Edouard Payet, Validé

I. LE PERSONNAGE.

• NOM : Payet
• PRÉNOM : Edouard
• DATE DE NAISSANCE : 24 avril 1898, 34 ans en 1932
• ÂGE : 34 ans
• CLASSE OU MÉTIER : Consultant au Ministère de la l'Information et la Propagande
• DON(S) : Aucun
• STATUT MARITAL : Célibataire
• AVATAR : James MacAvoy

II. LES DESCRIPTIONS.

Edouard a appris jeune à se débrouiller seul, du fait de parents plutôt distants et ne sachant pas montrer leur affection. Un très de caractère qui lui a très vite collé à la peau à son tour. Il ne sait pas comment exprimer correctement ce qu'il ressent et ça peut vite porter à confusion. Il n'est pas du genre très affectueux ou câlin, et ne montre pas qu'il est attaché à une personne ou une autre. Ses plus proches amis savent le comprendre et déceler ce qu'il pense vraiment, mais les autres se contentent de le croire froid ou insensible. Mais ça ne gêne pas, il préfère avoir peu d'amis mais savoir qu'il peut vraiment compter sur eux, à tout moment.

Il peut être très ironique et parfois blesser d'autres sans le vouloir, adepte d'un humour noir cinglant. Ce n'est pas forcément méchant, il n'aime cependant pas prendre la vie trop au sérieux, aimant dire que toute façon, personne n'en sortira vivant. C'est comme cela qu'il passe au travers de la vie, même face aux situations les plus graves, il est capable de conserver son sang-froid et de rester très attentif à son environnement, à tous les petits détails. Ce côté très observateur et intuitif est ce qui fait de lui un bon espion. Il retint bien les choses et ne se laisse pas influencer. Le fait qu'il puisse ainsi se détacher des choses l'empêche de se faire manipuler par ses émotions ou troubler de l'horreur d'une situation. En ça, il remercie la Grande Guerre de l'avoir aidé à développer cette carapace.

Il aime beaucoup lire et s'évader, de temps en temps, dans des mondes imaginaires, où se termine évidemment bien pour le héros. Parfois, il écrit, mais ne termine jamais la moindre de ses histoires. C'est un homme assez solitaire, sans femme ni enfants, qui ne cherche pas à se caser. Il conserve une relation distante avec ses parents mais aussi sa sœur jumelle, Louise.

De part son métier, Edouard a pris l’habitude d’un style vestimentaire élégant et très formel. Il porte des chemises, plutôt sobres, chaque jour, qu’il recouvre d’un pull ou d’une veste noire, selon les circonstances, avec des pantalons de toile, des chaussures cirées, et des manteaux longs lorsqu’il est en extérieur. Une fois à l’abri des regards, dans le privé, il se permet des tenues bien plus détendues, de vieux pulls traînant dans ses placards et qu’il affectionne, se baladant pieds nus. Il est un homme passe-partout, du type qu’on ne remarque pas réellement, avant de devoir s’adresser directement à lui. Une coiffure sobre, pour des cheveux châtains peignés sur le côté, des yeux clairs, légèrement en amande, brillant au soleil. Il porte la barbe et la moustache, mais de façon légère, plus pour ne pas attirer l’attention que par réelle envie.

III. L'HISTOIRE.

Edouard et sa sœur jumelle, Louise, sont nés dans un petit village près de Calais, dans le nord de la France, en 1898. Très tôt, trop tôt pour qu’ils puissent s’en souvenir, ils perdirent leurs parents à cause d’un accident, dans les champs, et furent récupérés par leurs grands-parents maternels. L’enfance d’Edouard fut très calme et heureuse, la vie classique d’un petit garçon, à cette époque, entre cours et jeux. Son grand-père était instituteur et lui donna très tôt le goût des lettres, de la poésie et du savoir. Il aimait leur raconter des légendes de la région, leur donner le goût du travail et leur répéter, très souvent, qu’un homme ambitieux est un homme qui donne toujours tout pour réussir. La vie n’était pas très simple, mais elle fut tranquille. La guerre était terminée depuis déjà des années, et la région était en paix. Son enfance reste, encore aujourd’hui, une des périodes les plus heureuses de sa vie.

Durant sa scolarité, il se décida assez vite à se diriger vers le fonctionnariat et l’administration publique, convaincu qu’il y avait là un bon moyen de servir son pays et de façon efficace. Mais en 1914, alors qu’il avait seize ans et venait d’obtenir son certificat d’études, après un parcours jugé brillant, la Grande Guerre éclata brusquement. A ce moment-là, il débutait ses études dans une zone bien trop proche de celle des combat et dû fuir vers Paris. Durant deux ans, il poursuivit tant bien que mal ses cours, perturbés à cause de la guerre, puis en 1917, il fut finalement mobilisé à son tour. Il avait alors dix-neuf ans. Après une très rapide formation, trop rapide sans nul doute, il fut envoyé avec d’autres jeunes en renforts dans les tranchées. Directement à Verdun.

L’expérience fut on ne peut plus traumatisante. Une très longue suite de peurs terribles, de douleurs, de poussées d’adrénaline, avec l’envie de plus en plus féroce de vivre. De survivre. Il était trop jeune pour mourir ici, trop jeune pour se faire arracher les deux jambes ou une partie du visage par l’éclat des obus. Il passa dans les tranchées les six mois les plus terribles de toute son existence, avant d’être grièvement blessé. Rapatrié en arrière, ce fut à nouveaux de longs mois dans différents hôpitaux. Il faillit perdre l’usage de son bras, avant qu’un médecin ne le sauve et l’aide ensuite à retrouver sa mobilité. Il avait à moitié perdu la raison, dans ce cauchemar, et la fin de la grande Guerre arriva avant qu’il n’ait réussi à retrouver toutes ses capacités physiques et mentales.

Finalement démobilisé, il se remit avec peine de ce cauchemar, comme tant d’autres, et reprit ses études. Une fois achevées, il débuta son premier travail au sein d’un cabinet de conseil ministériel, au plus bas poste de l’échelle. De 1920 à 1925, il changea régulièrement de poste, tout en restant dans ce domaine, encore hanté par la Grande Guerre mais reprenant, avec le temps, une vie normale. La violence vécue lui avait donné de très profondes convictions sur la liberté, la paix, la valeur de la démocratie et de la République. Il n’en détestait que plus les virages sécuritaires régulièrement pris, depuis le début des années vingt, par les gouvernements se succédant. Contrairement à sa sœur, qui elle, approuvait fermement ce type de politique. Tous deux prirent leurs distances, à cause de ça, et Edouard ne revint plus jamais à Calais la voir, se contentant de lettres.

Sa carrière l’amena sur un poste au sein du Ministère de l’Information et la Propagande, sur la capitale. Ce fut à cette même période que les problèmes éclatèrent au grand jour, puis que la guerre civile débuta officiellement, quelques mois plus tard. Edouard n’était pas un agent de terrain, en revanche, il comptait bien agir autant que possible à son niveau. En divulguant secrètement des informations aux Résistants, puis en participant à l’élaboration d’une chaîne de radio clandestine. Il était bien conscient de jouer avec sa vie mais tout ce pouvait ralentir les extrémistes était bon à prendre. Célibataire et sans enfants, il n’engageait que lui-même.

IV. DERRIÈRE L'ECRAN.