamais. La combinaison de ses deux éléments lui permettaient de créer des orages facilement, mais à quoi bon en déclencher un ? Elle n'avait jamais eu de raisons jusqu'ici. Il passa son bras autour de sa taille, lui prenant l'autre main. Il faisait très noir, ils voyaient à peine ce qu'il y avait autour d'eux, protégés par la nuit et l'orage. Elle était à l'aise, au milieu de la foudre et de l'eau, au milieu de ces deux pouvoirs qui faisaient parti d'elle et qu'elle pouvait déchaîner à loisir.

Ils évoluèrent dans l'herbe trempée, comme lorsqu'ils étaient jeunes, tous les deux, et dansaient lors des bals de fin d'année. Il avait toujours insisté pour l'inviter, l'entraînant sur la piste de danse au milieu des autres couples. Qui aurait cru qu'ils allaient reproduire cela une fois adulte, en pleine nuit sous un orage ? Elle s'en amusait, n'ayant que peu l'occasion de sourire, ces derniers temps. Elle était plutôt contente d'être avec une personne qui n'avait pas peur d'elle, qui l'approchait sans trembler ou lui jeter des regards suspicieux. C'était devenu si courant ces derniers temps qu'elle était quasiment blasée. Enfin, mieux valait que les militaires la craignent, cela l'aidera à ralentir leurs actions sur le Pensionnat. Après, pour ses élèves... Ils comprendront en grandissant. Et ceux possédant la foudre et le feu ne sont gère réputés pour leur patience, d'ordinaire.

Ils dansèrent longuement, et elle se souciait plus du froid ni de la fatigue. Jamais personne ne l'avait tenu comme ça, dans des circonstances aussi particulières. Et jamais son mari ne l'avait touché ainsi non plus. Ils avaient pu la marier de force, mais ils ne pouvaient l'obliger à partager son lit. Fort heureusement, son époux le comprenait et n'avait pas tenté de la forcer. Il respectait ce choix, comprenant qu'il valait mieux laisser du temps au temps. Leurs relations étaient cordiales, pour ne pas dire amicales. Bien mieux que ses relations avec son beau-frère qu'elle avait envie d'assommer à chaque fois qu'elle le voyait.

Ils s'arrêtèrent doucement, plus trempés que jamais, front contre front. Gaby tremblait légèrement, tout comme lui, n'ayant jamais vécu un tel instant. Elle avait chaud et entendait leurs deux cœurs battre fort et vite. La tempête les encerclait toujours, les protégeait.

- Merci, murmura-t-il.

Elle sentit sa main remonter dans son dos, jusqu'à sa nuque. Il était un peu plus grand qu'elle et elle pouvait presque sentir son aura. Dire que quelques minutes plus tôt, elle avait failli le griller sur-place. Il était courageux, plus qu'elle ne le croyait. Mais avait-elle déjà vraiment fait attention à Cyprien ? Adolescents, il était simplement un camarade. Adultes, un collègue. Et cette nuit, elle l'ignorait. Il se pencha tout à coup et posa ses lèvres sur les siennes.

Gabriella ferma les yeux, pensant juste que cela ferait une très belle scène de film. Un homme et une femme, debout sous une pluie violente au cœur des éclairs, à s'embrasser au beau milieu de la nuit. Ses lèvres avaient un léger goût de sel, comme s'il avait pleuré à l'instant, et il la serrait dans ses bras à l'en étouffer. Loin de se dégager, elle répondit à son baiser, oubliant un instant cette école si chère à son cœur, oubliant les militaires, oubliant même sa grossesse.

Elle mit bientôt fin au baiser, reculant d'un pas. Ils ne pouvaient rester ici toute la nuit. Elle cessa de l'embrasser à regrets, mais lui sourit doucement, murmurant qu'ils devaient rentrer. N'importe qui pourrait finalement les retrouver. Ils étaient trempés, et vacillaient comme s'ils étaient sous l'effet d'une drogue. Il fallait rentrer, se réchauffer, dormir. Elle posa les deux mains sur le torse de Cyprien, s'appuyant légèrement contre lui.

- Viens, on ne peut pas rester ici comme ça.

Ils revinrent vers le Pensionnat. Arrivée à la porte, Gabriella se retourna, leva la tête, et tendit une main vers le ciel, canalisant son énergie et son pouvoir. Peu à peu, elle fit cesser la pluie puis les éclairs violents. L'orage se calma, cessant de rugir et de gronder. Elle pouvait presque sentir la foudre grésiller dans son sang, sensation qu'il la fit sourire.

- A plus tard.

Elle quitta Cyprien et remonta très vite les escaliers pour rentrer chez elle, à présent glacée. Elle prit un bain chaud puis se changea, ne pouvant se rendormir. Voilà une nuit très particulière...
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Belle chemise de nuit, Madame la Directrice
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