Avril 1932. Les soucis mondiaux s'étendent.
 
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 [Event] Bataille au QG

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MessageSujet: [Event] Bataille au QG   [Event] Bataille au QG EmptyMer 30 Oct - 10:43

[Event] Bataille au QG Ypres-449428

27 janvier 1931

Une importante bataille est sur le point d'être menée, au QG de la Résistance, évacué en urgence et surtout d'extrême justesse. Le combat va être mené sur les hauteurs de la ville d'Issoire.

Rappel que les PNJs non plus ne sont pas immortels, la vie de tous les participants sera engagée.

Forces du Gouvernement :

Commandant des troupes : Colonel Duhamau
Hommes disponibles : 1 000
Chars : 5
Mitraillettes lourdes : 5
Élémentaires embrigadés : 40

Forces de la Résistance :

Commandant des troupes : Albert J. Bradley
Hommes disponibles : 350
Élémentaires : 140

Début de l'attaque à 10 heures précises

- Premières salves tirées contre le QG : 5
- Défenses mises en place par le QG : 18

https://pouvoirsdelombre.forumactif.org/t1139p25-lancers-des-des#10420

Les premiers tirs des chars et obus déchirent littéralement toutes les défenses mises en place en urgence avant le début de l'attaque et l'entrée est percée avec une extrême violence. Les murs de terre ont volés en éclat, comme les défenses de pierre et les barrières. Plus rien ne retient, dès le début, l'avancée des hommes...
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MessageSujet: Re: [Event] Bataille au QG   [Event] Bataille au QG EmptyMer 30 Oct - 11:35

J’avais beau être habité à cette tension permanente, il y avait toujours un drôle d’effet à se tenir là, prêt à riposter, autant avec la peur au ventre que la détermination de combattre. Tout était encore si calme… Je regardais les visages tendus autour de moi, les hommes et femmes en place, alors qu’on venait de nous signaler à la radio l’arrivée d’un important convoi. Ils n’avaient pas lésiné sur les moyens, une fois de plus. J’étais accroupi derrière l’une des défenses élevées à la hâte, depuis cette nuit, près de Bradley, comme à mon habitude. Je combattais toujours à ses côtés, depuis que la vie nous avait rapprochés. Vérification des armes, une énième fois, vérification que je portais bien du matériel de secours d’urgence, au cas où, puis un maigre sourire vers Albert pour me rassurer.

Les enfants et les civils étaient vraiment partis de justesse, j’en tremblais encore un peu, en les imaginant là, derrière nous, piégés… Les toutes dernières voitures n’étaient parties que depuis quelques minutes à peine ! Et une part de nos hommes, petite par la force des choses, s’activait à brûler et détruire les derniers éléments compromettants. Nous n’avions plus le temps de les déplacer. Nous devions nous défendre, protéger la fuite des civils en retardant au maximum les soldats, en leur faisant croire que tous les résistants étaient bel et bien ici. Comme avant chaque bataille d’importance, je faisais le vide, dans ma tête, évacuant tous les doutes, pour ne garder que l’essentiel. A savoir les ordres à suivre mais aussi les souvenirs heureux de mon existence.

C’est important, je ne voulais pas m’engager dans un combat avec la peur pour seule campagne. Baissant un instant les yeux, je tirais de mon cou la petite médaille où je gardais précieusement une photo de ma Sophie et je l’embrassais, avant de la glisser de nouveau à l’abri. Puis j’entonnais, à voix très basse, la même prière éternelle, la même depuis toujours, depuis mes premiers combats. Ce n’est qu’après ça que j’eu l’esprit en paix. Mains raffermies sur mon fusil, regard plus droit, attentif. Du courage, c’était tout ce qu’on me demandait, du courage. Redresse-toi, respire profondément, et prépare-toi. Je serrais les dents lorsque la première alerte fut donnée, lorsque le convoi fut en vue. Courage. Je tenais mon fusil si fort que j’en avais presque mal aux mains, me répétant les ordres donnés en boucle.

Il y eut d’abord un long silence, puis des bruissements lointains, la pression était encore montée de plusieurs crans. Puis comme un coup de tonnerre, un son pourtant familier, qui me fut frissonner. Et d’un coup, le choc. Je fus incapable de comprendre dans l’immédiat ce qui arriva, surpris par une douleur si violente et si vive, la vue bouchée de poussière, les oreilles prises par les hurlements, le sifflement caractéristique des obus et celui des hommes. Puis le choc immense. L’impossibilité de comprendre. La paralysie. Je ne bougeais plus… Je n’entendais plus rien… Des échos étouffés de cris et d’autres bruits. Je rouvris les yeux, pour voir une vague de poussière, puis un visage. Enfin, la paralysie cessa, me laissant aussi ressentir une douleur terrible. Une toux gorgée de sang me secoua, sans que je puisse bouger.

– Prend soin de toi, Albert…

Un bafouillement sans doute incompréhensible, mais je souriais tout de même. Autour de moi, des cris, toujours, des coups de feu, des ordres lointains… Je n’entendais toujours tout cela que très étouffé. J’ignorais même où j’avais atterri, ce qu’il y avait de proche, rien… Prend soin de toi… J’étais heureux quand même car j’avais choisi d’être ici et maintenant… Je souriais encore, en me laissant emporter dans un soudain sommeil, trop lourd pour qu’on puisse lui résister. Pour la première fois de ma vie, depuis la Grande Guerre, je me sentais en paix. Adieu, camarades, il partait revoir de vieux amis…

---
Attaque du début, blessures ou non : 20
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Albert J. Bradley
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Albert J. Bradley
MessageSujet: Re: [Event] Bataille au QG   [Event] Bataille au QG EmptyJeu 31 Oct - 16:53

Il était impossible de décrire correctement un tel choc, le bruit sourd, la violence de l’impact lorsque votre corps s’écrasait si violemment dans la terre et les graviers après valsé sur plusieurs mètres. Les oreilles encore sifflantes après l’explosion, les tympans proches de l’explosion, le cœur qui battait si fort, la douleur intense d’un corps soumis à un choc si violent que vous aviez le sentiment que tous les os de votre corps était brisé. La douleur qui vous empêchait un temps de réagir, vous étiez beaucoup trop sonné, trop choqué, trop abruti par le souffle de l’explosion. Puis, juste après cela, l’odeur du sang et de la poudre mêlés vous montait au nez. Un cauchemar si familier. Un chaos complet, déjà connu et reconnu, moult fois. Albert ne pouvait pas dire s’il s’était écoulé dix minutes ou une heure, en rouvrant les yeux, alors qu’un de ses hommes le secouait vivement. Une minute ou deux, à peine, sans doute. L’odeur du sang lui était devenu si familière qu’il sut même reconnaître le sien, en se redressant.

Il plaqua la main contre la balafre sur son torse, ignorant le nouveau sursaut de douleur, tandis que son subordonné lui serrait rapidement un bandage de fortune pour compresser la plaie le plus possible et stopper l’écoulement du sang. Pendant ce temps, Albert eut une lumière crue sur l’horreur, les obus avaient littéralement démoli leurs défenses et leurs adversaires avançaient déjà. Dès que les soins de fortune furent achevés, il se releva d’un bond, récupérant ses armes qui lui avaient échappé dans le souffle de l’explosion, cria ses ordres et fit signe au groupe d’infirmiers d’évacuer les blessés vers l’arrière. Au même moment, son regard accrocha un des corps étalés au sol… Son cœur s’arrêta brusquement, avant de repartir de plus belle, alors qu’il fixait la blessure absolument béante, le sang, le visage livide mais souriant de son meilleur ami. Non… Non, non, non… Sa gorge se serra à l’en étouffer, puis il se reprit, la guerre ne pouvait pas attendre, il ne pouvait pas s’effondrer. Volte-face, courir, se mettre en place. Se mettre derrière des abris de fortune grâce aux débris et tirer.

Seule l’expérience acquise au cours de la Grande Guerre lui permit de rejeter au loin la colère et l’envie de vengeance, comme la tristesse, de contrôler ses émotions. Les blessés étaient tirés vers l’arrière à l’abri, les autres se redéployèrent, sous ses ordres, de toute urgence, mais ils avaient déjà pris un net désavantage. Il leva le poing vers sa consœur et lui fit le signal, avant d’ordonner à ses hommes de tous se remettre à l’abri immédiatement, ordre relayé par les commandants de chaque unité. Le tonnerre et la foudre qui éclatèrent l’instant suivant, nourri du pouvoir de plus d’une dizaine d’élémentaires parmi les plus puissants que comptait la Résistance, résonnèrent si fort que toute la vallée en trembla, peut-être même pouvait-on le voir et l’entendre de bien plus loin. Une lumière blanche creva les yeux alors même que la terre se soulevait presque sous l’impact. Le sol craquait et se tordait sous eux. Derrière, une première partie de la nouvelle école en résista pas aux chocs et s’effondra, dans une envolée de poussière, le bruit couvert par le fracas de la foudre. Dès que le fracas se tarit, Bradley se releva, sans une pensée pour la douleur au torse. Puisqu’ils voulaient jouer fort dès le début, très bien, ils allaient être deux.

– En avant !

Un bref cri, autant pour le courage que pour évacuer la peur, pour entraîner tout le monde, et les unités de première ligne s’élancèrent. Albert rappela tout en s’élançant à ses hommes de toujours rester en mouvement, vifs et rapides, peu importe ce qui allait arriver maintenant. Même si un de leurs amis mourrait sous leurs yeux, il n’était pas question de s’arrêter. Tout le monde, en avant !
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Gabriella de Lizeux
Leader
Gabriella de Lizeux
MessageSujet: Re: [Event] Bataille au QG   [Event] Bataille au QG EmptySam 2 Nov - 11:21

La grosse majorité de leurs défenses avaient volé en éclats, celles montées à la hâte et celles plus sophistiquées préparées depuis hier. L’impact des deux obus avait soulevée une marée de terre, de pierre et de débris, épargnant un peu leurs positions, mais pas les soldats placés en première ligne, que commandaient Bradley. Suite au choc, il y eut un un moment surréaliste, un grand silence, où plus personne ne bougeait, pas même leurs ennemis, qui attendaient sûrement de voir si ce premier coup avait assez brisé leurs défenses et s’ils pouvaient avancer. La poussière bouchait la vue de presque tout le monde, et déjà, des gémissements de douleur s’élevaient d’un peu partout. Gabriella avait été légèrement touchée et n’y prêta donc aucune attention, bien plus occupée à vérifier l’état global de leurs forces. La première chose qu’elle vit fut Adrien, qui avait été projeté plus loin à cause du souffle de l’explosion et gisait au sol, grièvement blessé, visiblement inconscient. Un juron lui échappa, étouffé. D’autres aussi avaient été touchés. David était blessé mais bougeait, faiblement. Emma, comme Adrien, était à terre, inconsciente.

Gaby se redressa puis ordonna à trois élémentaires terre et glace de dresser des protections autour des blessés, le temps qu’on leur donne les premiers secours d’urgence sur place, puis qu’on les tire aussi vite que possible vers l’arrière, derrière leurs autres lignes de défense, et si possible, de déjà les faire évacuer en urgence. Ils retiendront les forces en face en attendant. Toutes les traces et documents compromettants avaient-ils eu le temps d’être détruits ? Il ne restait qu’à espérer que oui car ils n’avaient pas le temps d’aller vérifier par eux-mêmes. Les coups de feu avaient aussi éclaté de leur côté, pour freiner les premiers ennemis trop aventureux, mais ils étaient très nombreux, ce n’était pas ça qui allait les arrêter aussitôt. Elle intercepta le signe de Bradley puis hocha la tête, relayant à ses hommes. Ils furent en tout onze à se placer en courant en première ligne, puis produire les mêmes gestes, en même temps. Un pouvoir combiné qui s’élança au-dessus d’eux, puis s’assembla. Derrière, les premiers secours s’étaient organisés, protégeant les blessés inconscients.

Leurs ennemis n’avaient pas fait dans la dentelle et à eux onze, ils ne prirent as de gants non plus. Rassemblant un maximum de pouvoir et le combinant avant de le faire s’écraser le plus violemment possible sur les hommes et les deux chars qui avançaient en premier lieu. La vallée trembla violemment et la terre se souleva, comme lors d’un tremblement de terre, lorsque la foudre frappa, illuminant toute la scène d’une lumière blanche presque surnaturelle, dans un vacarme effroyable. Gaby ferma le poing et le tourna légèrement, pour renforcer l’impact de la foudre et transpercer le char frappé, ignorant complètement les hurlements des hommes pris dans cet orage. Ils maintinrent leurs dons six minutes avant de le laisser se dissiper un peu et laisser les soldats avancer, armes au poing, pour frapper les premières vagues et les empêcher de plus avancer, et donc d’avoir l’avantage du terrain. Pour ses propres unités, chaque commandant rappela les ordres à ses hommes, elle-même fit rassembler les dix autres élémentaires foudre de son groupe avec elle, avant de donner l’assaut. Ils en avaient autant après les élémentaires terre ennemis que contre les défenses comme les chars de leurs adversaires, qu’il fallait absolument détruire.

Une arme à feu dans la main gauche, une longue lame blanche couverte par son élément principal dans la main droite, et ils foncèrent à leur tour à l’assaut. Leurs ennemis avaient eux aussi jetés leurs élémentaires en première ligne dans la bataille. Les deux chars lancés en premier et qui avaient pris dans leurs pouvoirs étaient hors d’état de nuire, fumant et éventrés, bloquant une partie du chemin ouvert toute à l’heure, vers le QG. Ils furent d’abord bloqué par les élémentaires vent, pas idiots, mais leurs propres collègues arrivèrent juste après et s’en chargèrent. Très vite, ce fut le chaos le plus total, entre les coups de feu, les attaques, les défenses, les cris et les coups. Sa lame transperça un mur de terre dressé à la hâte par un homme tout jeune, qu’elle frappa aussitôt après en plein torse. Il s’effondra les yeux encore ronds, sous le choc, mourant sans doute sans comprendre comment ni pourquoi. Un net avantage d’être à plusieurs élémentaires était de pouvoir combiner leurs dons pour dépenser moins d’énergie mais tout de même produire une attaque plus massive. Le troisième char avançait à son tour, Gabriella rameuta un autre de son unité, puis laissa de côté un instant son arme à feu pour rassembler le maximum de foudre entre ses mains.

Une lame de pouvoir chacun, une partie de leurs éléments enveloppant une main pour transpercer le métal et l’acier, ils foncèrent à deux contre le char. La première chenille fut brisée net sous l’assaut, puis le métal grinça lourdement avant d’être transpercé. Gabriella s’écarta vivement pour éviter le soldat qui s’était jeté sur eux et son collègue lui asséna un coup direct au cœur, le tuant sur le coup. Bien joué ! Ils terminèrent de mettre hors d’état de nuire la machine de guerre, puis éjecter de là ceux qui se trouvaient dedans, pour s’en débarrasser. Trois en moins, restaient deux. Ils ne pourront pas repousser tout le monde, ils étaient beaucoup trop nombreux, mais ils devaient gagner assez de temps pour la fuite de tous et pour la protection de ce qui restait encore ici.

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Dés :
Premier assaut : 10 et 11
Détruire le troisième char : 2


Orm : - 350, niveau à 650 PO
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Récits : 412

Âge RPG : 42 ans
Don(s) : Aéromancien et Pyromancien
Taille : 1m61
Kimmitsu Nakajima
Lieutenant
Kimmitsu Nakajima
MessageSujet: Re: [Event] Bataille au QG   [Event] Bataille au QG EmptyDim 3 Nov - 11:22

La poussière retombait sur eux comme la pluie, accompagnée par des débris soulevée par l’explosion. Kimmitsu posa la main contre le cou d’Adrien avec une légère panique puis se pencha, rassuré en sentant son pouls battre, même faiblement, sous ses doigts. Il était toujours en vie… En vie mais gravement blessé. Et il n’était pas le seul, tant d’autres avaient déjà été touchés, parfois sérieusement. David était au sol tout près, déjà tiré en arrière par un de leurs amis pour le mettre plus à l’abri. Et Emma… Comme Adrien, elle était étendue au sol, inconsciente, le visage et le torse couverts de sang. Suivant les ordres, ils écartèrent au maximum les blessés puis des barrières de terre et de glace furent dressés autour d’eux pour les protéger, le temps de leur administrer des soins d’urgence. Mais ceux qui avaient subi le plus gros choc étaient sans conteste les soldats placés sous le commandement direct de Bradley, en première ligne, dès l’entrée du QG. Le cœur de Kimmitsu se serra en voyant, plus loin, le corps du lieutenant Maltais, qu’on laissait là après qu’un homme se soit penché sur lui…

Les hommes tirèrent aussitôt pour freiner les ardeurs des premiers qui s’élançaient, puis aussitôt après, les élémentaires foudre firent éclater leurs pouvoir. Ils n’avaient plus le temps de réfléchir, ni même d’avoir peur pour les blessés, pas le temps de déjà pleurer les morts. Au sol, ils se couvraient la tête en attendant que l’orage passe, littéralement, les dents serrés, alors que la fureur d’un pouvoir phénoménal claquait tout autour d‘eux, dans un fracas inimaginable. C’était bien pire qu’à Paris, bien plus soudain, bien plus violent, et cette fois, il n’était plus question de courir pour y échapper, c’était la guerre, pure et dure. Lorsque le tonnerre se calma enfin, deux chars étaient définitivement hors d’usage, et de nombreux corps étaient au sol, la plupart noircis par la foudre déchaînée sur eux. Une odeur de chair brûlée empestait déjà l’heure, accompagnant la lourde odeur sang. Un mélange sec, de fer, qui vous faisait tourner la tête, sans oublier l’odeur de la poudre. Bradley cria pour entraîner ses hommes et le feu reprit, suivit par les élémentaires foudres, directement à l’assaut des autres chars et des forces lourdes.

C’était une véritable armée, qui fonçait sur eux, ils étaient si nombreux qu’ils n’en voyaient même pas le bout, beaucoup plus nombreux qu’eux. Leurs unités devaient rester à l’intérieur de l’enceinte pour préserver les blessés et les protéger, le temps qu’on les emmène le plus loin possible. Mais très vite… Kimmitsu dû vite renoncer à utiliser son don, car la mêlée devint telle qu’il allait plus blesser ses propres alliés que ses ennemis, le vent ne permettait pas des frappes aussi précises et chirurgicales que la foudre. Leur chef d’équipe les fit se remettre en position, très vite, le vent ne pouvait servir qu’à contenir leurs adversaires, les repousser dans un espace défini de terrain, avant de combattre. Le premier choc du contact direct coupa un instant le souffle à Kimmitsu, puis il put se redresser, reprendre son équilibre, tirer presque par instinct. La balle traversa le torse de son adversaire qui s’effondra. Aussitôt, un autre arrivait au contact. Entre les personnes qui avaient connu les tranchées et celles qui apprenaient tout aujourd’hui, la différence se voyait très nettement.

Les balles sifflaient à leurs oreilles. Ils se protégeaient grâce à la terre, repoussaient ou déchiraient avec le feu, fendait l’air avec le feu, déviaient les coups avec la glace. La terre se soulevait sur leurs pieds et l’orage grondait, le bruit des coups de feux emplissaient l’air et l’odeur du sang et de la poudre les faisaient étouffer. Kimmitsu n’utilisait plus le vent que pour arracher de force ceux qui réussissaient à passer loin de la zone des blessés, formant avec les autres une autre barrière protectrice. Il y concentrait une grande part de son énergie pour que ces barrières de vent dévient les balles et les projectiles. Pour le reste, il fallait combattre avec leurs armes ou à mains nues. Mais ils étaient noyés sous le nombre… Seule une grosse poussée d’adrénaline le maintenant si éveillé, alors que la fatigue commençait déjà à gagner tous les membres et le souffle à manquer. Ils étaient débordés, complètement ! Il n’était même plus possible de savoir où en étaient les autres, Kimmitsu ne voyait plus rien, à part les adversaires si proches qu’il devait contenir puis affronter.

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Lancers de dés :
Première salve : 10
Combat : 2
Don : 15


Orm, - 250, actuel 550
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Récits : 664

Âge RPG : 35 ans
Don(s) : Pyromancien
Taille : 1m78
Adrien de Sora
Médecin
Adrien de Sora
MessageSujet: Re: [Event] Bataille au QG   [Event] Bataille au QG EmptyMar 5 Nov - 8:17

L’évacuation s’était en réalité terminée de justesse, et maintenant qu’ils savaient que le convoi approchait, Adrien regrettait qu’ils n’aient pas fait partir tout le monde la veille, directement après la réunion entre les chefs et généraux de la Résistance. Peu importe que personne ne puisse s’y préparer. A présent, la dernière voiture des civils avait quitté les lieux il y a moins d’une heure et les équipes n’avaient pas encore terminer de déplacer ou détruire tous les documents compromettants. Mais ils n’avaient plus le temps de les déplacer, de toute façon… Le docteur lança un rapide coup d’œil derrière lui, à quelques mètres de là, quelques hommes s’affairaient à brûler en vitesse tout ce qui restait, et il y en avait… Ils ne pouvaient pas être très nombreux, tous les effectifs de la Résistance n’étant évidemment pas rassemblés ici, ils devaient en majorité se tenir prêt à recevoir le convoi dignement. La tension était surtout très élevée dans les rangs de ceux n’ayant encore jamais connu la moindre bataille de ce genre. Pour les hommes ayant vécu dans les tranchées, la concentration était la norme, plus que la peur.

Il n’y avait pas que les documents du QG à détruire mais aussi ceux de l’école. Surtout ceux de l’école, en réalité… Ils pouvaient concevoir d’autres plans pour la Résistance, que le gouvernement tombe dessus ou non n’avait pas une si grosse importance. En revanche, il fallait détruire à tout prix les listes de classes, de noms, faites par les professeurs pour leurs cours, détruire tout ce qui mentionnait les noms des enfants qui avaient été ici, pour les protéger. Le temps manquait, leurs confrères avaient donc jeté en vrac dans un bac de pierre, fait à la hâte par deux élémentaires, tous les documents retrouvés dans l’école, sans distinction, pour les brûler. Des devoirs, des listes, des cours, des notes… Tout en y passait, dans l’urgence et sans distinguo. Un travail déjà entamé hier, qui avait continué cette nuit et ce matin encore. Par bonheur, peu de cours avaient eu le temps d’être menés ici. Adrien reporta le regard sur les autres, les différentes lignes de défense mises en place. Lui-même était un peu à l’arrière, sur une des ailes, avec des élémentaires plus défensifs. Prêt pour donner les soins d’urgence, somme toute. Les plus proches de l’entrée, là où le convoi devait surgir, étaient Bradley et ses soldats déserteurs.

Le convoi se vit de loin, aussi important qu’on le leur avait annoncé. La pression monta de plusieurs crans, les personnes autour de lui se tendirent, échangeant des regards nerveux. Peu de personnes, ici, savaient vraiment à quoi s’attendre… A Paris, cela avait été des attaques ciblées dans toute la ville, ils n’étaient pas restés sur place pour en profiter et avaient fui. Ici, on parlait d’une bataille d’envergure, en face à face, et il était évident qu’ils étaient très largement en sous-nombre par rapport à leurs adversaires. Le convoi n’était pas encore vraiment approché qu’ils entendirent un premier choc, deux longs sifflements, puis Adrien eut tout à coup l’impression de recevoir un immense coup de poing surnaturel en plein torse, alors que la terre se soulevait en un grondement terrifiant. Il dû perdre conscience, ou ne pas réaliser ce qui arrivait… Lorsque son esprit se décida enfin à se remettre en état de marche, la première chose qu’il ressentie fut une douleur terrible. De son corps tout entier. Paralysé, suffoquant sous la douleur, il rouvrit très péniblement les yeux, incapable de comprendre où il se trouvait, ce qui était arrivé, ce qui se passait maintenant. Si… mal…

– Ne bougez pas !

S’il l’avait pu, Adrien aurait répondu en riant qu’il n’y avait aucun risque. Il avait tellement mal… Il lui fallut encore de longues minutes, alors que le type à côté s’activait, pour comprendre qu’il était allongé au sol. Il entendait, étouffés, des bruits de combat et des cris. Une odeur l’envahissait, un mélange très âcre, avec du fer et du… sel ? Une odeur très entêtante, qui lui tournait la tête, et il fallut qu’il voit passer un bandage imbibé de sang au-dessus de sa tête pour qu’il comprenne que c’était le sien, que c’était ça qu’il sentait. Son corps était comme inexistant, il ne répondait à plus aucune injonction de son cerveau, et Adrien en vint à se demander si tous ses membres étaient encore là. Il ne pouvait pas vérifier… Même rester éveillé était un effort trop insurmontable… Refermant à moitié les yeux, il pensa à son bébé, à Maxime… Il aurait voulu le revoir, quand même, avant de partir… Une pression contre son torse, sans doute pour arrêter une hémorragie, le ramena très brusquement à la réalité, avec l’explosion d’une nouvelle souffrance, lui arrachant un nouveau gémissement. Complètement réduit à l’impuissance, il ne pouvait plus qu’espérer que les autres soient toujours en vie…

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Lancer de dés :
Première attaque : 20
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Anonymous Invité
Invité
MessageSujet: Re: [Event] Bataille au QG   [Event] Bataille au QG EmptySam 9 Nov - 9:03

La poussière, les débris soulevés par l’explosion, la terre et les cailloux retombaient sur eux comme une pluie infernale, aveuglant un moment l’école, ou ce qui était plutôt devenu, en une salve, un véritable champ de bataille. Un silence de mort, surnaturel, planait encore, à moins qu’il n’ait simplement les oreilles bouchées à cause de l’explosion ? Au sol, à plat ventre, Haru cracha un peu de terre qu’il avait avalé, tremblant de tous ses membres, peinant encore à réaliser l’immense choc qui venait de se produire. Plus que la douleur physique, c’était l’esprit qui peinait en premier lieu, refusant d’abord d’accepter ce qui était arrivé, puis brusquement, tout devenait beaucoup plus clair, beaucoup plus acéré. Ce alors qu’un brutal sursaut d’adrénaline vous envahissait tout entier, vous prenant à la gorge et vous faisait relever, même blessé.

C’était plutôt terrible à dire, mais c’était bien ici, aux portes de la mort, que Haru se sentait le plus vivant. L’adrénaline faisait pulser son cœur à une vitesse folle, c’était comme si un voile avait été brutalement arraché de ses yeux, il voyait tout si clair, il se sentait beaucoup plus éveillé et vif qu’il ne l’avait jamais été. Le danger très immédiat ne laissait que très peu de place à la réflexion, pour ne pas dire aucune, il agit comme s’il était un automate, guidé par ses impulsions plutôt que par son esprit. Comme si ce dernier s‘était garé, pour laisser la place à de simples instincts, comme celui de la survie. Il se releva, ignorant la douleur sourde au bras gauche, puis courut aussi vite que possible vers les personnes à terre et ne pouvant se relever. Puis le premier coup de fusil claqua dans l’air.

Le bruit sec de la détonation, et des autres, le fit sursauter, avant qu’il n’arrive auprès des blessés. Les ordres avaient été hurlés, il y répondait toujours en automate. Joignant les mains comme une prière, les yeux fermés, il conjura son pouvoir, puisant sans effort l’énergie nécessaire en lui, ravivée par la peur qu’inspirait cet instant, puis plaqua les deux mains au sol. De ses mains glacées jaillirent une lueur intense, puis devant eux, autour d’eux et des blessés, un grand mur de glace commença à s’élever, pour former un dôme, renforcé par les pouvoir de trois autres élémentaires terre et glace. Un dôme de protection qui les coupa du reste de la bataille, préservant les blessés. Un dôme qui ne les coupait pas du bruit malgré tout, ni de la terrible sensation, cet instant criant que c’était là, ils y étaient, la mort se baladait autour d’eux sans se cacher.

"Il faut gagner du temps, le plus possible ! Comme nos amis dehors, faites de votre mieux !"

La terre gronda fortement de nouveau, alors que leur chef usait de son élément, la terre, pour créer un petit tunnel de fortune, s’enfonçant dans les profondeurs de la terre, pour y emmener les blessés et les évacuer de là. Très concentré sur la muraille, Haru frissonnait à chaque impact, qu’il soit un tir volontaire ou une balle perdue. Ils tenaient bon, pour le moment, renforçant les points devenus plus fragiles à cause des impacts, mais ils n’allaient pas tenir indéfiniment comme ça. Conserve ton sang-froid. Ne pense pas à ceux qui étaient déjà morts. Ne t’effondre pas. Chasse la peur, elle est un ennemi bien plus mortel que les balles. Tant de préceptes entendus si souvent, qui semblaient pourtant si faibles face à la réalité pure et dure.

Les blessés furent chargés à la va-vite dans les bras des valides ou transportés avec des vestes accrochées ensemble pour former des brancards de fortune. Pas de quoi améliorer leur état, très loin de là. Certains pouvaient ne pas survivre au transport. Haru, de son côté, s’inquiétait surtout de la barrière qui se craquelait et qu’ils ne pouvaient pas renforcer assez vite. Ils se concertèrent rapidement, puis en élevèrent une seconde, sous la première et beaucoup plus resserrée autour du tunnel, le temps que les blessés soient traînés au loin. Une longue traînée de sueur coula de son front, tandis qu’il contribuait à former ce nouveau dôme, ses mains tremblaient légèrement. Tant d’énergie exigée d’un seul coup, en plus de la concentration.

Le premier dôme céda sèchement, il le ressentit et surtout l’entendit. Mais ils avaient réussi à faire partir les blessés. Maintenant, ils devaient reboucher l’entrée du tunnel, puis se joindre au combat avec leurs camarades, permettre au maximum de personnes de pouvoir se replier puis fuir.

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Dés :
Première salve, si blessures : 13
Faire tenir les barrières, le temps des soins d’urgence : 11
Faire évacuer les blessés et défense personnelle : 7 et 14


Orm : 426 points
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Don(s) : Aucun
Taille : 1m80
Albert J. Bradley
Leader
Albert J. Bradley
MessageSujet: Re: [Event] Bataille au QG   [Event] Bataille au QG EmptyMar 19 Nov - 8:26

Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, quoi qu’on veuille, la bataille menée après la mort violente d’une personne très proche avait toujours le goût de la vengeance. Même si n ne voulait pas se laisser mener par les émotions, même si c’était malsain ou dangereux, ils restaient tous des Humains avant tout. Seule l’expérience lui interdisait de s’emporter, de mener ses hommes en évitant les pièges grossiers comme plus fins, en évitant un nouveau fauchage et la mort. Ils avaient étudié ce terrain et il était à leur avantage. Le canon brûlant entre les mains, le coup perçant de la balle filant à travers les bois, parfois touchant sa cible, parfois la manquant. Le tout au milieu du bruit infernal des coups tirés de part et d’autres, des frappes des élémentaires, du tonnerre de la foudre, des cris de douleur, des encouragements, des ordres, des grincements de métal, du choc sourd des hommes tombant face contre le sol, du tremblement même que produisait la terre, sous leurs pieds, malmenée et frappée en permanence.

Un nouvel ordre, puis un geste réalisé presque en même temps par tous ses hommes, rodés par la Grande Guerre. Plonger la main vers la ceinture en arrière, tirer la baïonnette, la déplier d’un coup sec, l’accrocher au canon du fusil, et bondir à nouveau, cette fois au corps à corps. Une nouvelle arme supplémentaire qui pouvait être barbare, très connotée par la Grande Guerre, et pourtant d’une efficacité redoutable au corps à corps. Dans cette volée de coups, en tirant, ils pouvaient autant blesser un allié qu’un ennemi, alors qu’avec cette arme, ils savaient qui ils embrochaient. Le combat n’était bien sûr pas le même, il fallait plus de sang-froid pour ainsi enfoncer une baïonnette dans le coeur de quelqu’un, car on ressentait la mort bien plus profondément qu’en se contentant de tirer, sans même être sûr que la balle ait vraiment touchée sa cible. La proximité immédiate de la victime et du sang qui coulait aussi sur vous-même rendait la situation bien plus cruelle et barbare qu’un « simple » échange de tirs. Ils n’avaient pourtant pas le temps de s’émouvoir.

Gagner le plus de temps possible avant de devoir se replier, tel était le mort d’ordre. Une fois de plus, ils ne pourront pas récupérer leurs morts, sur le champ de bataille, ce fait accentuait encore plus la rage ressentie, chez le chef de guerre. Il frappait avec fermeté, tellement habitué à la vue et la couleur du sang qu’il n’y prêtait plus garde. Réussissant même, une fois de plus, plongé au cœur du combat, à oublier l’absurdité et l’horreur de la situation, à oublier que ce n’étaient pas que des ennemis, qu’il frappait et tuait, il s’agissait d’hommes. Des hommes comme lui, avec leurs propres peurs et objectifs, des hommes qui avaient d’aussi bonnes raisons que lui de vouloir le tuer. C’est bien parce que tout le monde réussissait à oublier l’aberration pure de ce combat qu’ils continuaient tous. Plus loin, un second char avait été détruit, par les élémentaires foudre. Les trois derniers ne pouvaient tirer, sans y pulvériser leurs propres hommes dans le même coup, tant la mêlée était devenue infernale. Quoi que ça n’en gênerait pas certains.

Ils étaient en très large infériorité numérique, mais étaient tout de même parvenu à bloquer l’avancée de leurs ennemis. Grâce à l’avantage du terrain et parce que les élémentaires de leurs camps étaient plus entraînés, mieux formés, au contraire de ceux endoctrinés par le camp d’en face. Certes, ils étaient plus nombreux, mais aussi plus « mécaniques », plus lobotomisés, et certainement pas préparés à devoir faire face dans une bataille de cette ampleur. Dans un sens, Bradley aussi se sentait dans le même état. L’adrénaline pure coulant dans ses veines l’empêchait même, pour l’instant, de ressentir la douleur causée par ses blessures ou d’être écrasé de fatigue. C’était une énergie malsaine, finalement, qui le poussait et poussait tout le monde. Ils en paieront tous le prix, plus tard, bien plus tard, quand tout sera terminé. Il ne réagit pas plus à la chaleur, presque brûlante du sang éclaboussé sur ses mains, en enfonçant un couteau dans le torse d’un autre gars, face à lui. Un nouvel inconnu qu’il tuait et qui allait rejoindre la cohorte impressionnante de ses fantômes personnels, sans visages, revenant hanter tous ses songes.

Un bref signal lumineux éclaira les bois, derrière eux, les blessés graves avaient été évacués du champ de bataille. Parfait. Ils allaient pouvoir commencer à se replier. Se diviser, également, une fois assez reculés. S’il ne restait plus rien de compromettant pour eux, l’école et le QG pouvaient passer en pertes et profits, ça n’avait aucune importance. L’endroit était déjà à moitié écroulé sous le poids des bombes et des grenades. Il souffla le plus fort possible dans son sifflet, un long son strident, puis trois plus courts. Retraite, tout le monde en arrière ! Ils commencèrent lentement à laisser leurs adversaires avancer, passant à plus de protection et de la défense. Encore une fois, le terrain sera à eux, ils pourront se diviser pour mieux disparaître, et continuer le combat sur d’autres lieux.
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MessageSujet: Re: [Event] Bataille au QG   [Event] Bataille au QG EmptyMer 20 Nov - 12:19

Ils ne pourront pas attaquer le troisième char de la même façon, trop loin, trop d’hommes entre eux, impossibilité d’approcher avant de se faire tuer. Elle dû reculer vivement et s’abriter derrière les débris du char fumant pour éviter un coup, laissant son pouvoir glisser de sa main puis s’estomper dans un grésillement, même si elle le maintint sur la lame, afin de ne pas s’épuiser pour rien. Des gouttes de sueur coulaient sur ses tempes, un léger tremblement venait dans le même temps. Ils avaient effrayé une bonne partie de leurs ennemis en détruisant le char, mais cette peur était très vite passée, ils s’étaient réorganisés et avançaient vite. Les hommes, menés par Bradley, étaient repassés devant, baïonnette au fusil, comme un mirage sorti tout droit des ombres de la Grande Guerre. Appuyée dos contre l’arbre, Gaby posa sa main libre contre son ventre, recouvert sous l’uniforme d’une protection solide, prenant un instant pour reprendre son souffle, les jambes coupées. A ce rythme, ils ne pourront pas tenir des heures encore, ils n’étaient pas assez nombreux. Où en étaient les équipes médicales ?

Puis elle le vit. Auguste. Lui aussi. Étendu au sol, sur le dos, la moitié du visage arrachée, baignant de sang, l’autre moitié encore figée sur une expression de stupeur, l’œil grand ouvert, le corps déchiré. Son propre cœur stoppa un lourd instant et elle crut vraiment qu’elle allait s’évanouir, ou s’effondrer sur place. Il gisait contre le sol, la neige colorée d’un sang devenu presque noire, sous son corps. L’envie de hurler se mêlait au refus pur et simple d’accepter ce qu’elle avait sous les yeux. Ce n’était pas possible… L’éclat vif d’un signal lumineux la tira de cette vision avec un sursaut, retour brutal à la réalité et aux chocs sourds tout autour d’eux. Suivi de trois coups de sifflet, le signal de la retraite. Elle voulut bouger mais son corps ne lui obéissait plus. Un instant plus tard, cependant, une main se referma brusquement sur son bras et la tira. Bradley… Elle résista un peu, refusant de laisser Auguste ici, mais il fallait qu’ils battent en retraite. Il fallait avancer. Elle trébucha sur des débris et de la ferraille, puis recula encore, laissant tomber la lame blanche dans la boue et le sang au passage.

Le regard à demi-noyé de larmes, elle entendit par contre le nouveau sifflement infernal des obus alors qu’ils reculaient. Puis le choc, à nouveau. La perte totale de repère, suivie d’une immense douleur. Une brûlure intense dans le dos, la poitrine, la terreur que le bébé ait aussi été tué du même coup. Elle ne pouvait ouvrir les yeux, sonnée, sentit à peine qu’on la soulevait puis qu’on la transportait. Impossible de réagir, même simplement bouger… A demi-inconsciente, elle n’entendait presque rien, mis à part de vagues échos de combat et des cris. Secouée alors quelqu’un, impossible de dire qui, l’emmenait. Sur le moment, l’envie de lâcher prise, pour de bon, fut des plus fortes, puis elle repensa à son bébé. Se battit pour au moins rouvrir les yeux, pour lui. La douleur, c’était ça la clé, tant qu’on la ressentait, on était toujours en vie. Elle se focalisa sur elle de toutes ses forces pour ne pas sombrer et résister à l’envie de lâcher prise. La respiration de plus en plus basse mais le cœur qui battait, pourtant, toujours vite. Les cahots du trajet et de la fuite ravivèrent plus encore la douleur, mais cette fois, incapable de tenir, elle glissa dans l’inconscience…

Le réveil se fit dans un… camion, visiblement… Gabriella entrouvrit les yeux, voyant d’abord une bâche, puis des hommes au-dessus d’elle. Elle était allongée sur une civière, recouverte d’une couverture, et visiblement couverte de bandages. D’autres blessés étaient là, aussi, et elle entendit vaguement quelqu’un lui dire de ne pas bouger. De toute manière, elle n’en était pas capable… Auguste… Refermant les yeux, elle n’essaya pas non plus de parler. C’était une défaite… Une grosse défaite. Et elle ne voulait pas y repenser dans l’immédiat…

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MessageSujet: Re: [Event] Bataille au QG   [Event] Bataille au QG EmptyMer 20 Nov - 13:32

La barrière de glace et de terre s’était effondrée derrière eux, provoquant d’abord beaucoup de remous de part et d’autre, une peur croissante, puis le soulagement, côté rebelles, en en voyant une autre, plus petite. Les blessés étaient toujours en sécurité, c’était parfait ! Ils redoublèrent d’ardeur pour leur donner assez de temps pour être évacués, même si le moral commençait déjà à flancher, face au nombre d’ennemis arrivant sur eux. Et face à ceux qui tombaient, les uns après les autres. Et ils n’avaient même pas le temps de s’arrêter ou de pleurer. Le sol grondait, la neige était rouge de sang, ils étaient complètement submergés. Mais enfin, le signal fut donné, il était temps d’évacuer, ils avaient gagné assez de temps. Les murs de l’école continuaient de s’effondrer, les uns après les autres, entraînant avec eux ce qui y était resté, laissant voir une vie abandonnée à la hâte, éventrée en plein cœur. Les oups de feu avaient redoublé de violence, les dernières barrières protectrices s’effondraient les unes après les autres.

Puis un nouveau coup, sec, et il vit avec horreur Xiao-Hong s’effondrer à son tour, touchée en pleine tête. Il la vit tomber au sol, comme au ralenti, les yeux écarquillés, chuter sans un mot, violemment, si soudainement qu’il eut d’abord du mal à réaliser que c’était bien réel, qu’elle avait été touchée… courut vers elle, tombant à genoux, la main contre le cou de son amie en tremblant de tous ses membres, mais ne sentit aucun pouls sous ses doigts. Ni quand il colla l’oreille contre elle pour essayer d’entendre son cœur. Elle était… Il se redressa, ignorant un instant les balles qui volaient autour d’eux, restant immobile jusqu’à ce qu’un cri le sorte de sa léthargie. Relève-toi ! Il se remit sur ses pieds avec difficulté, jetant un regard presque terrorisé à Xiao-Hong, étendue dans le sol et le sang coulant de sa tête, les yeux encore ouverts, avant de se mettre à courir. Il put saisir Océane par la taille avant qu’elle ne courre vers sa mère et ne se fasse tuer, leurs ennemis arrivaient déjà, puis la tira de force avec lui pour l’emmener. A peine quelques mètres avaient été faits avant d’entendre de nouveau le sifflement meurtrier perçant l’air.

Le souffle de l’explosion les envoya valser tous les deux, et bien d’autre, sur plusieurs mètres. L’adrénaline le poussa à se relever, au plus vite, le corps couvert de blessures plus ou moins grandes, d’hématome virant au noir… Il reprit la main d’Océane dans la sienne et l’emmena. Cours. Cours ! Ils avaient dû tous s’éparpiller, et en regardant derrière lui, Kimmitsu vit Gaby dans les bras d’un des militaires, en sang et inconsciente. Ils foncèrent aussi vite que possible, se perdant volontairement dans la forêt entourant tout le domaine. Il ne lâcha pas sa jeune élève une seule seconde, serrant la main à lui en faire mal, de peur surtout qu’elle ne veuille retourner en arrière, peut-être se venger. A u bout d’un moment, leurs poursuivants, victorieux, s’arrêtèrent, les laissant fuir pour de bon. Ou plutôt, laisser fuir le peu qu’ils restaient d’eux, pensant sans doute que le récit des survivants allait saper le moral de tous les autres rebelles. Ils purent atteindre les véhicules laissés en retrait, en cas de repli, et se fourrèrent chacun dedans.

Une fois assis sur la banquette arrière d’une voiture, avec Océane, il la prit dans ses bras et la serra contre lui, là encore, ne la lâchant plus. Encore trop sous le choc pour pleurer…

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