Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 Expériences à mi-parcours

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Âge RPG : 54 ans
Don(s) : Aucun
Taille : 1m80
Albert J. Bradley
Leader
Albert J. Bradley
MessageSujet: Expériences à mi-parcours   Expériences à mi-parcours EmptySam 5 Mar - 22:33

La classe venait de quitter l'immense salle en criant et en courant, pour foncer à un déjeuner bien mérité. Leur professeur sortit à son tour sans les remarquer, son sac sous le bras, retournant vers les bâtiments de l'école. Bradley la suivit du regard un long moment, attendant qu'elle s'éloigne, puis rentra en ordonnant d'une voix froide au colonel de le suivre. D'autres militaires vinrent les rejoindre peu de temps après, commençant aussitôt à préparer la salle pour les tests de l'après-midi et du soir. Les Guetteurs les rejoindront plus tard, ils avaient d'autres choses à penser avant. Albert fit signe au colonel Gavin de rester dans un coin sans bouger, lui jetant un regard très froid où on pouvait lire que le jeune officier avait aussi tout intérêt à la fermer. Passant entre ses hommes, il supervisa l'installation du matériel dont ils allaient avoir besoin ainsi que la zone réservée aux tests de ce don. Ils venaient dans cette salle car elle était très sécurisée et plus grande que la salle dont ils disposaient à la caserne. Des travaux seront à prévoir, là-bas aussi. Le maréchal revu d'un rapide coup d'oeil le plan sur le bloc-note que lui avait donné son assistant, apportant quelques corrections de dernière minute. Ils allaient passer du temps à travailler, certains tests devaient êtres faits vite et sa très chère collègue était actuellement indisposée. Ce contre-temps l'agaçait très fortement, il détestait perdre du temps.

Le remplaçant de Rochard, le docteur Cartney, arriva en courant vers lui, essoufflé, les bras chargés de très lourds dossiers en lançant qu'il était prêt. Très bien, qu'il se mette en place, lui aussi. Bradley ne fit qu'un bref signe de main, concentré sur les aménagements en cours. En plus du matériel pour les Guetteurs, il y avait aussi du matériel médical, pour les expérimentations sur le tas. Cartney courait partout en vérifiant tout ce qui était sous sa juridiction, comme un animal affolé. Ce type était décidément bien trop nerveux, cela avait le don d'agacer encore plus le maréchal. Se retenant de lui crier de s'asseoir et ne plus bouger, il détourna le regard pour se focaliser sur ses propres affaires, veillant à ce que l'installation soit conforme. Quand il fut assuré que tout se mettait en place selon ses souhaits, il fit signe à Gavin pour qu'il le rejoigne, le regard dur et un rictus de mépris aux lèvres. Cet homme pouvait s'estimer très heureux d'être toujours en vie, étant donné ses états de service. Il n'était toujours là que parce qu'il était tout aussi puissant que la générale, avec son don, et donc utile. Lui et elle étaient les deux personnes les plus puissantes de tout le pays, il en avait besoin pour mener à bien ses plans. Bradley s'arrêta près d'un bureau improvisé, deux planche posées sur des tréteaux que l'on avait installé pour le docteur Cartney, qui s'affairait devant une grande valise rempli d'instruments en tout genre.

– Asseyez-vous et relevez votre manche.

Le docteur Cartney pensait pouvoir déterminer le niveau de puissance d'un élément en analysant le sang de son porteur, restait à savoir s'il le pouvait vraiment ou s'il ne faisait que se vanter. Bradley croisa les bras en regardant le jeune colonel et le médecin penché sur lui, à préparer la prise de sang.

– J'espère que vous êtes en forme, Colonel. Nous avons beaucoup de travail.

Il attendit que le docteur fasse la prise de sang, surveillant l'installation du matériel. Ses hommes allaient vite et bien, ce qu'il appréciait, il n'y avait plus de temps à perdre. Normalement, la générale aurait dû superviser ces opérations, cependant, étant donné son état... Il reporta le regard sur le colonel, avec un rictus autant dégoûté qu'agacé. Il avait besoin de cet homme vivant, il était tellement frustrant de ne pouvoir lui infliger ce qu'il méritait vraiment, si frustrant... Qu'il bénisse tous les Dieux d'avoir encore une certaine utilité. Des personnes maniant l'élément eau arrivèrent à leur tour, se mettant en position dans la zone des tests. Le maréchal sourit,ordonnant au colonel de se mettre lui aussi en place.

– Commençons par voir à quel point vous pouvez repousser les limites de votre don. Nous devons expérimenter la force que l'on peut déployer dans un contexte difficile. Ces personnes vont tenter de vous noyer, à vous de vous en sortir.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Expériences à mi-parcours   Expériences à mi-parcours EmptyLun 7 Mar - 15:58

Le colonel sentait bizarrement qu'il allait passer un sale quart d'heure. Le maréchal n'était déjà pas d'une compagnie joyeuse lorsqu'il était de bonne humeur, alors qu'il était dans un mauvais jour, mieux valait l'éviter autant que possible. Il obéit sans un mot lorsqu'il lui ordonna de le suivre, entrant dans la large et haute salle, qui servait habituellement pour les entraînements des élèves possédant des dons dangereux, comme la foudre ou le feu. Salle close, sécurisée, renforcée et maintenant envahie en tous sens par des scientifiques en blouse blanche, des militaires, des civils... Il se figea dans un coin, toujours sans l'ouvrir, le maréchal s'éloignant pour superviser l'installation de tout ce chantier. L'armée avait récemment mis au point différentes sortes de capteurs, pour mesurer la puissance d'une technique spécifique, ses évolutions, ses fluctuations, sa force, la façon dont elle se combinait avec d'autres. Du beau matériel, on pouvait le dire, c'était une sacrée avancée. Maintenant, il fallait un cobaye. Fabrice se mordit un peu les lèvres en regardant ses collègues installer des capteurs, qui ressemblaient à d'énormes antennes et paraboles, ainsi que tout une batterie de matériel médical, de bureaux improvisés, avec quelques chaises et des caisses.

Le remplaçant de Richard passa près de lui en courant avant de s'arrêter dans une glissade peu stable. Comment s'appelait-il, déjà ? Selon d'autres collègues, il était bien moins fou que son prédécesseur, bien qu'il reste un peu... lunatique et très emporté. Le genre stressé incapable de se poser plus de quelques minutes sans se sentir obligé de bondir de sa chaise pour faire il ne savait quoi. La salle était grande et était rapidement réaménagée, selon les souhaits du maréchal. Au bout d'un long moment, son supérieur lui fit un signe très sec pour qu'il vienne. Le colonel veillait à rester parfaitement impassible, ayant assez d'emmerdes pour avoir besoin d'en rajouter. Il savait très bien que son chef le haïssait, lui vouait un mépris sans faille, ne rêvait que de le voir allongé au fond d'un cercueil sous une dalle en marbre, dans un coin du cimetière. Il ne le gardait en vie que pour son don, le pouvoir puissant qu'il possédait... Oh combien Fabrice rêverait de pouvoir lui aussi lui cracher tout son mépris et sa colère, s'il le pouvait. Il jeta un regard au docteur, son bureau improvisé couvert de papiers et de notes, d'une écriture serrée.

– Asseyez-vous et relevez votre manche.

Fabrice obéit sans broncher, remontant la manche de son uniforme puis tendant le bras, laissant le médecin serrer un petit garrot puis désinfecter la peau pour piquer une aiguille dans la veine et faire une prise de sang. Il serra le poing pour faire gonfler la veine, lorsque le type le lui demanda, toujours avec cet air pressé et affolé. Il se préparait mentalement, faisant le vide complet dans son esprit, tout en mobilisant tout son pouvoir. S'il devait passer tout l'après-midi à l'utiliser, tout en veillant à ne pas finir au centre médical de Gray avec les deux jambes cassées, il devait se tenir prêt et envisager toutes les possibilités.Respirer, rester parfaitement calme et maître de lui-même, ne pas se laisser freiner par la crainte de blesser ces civils ou de se défendre.

– J'espère que vous êtes en forme, Colonel. Nous avons beaucoup de travail.

Il s'en doutait très bien, en effet. Le médecin lui mis un pansement mais ce ne sera pas très utile. Fabrice se releva puis remit sa manche en place, serrant aussi son uniforme pour ne pas être gêné dans ses mouvements. Il étira ses membres et articulations, inspirant profondément, croisant le regard du maréchal qui le dévisageait. S'il espérait l'intimider... Il voulait lui en faire baver, le provoquer, mais il ne réussira pas à l'effrayer, le colonel ne lui donnera pas ce plaisir. Les civils se plaçaient dans l'espace formé entre les différents capteurs et les grosses antennes, l'air déterminé. Fabrice inspira profondément puis se plaça au milieu de l'espace vide, lorsque son chef le lui ordonna. Il était cerné à la fois par les appareils et ces messieurs, silencieux. Les scientifiques se plaçaient derrières leurs instruments, les activant et réglant. Le jeune homme serrait et desserrait les poings, entièrement focalisé sur son pouvoir, qu'il sentait battre en lui au même rythme que son cœur. Il devra sans aucun doute le lâcher fort et vite, dès le début. Certains soldats le surveillaient d'un air méfiants, prêt à tirer en cas de problème. Tss, trop sur les nerfs.

– Commençons par voir à quel point vous pouvez repousser les limites de votre don. Nous devons expérimenter la force que l'on peut déployer dans un contexte difficile. Ces personnes vont tenter de vous noyer, à vous de vous en sortir.

Un léger bruit assez strident retentit lorsque tous les capteurs furent allumés et braqués sur eux. Les types autour de lui brandirent les mains et firent apparaître une tornade d'eau autour de lui, qui se forma à une vitesse incroyable, tournant à toute vitesse dans un lourd bruit d'écume. Fabrice leva les mains à son tour, faisant jaillir de lourdes barrières de feu autour de lui, augmentant la chaleur au meilleur niveau pour frapper l'eau et la faire disparaître, enfumant toute la salle d'une énorme vague de vapeur blanche et moite, de la vapeur brûlante qui fit à tous l'effet d'être dans un sauna réglé au plus haut niveau. Il ramena les vagues de feu autour de lui, plus proches, habitué de la chaleur et surveillant ses « adversaires » du moment, contrôlant son pouvoir en le laissant couler à pleine puissance pour se protéger des vagues qui fonçaient sur lui, le front couvert de sueur à cause de la vapeur, tournant souvent pour jeter un mur plus haut d'un côté ou de l'autre, regardant partout, en ayant parfois de danser. On n'y voyait plus rien, entre le feu, l'eau rugissante et la vapeur qui s'épaississait de plus en plus, formant une fumée blanche indescriptible. Il faudrait de l'air, du vent, mais impossible sans renvoyer un retour de flammes incontrôlables.

Le feu frappait l'eau avec violence, Fabrice sentit son don battre de plus en plus fort en lui alors qu'il le jetait contre cet élément si opposé au sien. Les duels feu contre eau étaient toujours éprouvants pour les deux partis car les dons s'opposaient tant qu'ils en rendaient malades les possesseurs de chacun.Les deux se frappaient et se poussaient mutuellement avec beaucoup de force, le colonel avait un peu de mal à tenir le mal et maîtriser son souffle, se battant parfois les yeux fermés pour garder toute sa concentration. L'eau et le feu tournant en de grosses vagues infernales formait un spectacle aussi beau que terrifiant, montant parfois jusqu'à plus de trois mètres de hauteur, leur rugissement était si élevé qu'on devait l'entendre depuis le pensionnat. Ils pataugeaient tous dans l'eau, les scientifiques remontant très vite leurs appareils pour éviter de les briser ou les laisser prendre trop d'humidité, les capteurs crissaient particulièrement fort, deux avaient déjà été détraqués, le premier à cause de la chaleur et le second par l'humidité.

Un signal fit tout à coup brutalement arrêter les six civils et Fabrice se retrouva environné par son élément sans comprendre pourquoi ils s'arrêtaient comme ça. Il en découvrit la raison en voyant les chercheurs et soldats courir pour ouvrir toutes les fenêtres et les portes en grand pour évacuer la vapeur, tout en essuyant les appareils. Fabrice aurait pu éclater de rire s'il n'était pas si concentré, éteignant le feu autour de lui d'un large geste de la main. Cette salle était peut-être très bien pour s'entraîner, mais lorsqu'on faisait lutter le feu contre l'eau à un tel niveau, ce n'était pas le meilleur choix du monde. Ils trempaient tous dans l'eau presque jusqu'aux chevilles, en sueur et suffoquant.

– Quel est le prochain exercice, mon maréchal ? Demanda-t-il d'un ton très poli.
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